Livre publié en écho à l’exposition présentée à la Galerie des bibliothèques, dans le cadre du Mois de la Photo à Paris, et à l’occasion de l’anniversaire des 40 ans de la naissance du MLF.

Pour la première fois, les photographies issues d’un fonds unique en son genre, celui de la Bibliothèque Marguerite Durand, nous racontent les femmes à la conquête de leurs libertés. À l’origine de cette collection, une personnalité hors du commun, Marguerite Durand, pionnière parmi les militantes pour le droit des femmes à la Belle Epoque, première patronne de presse en France, fondatrice du journal, La Fronde, entièrement rédigé par les femmes pour les femmes. Afin de témoigner de leur apport comme actrices de l’histoire, elle créa un fonds de documentation spécialement consacré aux femmes. Cette « frondeuse » affichait une double ambition : conserver une trace visible des femmes présentes dans l’espace public, actives dans des domaines traditionnellement réