Carte blanche aux 26e Rendez-vous de l’histoire de Blois

Le vendredi 6 octobre 2023, de 14h30 à 16h, dans l’Auditorium Hector Berlioz du Conservatoire de Musique de Blois, nous avons proposé une carte blanche intitulée « Le matrimoine: transmission et mémoire« , avec Bibia PAVARD e en modératrice, et Cécile BEGHIN, Elie HADDAD, Karine KARILA-COHEN, Catherine MARAND-FOUQUET en intervenant.e.s.

+ d’info sur le site des RVH : lien vers l’audio

Vous pouvez aussi revoir le mini-reportage que nous avions fait sur notre compte Instagram (story à la « une ») : Instagram

Table Ronde aux 22e Rendez-vous de l’histoire de Blois

Le vendredi 11 octobre 2019, de 14h30 à 16h au petit Amphi de l’INSA, retrouvez-nous pour une table ronde intitulée « La famille à l’Italienne : stéréotype ou identité », avec Cécile Béghin en modératrice, Robinson Baudry, Isabelle Chabot, Anna Bellavitis et Azzura Tafuro en intervenant.e.s.

Table Ronde de Mnémosyne aux 22e Rendez-Vous de l’Histoire de Blois – 11 octobre 2019.

Mnémosyne sera très présente cette année à Blois

1. Notre carte blanche : Mâles images. Masculinités, virilités et misogynie

Vendredi 12 oct. 2018 de 11:45 à 13:15 Conseil départemental, Salle Lavoisier

une table ronde animée par Louis-Pascal Jacquemond avec

– En Histoire ancienne, François Lissarrague, « Quand le mâle se fait animal : sur la masculinité des satyres »

– En Histoire médiévale : Chloé Maillet, « Devenir homme : les images du changement de genre à la fin du Moyen Âge »

– En Histoire moderne : Aurore Chéry, « Pouvoir royal et virilité : des images et des stéréotypes sur Louis XVI »

– En Histoire contemporaine : Sylvain Lesage, « Vroum, Bang, Paf ! Construire sa virilité par les bandes dessinées dans les années 1950-1960 »

http://www.rdv-histoire.com/edition-2018-la-puissance-des-images/males-images-masculinites-virilites-et-misogynie

et malheureusement presque en même temps,

2. Pourquoi une grande collecte sur les archives des femmes ?

Vendredi 12 oct. 2018 de 11:30 à 13:00 Château royal de Blois, Salle des conférences

Table ronde animée par Julie Verlaine, présidente de l’Association Mnémosyne et Fabrice Virgili.

Avec Françoise Banat-Berger, directrice des archives nationales

Françoise Thébaud, professeure émérite d’histoire contemporaine de l’université d’Avignon

Julie Deslondes, directrice des archives départementales du Calvados

Constance de Vergnette, conservatrice au département des archives privées des archives nationales.

http://www.rdv-histoire.com/edition-2018-la-puissance-des-images/pourquoi-une-grande-collecte-sur-les-archives-des-femmes

 

3. L’Europe des femmes XVIIIe-XXIe

Vous pourrez également retrouver plusieurs des auteur.e.s de (Véronique Garrigues, Louis -Pascal Jacquemond, Dominique Picco, Mélanie Traversier Fabrice Virgili) au stand des éditions Perrin au salon du livre

Vendredi 12 oct. 2018 de 17:00 à 18:00

 

et le lendemain samedi matin

 

 

4. Enseigner l’égalité en déconstruisant les stéréotypes de genre dans les images des leçons d’histoire (du collège à la terminale)

Samedi 13 oct. 2018 de 11:15 à 12:45 ESPÉ (École supérieure du professorat et de l’éducation), Salle 23

L’humanité a produit des images qui font comprendre les civilisations du passé. Dessinées, peintes, sculptées, gravées, photographiées, ces images ont transmis une certaine idée de l’homme, de la femme, de leurs relations et de leurs rôles respectifs. L’atelier s’attachera particulièrement aux représentations conjugales qui définissent masculin et féminin, et analysera des images sculptées pour comprendre les rapports de domination et les stéréotypes de genre.

avec Cécile Béghin (professeure agrégée, lycée Jean Jaurès Montreuil), Véronique Garrigues (professeure agrégée, docteure en histoire) et Louis Pascal Jacquemond (Inspecteur d’académie honoraire, enseignant à Sciences Po Paris)

 

 

Les travaux de recherche historique de la fin du XXème siècle et du début du XXIème mettent en lumière le travail de femmes scientifiques dans de très nombreuses disciplines, et pour toutes les époques depuis l’Antiquité. Mais le préjugé selon lequel les femmes sont inaptes aux sciences semble tenace. Aussi des figures féminines doivent-elles être sollicitées pour aborder l’histoire des sciences, par exemple dans le programme de seconde, « l’essor d’un nouvel esprit scientifique et technique ». Le cas d’Émilie du Chatelet, mais pas seulement elle, peut donc constituer un véritable sujet d’étude. Si l’on veut que des écolières, des collégiennes et des lycéennes se déterminent pour une orientation scientifique, il est nécessaire de ne plus associer exclusivement sciences et masculinité et indispensable d’évoquer des figures de femmes comme personnalités marquantes de l’histoire des sciences.

Parallèlement les programmes d’enseignement ont mis en exergue la portée pluridisciplinaire de l’éducation à l’égalité filles/garçons, femmes/hommes. Il ne peut s’agir d’aborder cette problématique par des leçons de morale ni de heurter des valeurs familiales. La passage par l’histoire des différentes sciences pourrait permettre de rendre compte de la place respective des hommes et des femmes et de leur contribution aux évolutions scientifiques et techniques.

Comment stimuler l’émulation, l’ambition, le désir de recherche, si les filles ne peuvent pas se reconnaître dans des images positives de femmes scientifiques ? A quoi serviraient les bourses et les prix récompensant les chercheuses si les jeunes filles pensent que la place des femmes n’est pas dans les sciences dures ? De quelle manière les filles se reconnaîtraient-elles aussi compétentes que les garçons si des exemples n’étaient pas mis en valeur ?

Pour le lycée, l’objectif est d’aider les professeurs à s’appuyer sur des cas de femmes dans les chapitres d’histoire des sciences grâce au thème de la classe de seconde: « L’essor d’un nouvel esprit scientifique et technique du XVIème au XVIIIème siècle ». Il s’agit de faire connaitre ou mieux connaître l’existence de nombreuses femmes scientifiques et la spécificité de leur parcours et de leur travail, entre le début du XVIème siècle et le début du XIXème siècle pour rester dans le cadre chronologique fixé par le programme et dans l’esprit du chapitre. Il s’agit aussi d’enrichir les connaissances sur les personnalités déjà identifiées, comme Emilie du Chatelet ou Marie-Anne Lavoisier, et de les comparer à d’autres scientifiques moins connues d’autres pays européens, et à celles des hommes de leur temps.

On pourra également s’interroger sur la formation intellectuelle donnée aux jeunes filles et sur l’originalité et la détermination de nombre de ces savantes pour qui l’accès aux sciences, avant même le problème de la reconnaissance, a été très difficile, ce qui explique souvent leur choix de travailler en binôme avec un homme, père, mari ou frère.

Enfin, on peut aussi poser la question de leurs publications, de l’enseignement, des échanges avec les autres scientifiques, bref, de la participation des femmes à la « République des Sciences » et de la reconnaissance de leurs travaux.

PDF à télécharger : Blois2017Eurêka

Pour le collège, au sujet de cette même période – de la fin du Moyen-Age à la Révolution française – quelques personnalités émergent (en 4e, L’Europe des Lumières et le développement de l’esprit scientifique) et pour la période la plus contemporaine (fin du cycle 4), toutes les disciplines concourent à mieux faire comprendre le monde d’aujourd’hui (le monde depuis 1945 en Histoire, l’organisation de l’Univers dans les sciences comme la Physique et la Chimie et la place et les droits des hommes et des femmes dans nos sociétés démocratiques en Education morale et civique).

Des pistes pédagogiques seront proposées en s’appuyant sur le travail interdisciplinaire en EPI, entre histoire et sciences physiques par exemple. En lien avec le programme de 5e, et pour partie sur le début du programme de 4ème il s’agit de faire prendre en compte le rôle des femmes dans les découvertes scientifiques, et plus particulièrement en astronomie pour la période de la Renaissance et le XVIIème siècle. Il s’agit, pour les élèves, de concevoir un jeu de plateau (jeu de l’oie) où les cases seront illustrées par différentes découvertes, différents savants et savantes. Pour donner plus de poids aux femmes, le jeu réalisé devra avoir pour règle que seules les cases des femmes scientifiques ou de leurs actions feront avancer, tandis que les cases des échecs (ou des erreurs supposées comme telles à la Renaissance) ralentiront la progression des joueurs/joueuses. Quelques exemples parmi ceux qui seront à expliciter et à choisir: Margaret More-Roper fille de l’anglais Thomas More, la princesse Caroline d’Ansbach épouse de Georges II et correspondante de Leibnitz puis Newton, ou Elisabeth de Bohême qui discute avec Descartes, mais aussi Margaret Cavendish, Maria Winkelmann (épouse de l’astronome allemand Gottfried Kirch), Maria Emmart ou Nicole-Reine Lepaute sans compter les « faiseuses d’instruments » comme Madame Philippe-Claude Lebas pour l’Observatoire de Paris.

Pour le collège, il s’agit de montrer en quoi une discipline comme la Physique-Chimie est liée à d’autres parce qu’elle en partage les objectifs et les démarches. Ainsi la discipline des Sciences Physiques a vocation à mieux faire appréhender la contribution des femmes autour d’un sujet comme « Des femmes dans l’espace » et l’importance du contexte international de référence. L’expérience actuelle d’un Thomas Pesquet dans la station internationale ou le film américain sur « Les femmes de l’ombre » ont renouvelé et renforcé l’intérêt pour l’actualité à ce thème. Cette ressource audiovisuelle de l’INA « des femmes dans l’espace » permet donc à la fois de décrire l’organisation de la matière dans l’Univers, mouvements et interactions, et d’étudier l’importance des techniques et des méthodes, des observatoires aux satellites et aux sondes spatiales dont des femmes, scientifiques ou techniciennes, sont parties prenantes. Les sources étant nombreuses, en particulier audio-visuelles (avec la base Jalons de l’INA), celles qui touchent à l’information et à la vulgarisation de ces phénomènes seront être privilégiées.

http://www.fondation-lamap.org/fr/page/36839/males-et-femelles-quen-dit-la-science

 

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VENDREDI 6 OCTOBRE
FEMMES ET SCIENCES, UNE AFFAIRE DE FAMILLE ?
TABLE RONDE
> DE 14H À 15H30 – SALLE DES CONFÉRENCES, CHÂTEAU ROYAL DE BLOIS
Carte blanche à MNEMOSYNE, association pour le développement de l’histoire des femmes et du genre.
A partir de l’itinéraire personnel et familial de quelques scientifiques, de l’Antiquité à nos jours, nous montrerons la place des femmes et du genre dans la construction des savoirs
scientifiques et leurs e–ets sur les sociétés.
MODÉRATEUR : Louis-Pascal JACQUEMOND, historien, inspecteur d’Académie, enseignant à Science Po Paris.
INTERVENANTS : Bernard LEGRAS, professeur des universités en histoire grecque à Paris 1 Panthéon-Sorbonne, membre du laboratoire de recherche ANHIMA ; Laurence MOULINIER-BROGI, professeure d’histoire médiévale à l’université Lumière-Lyon 2 ; Jean-Luc CHAPPEY, maître de conférences en histoire moderne à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et membre de l’Institut d’histoire moderne et contemporaine ; Nathalie PIGEARD-MICAULT, docteure en histoire des sciences, responsable des ressources historique du Musée Curie.
SAMEDI 7 OCTOBRE

9782262066666

DONNER CHAIR ET PAROLE AUX FEMMES QUI ONT FAIT L’HISTOIRE , TABLE RONDE

> DE 9H45 À 11H15 – SALLE KLÉBER-LOUSTAU, CONSEIL DÉPARTEMENTAL
Carte blanche aux éditions Perrin
Donner chair et parole aux femmes qui font l’histoire de l’Europe. Tel est l’objectif de l’ouvrage L’Europe des femmes (XVIIIe-XXIe siècle), recueil commenté de sources en VO et en VF qui fait apparaître résonances, circulations et résistances dans les combats menés pour l’égalité femmes/hommes.
MODÉRATRICE : Julie VERLAINE, maîtresse de conférences à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, présidente de Mnémosyne

INTERVENANTS : Anne-Laure BRIATTE, maîtresse de conférences à l’université Paris 4-Sorbonne, Julie LE GAC, maîtresse de conférences à l’université Paris-Nanterre, Yannick RIPA, professeure à l’université Paris 8, Mélanie TRAVERSIER, maîtresse de conférences à l’université Lille 3, et Fabrice VIRGILI, directeur de recherches au CNRS.

SIGNATURE  : L’Europe des femmes (XVIIIe-XXIe siècle). Une histoire du genre en VO. Une coédition Perrin, Mnémosyne, Labex EHNE. > DE 12H À 13H -SALON DU LIVRE – STAND PERRIN

ENSEIGNER LA PLACE DES FEMMES DANS LES SCIENCES À TRAVERS LES PROGRAMMES DU COLLÈGE ET DU LYCÉE, TABLE RONDE
> DE 14H À 15H30 – SALLE 23, ESPÉ CVL
MODÉRATEUR : Louis-Pascal JACQUEMOND, Inspecteur d’académie (honoraire), enseignant à Sciences Po Paris.
INTERVENANTES : Cécile BEGHIN, docteure en histoire (EHESS), professeure d’histoire-géographie en lycée, membre du conseil d’administration de l’association Mnémosyne ; Véronique GARRIGUES, docteure en histoire, membre du conseil d’administration de l’association Mnémosyne ; Fatima RAHMOUN, professeure de physique-chimie en collège, membre de la Fondation
La Main à la pâte ; Sophie BACHMANN, chargée du développement culturel et éducatif à l’INA

 

Atelier pédagogique aux RV de l’histoire de Blois « Partir » – 7 octobre 2016 

On sait que le verbe partir se conjugue depuis toujours au féminin comme au masculin. Pourtant, lorsque nous avons commencé à réfléchir à la façon dont nous allions relier le thème du voyage féminin aux programmes scolaires de collège et de lycée, il nous a semblé qu’il y avait là pour nous, historiennes et enseignantes de Mnémosyne, un énorme défi à relever. Bien sûr, la présence des femmes en général dans les programmes d’histoire est toujours bien fragile quel que soit le sujet abordé, y compris dans les nouveaux programmes, et de nombreux efforts restent à faire dans ce domaine, mais la thématique du déplacement féminin est particulièrement ardue tant les femmes semblent appartenir, non par nature comme l’écrit Xénophon (voir PDF), mais par les représentations qui en sont faites, à un espace intérieur et immobile.

Aussi avons-nous eu le sentiment de devoir faire face à plusieurs défis : trouver des sources accessibles aux enseignants, qui puissent être reliées aux programmes, comprises par des élèves et répondre à des questionnements transversaux, pertinents à la fois du point de vue de la problématique générale du voyage au féminin et du point de vue des programmes eux-mêmes, dans leur dimension chronologique ou thématique. Montrer à des élèves que les femmes sont comme les hommes sujettes à des mobilités depuis l’Antiquité, pour quoi faire ?

Pour réduire quelque peu le vaste espace de notre prospection, nous avons décidé de resserrer notre problématique sur le domaine du travail, qui permet d’établir un lien entre de très nombreuses leçons d’histoire des programmes de collège et lycée, de la seconde à la terminale.

Les documents choisis ont donc pour objectifs de sensibiliser les enseignants du secondaire au thème du voyage au féminin, de montrer la pertinence d’une réflexion sur un déplacement féminin qui souvent imite, accompagne, rejoint, les déplacements masculins, mais de dégager aussi la spécificité du voyage féminin et enfin de démontrer la pertinence pédagogique, sur le thème du voyage comme sur celui du travail, d’une histoire mixte.

Les documents sont organisés autour de deux thèmes :

  • L’esclavage et le travail forcé,
  • Les déplacements et les migrations liées au travail.

2 documents PDF à télécharger :

– Recueil de documents sur les femmes et les migrations de travail

2016 Documents Blois PDF.compressed

– Explications pour exploiter le recueil

exploitation recueil.compressed

Le Lab de l’enseignant et du chercheur.

Un atelier pédagogique animé par des membres de Mnémosyne

vendredi 7 octobre, 15h – 16h30

à l’ESPÉ Centre Val de Loire , 9, avenue Paul Renaulme, 41000 Blois

Intervenants :

Louis-Pascal JACQUEMOND

Historien, Inspecteur d’Académie (h), Enseignant
Sciences PO Paris

Cécile BEGHIN

Professeure agrégée
Lycée Jean Jaurès (Montreuil)

Véronique GARRIGUES

Professeure, docteure en Histoire
Collège Louis Pasteur

Irène JAMI

Professeure agrégée
Lycée Janson de Sailly (Paris)
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Vendredi 7 octobre 2016, 11h15 – 12h45 Château royal de Blois, Salle Gaston d’Orléans

Volontairement ou sous la contrainte, les femmes vivent l’expérience du départ depuis les temps les plus anciens. Explorer le « genre » du départ, c’est mieux comprendre la redéfinition des hiérarchies entre hommes et femmes que celui-ci provoque.

Table ronde organisée par Mnémosyne  et les Rendez-Vous de Blois

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Analyser quelle est la place des femmes dans les mobilités du passé, dégager quels sont les enjeux et les rapports de genre dans les déplacements et mouvements migratoires : tels sont les objectifs de cette table ronde.

Plusieurs perspectives cohabitent. Dans certains cas de mobilités, la différence des sexes joue un rôle parce qu’elle assigne une hiérarchie, des rôles, des pouvoirs voire des droits. Mais les déplacements entraînent aussi des modifications, qui concernent tant les formes et les lieux de départ que les comportements et le destin des individus, hommes ou femmes, en déplacement. Enfin ces mobilités peuvent remettre en question les relations hommes-femmes et bouleverser la répartition sexuée des rôles sociaux, économiques et politiques.

Il s’agira donc de ne pas se limiter à décrire ces mobilités mais bien de montrer ce qu’elles provoquent, bouleversent et créent. En invitant des historien.ne.s travaillant sur les quatre grandes périodes, il s’agit de mettre en scène pour chacune d’entre elles un moment ou une situation qui permet de comprendre en quoi le genre est une composante du départ.

Table ronde animée par Pascale Barthélémy (Mnémosyne) avec :

–       En Histoire ancienne : Cécilia D’Ercole (Directrice d’études, EHESS) : Les femmes dans la colonisation grecque antique sur le pourtour méditerranéen

–       En Histoire médiévale : Didier Lett (Professeur, Université Paris Diderot) : Femmes et hommes sur le départ : partir pour travailler, se marier, voyager et mourir (XIIe-XVe siècle)

–       En Histoire moderne : François-Xavier Fauvelle-Aymard (Directeur de recherche au CNRS) : Le genre des traites esclavagistes

–       En Histoire contemporaine : Delphine Diaz (MCF Université de Reims Champagne-Ardenne) : Le départ en exil au cours du premier XIXe siècle en Europe. La place des femmes et la recomposition des rapports de genre dans l’exil.

Vendredi 9 octobre 17h30, a eu lieu la Carte Blanche à Mnémosyne dans le cadre des Rendez vous de l’histoire de Blois.

 

Blois2015

Dans les Empires, à travers les siècles, la différence des sexes joue un rôle, depuis la définition des hiérarchies et des droits jusqu’aux modifications de rapports hommes-femmes différentes de celles qui ont cours dans les « métropoles ». Les Empires sont des espaces de violence mais aussi de recompositions. Pour chacune des quatre grandes périodes, il s’agira de dégager une situation singulière qui dit en quoi le genre organise la fabrique des Empires.

le Vendredi 9 octobre 17h30, salle Kleber-Lousteau, Conseil départemental

Table ronde animée par Louis Pascal Jacquemond,

avec
Gabrielle Frija (Université de Paris-Est Marne La Vallée), « Le statut des femmes grecques dans l’Empire romain »
Julien Loiseau (Université de Montpellier 3),« L’Empire ottoman à l’épreuve du genre »
Cécile Vidal (EHESS), « Genre et race dans la Nouvelle-Orléans du XVIIIe siècle »
Rebecca Rogers (Université Paris Descartes, chargée du Centre de Recherche sur les Liens Sociaux (CERLIS)),« Genre et mission civilisatrice en Algérie au XIXe siècle »

 

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 « LES ECHAPPES (RE)BELLES : NORMES DE GENRE ET HISTOIRES SINGULIERES »

Les normes de genre varient dans le temps: certains s’en accommodent, d’autres les contestent. Figures antiques, mystiques médiévaux, travestis des siècles modernes, rebelles contemporaines, ils/elles font bouger les lignes de genre et Mnémosyne les raconte.

Table ronde Carte blanche à Mnémosyne :

Vendredi 10 octobre – 16h30 à 18h

Amphi de l’université (I, II ou III), place Jean Jaurès, près de la Halle aux Grains.

Avec : Jacques DALARUN, Pauline SCHMITT-PANTELSylvie STEINBERG, Michelle ZANCARINI-FOURNEL

modérateur, Louis-Pascal JACQUEMOND

 

« LES ECHAPPES (RE)BELLES : NORMES DE GENRE ET HISTOIRES SINGULIERES »
Cette table ronde part du constat fait depuis longtemps par l’historiographie de la variation des normes de genre selon les sociétés et les époques, et propose d’interroger la manière dont des personnes ou des groupes s’en accommodent, les manipulent, les contournent, les détournent, les contestent, en un mot se rebellent.

C’est le cas par exemple des mystiques du monde médiéval dont le parcours va de la contestation à la sanctification. On pense aussi aux enjeux du travestissement aux siècles modernes qui, une fois découvert, put apparaître comme le symptôme d’une rébellion face aux normes de genre les plus partagées ou encore des rébellions urbaines contemporaines qui font bouger la ligne de genre.

Cependant, parfois sans qu’ils n’aient rien contesté, des individus se voient aussi qualifié-e-s de rebelles : quelle société n’a pas ses efféminés ou ses viragos, figures érigées en contre-modèles qui permettent de renforcer les normes de genre les plus partagées. Dans d’autres cas, c’est un regard contemporain anachronique qui caractérise de rebelles des personnages qui, dans leur contexte, n’étaient pas perçus ainsi. Par exemple Sappho, rebelle par sa sexualité de notre point de vue hétéronormé, et tout à fait conventionnelle dans le contexte antique.

Ces histoires singulières soulignent à quel point la contestation des normes de genre peut être délibérée, assumée et participer d’une révolte contre un ordre – ou être « fabriquée » par des interprétations stigmatisant des conduites peu ordinaires voire par des relectures contemporaines de situations mal comprises.

L’Association Mnémosyne qui promeut l’histoire des femmes et du genre, propose d’interroger les manières dont le genre intervient pour afficher une différence, contourner des normes ou disqualifier des groupes en rassemblant des spécialistes des différentes périodes historiques qui présenteront des cas individuels ou collectifs mettant en scène des situations de rebellions.

 

Modérateur : JACQUEMOND Louis-Pascal

Historien, Inspecteur d’Académie (H), Intervenant à Sciences Po Paris

Louis-Pascal Jacquemond, inspecteur d’académie honoraire et historien, intervenant à Sciences Po Paris (préparation Agrégation d’Histoire) est co-auteur de La place des femmes dans l’Histoire. Une histoire mixte (Belin, 2010), et auteur de Irène Joliot-Curie, Biographie (Odile Jacob, janvier 2014). Il est membre du Conseil d’administration de Mnémosyne (Association pour le développement de l’histoire des femmes et du genre).

 

Intervenants :

SCHMITT-PANTEL Pauline

Professeure des Universités émérite en histoire ancienne   (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne), membre du comité scientifique de l’Institut Emilie du Châtelet et de l’équipe ANHIMA

Pauline Schmitt-Pantel est professeure émérite des Universités en histoire grecque ancienne
(Université Panthéon-Sorbonne), et membre du comité scientifique de l’Institut Emilie du Châtelet. Elle a codirigé le numéro de la revue Clio, HFS, consacré en 2004 à Femmes et images. Elle a dirigé le volume 1. L’Antiquité, de l’Histoire des femmes en Occident, de G. Duby et M. Perrot (Plon, 1991). Elle a publié La religion grecque en 1989 (Cursus, Colin, 4ème réédition en 2007) avec Louise Bruit Zaidman. Elle a aussi publié Figures de femmes criminelles, de l’antiquité à nos jours (Publications de la Sorbonne, 2010) avec L. Cadiet, F. Chauvaud, C. Gauvard, M. Tsikounas et La cité au banquet. Histoire des repas publics dans les cités grecques (Publications de la Sorbonne, 1992, nouvelle édition 2011).

 

DALARUN Jacques

Professeur d’Histoire médiévale, directeur de recherche au CNRS, Directeur de l’Institut de recherche et d’histoire des textes, président du Conseil scientifique de l’École française de Rome et membre de l’Académie des Inscriptions et Belles Lettres.

Jacques Dalarun est directeur de recherche au CNRS et membre de l’Institut (Académie des Inscriptions et Belles-Lettres). Après avoir publié plusieurs livres sur la figure charismatique de Robert d’Arbrissel, fondateur de l’abbaye de Fontevraud, il s’est consacré aux expériences religieuses masculines et féminines dans l’Italie des XIIIe et XIVe siècles. Parmi ses récentes publications, Claire d’Assise. Écrits, Vies, documents (co-dir.), (Éditions du Cerf-Éditions franciscaines, 2013), Bérard des Marses (1080-1130), un évêque exemplaire (Publications de la Sorbonne, 2013), Le Cantique de frère Soleil : François d’Assise réconcilié (Alma, 2014). En 2014, il a préparé un Georges Duby : portrait de l’historien en ses archives, avec Patrick Boucheron (Gallimard).

 

STEINBERG Sylvie

Directrice de recherche à l’EHESS, maîtresse de conférences HDR à l’Université de Rouen et co-Directrice de l’Institut du Genre, spécialiste de l’époque moderne.

Sylvie Steinberg a été nommée directrice de recherche à l’EHESS. Maîtresse de conférences HDR à l’Université de Rouen en histoire moderne, elle est co-Directrice de l’Institut du Genre (CNRS-Universités). Membre du comité de rédaction de CLIO Femmes, Genre, Histoire, elle est aussi membre de la SIEFAR et de la Société de démographie historique. Elle a publié Le travestissement en France à l’époque moderne (XVIe   XVIIIe siècles) (ANRT, 1999) et La confusion des sexes. Le travestissement de la Renaissance à la Révolution (Fayard, 2001). Elle a dirigé dans la revue Clio le numéro consacré en 2010 à Érotiques avec Violaine Sebillotte Cuchet. Elle a apporté sa contribution à La part des femmes dans l’histoire. Manuel d’histoire mixte, s. d. Association Mnémosyne (Belin, 2010).

 

ZANCARINI-FOURNEL Michelle

Professeure émérite des Universités en histoire contemporaine (Université Claude Bernard-Lyon I), membre du Laboratoire de recherche historique Rhône-Alpes (Lyon I, UMR LARHRA)

Michelle Zancarini-Fournel est professeure émérite des Universités en histoire contemporaine (Université-Lyon-I), membre du LARHRA et du comité de rédaction de la revue CLIO, Femmes, Genre, Histoire. Elle a publié Le moment 68. Une histoire contestée (Paris, Seuil, 2008). Elle a également publié La France du temps présent (1945-2005) avec Christian Delacroix (Belin, volume 13, 2010), Engagements, rebellions et genre dans les quartiers populaires en Europe avec Sophie Béroud, Boris Gobille et Abdellali Hajjat (Editions des archives contemporaines, 2011), Les lois Veil. Les événements fondateurs, Contraception 1974, IVG 1975 avec Bibia Pavard et Florence Rochefort (Armand Colin, 2012) et  Luttes de femmes. 100 ans d’affiches féministes avec Bibia Pavard (éditions Les échappées, 2013).

Et merci à toutes et tous d’être aussi passé nous voir au stand, de suivre et soutenir Mnémosyne.

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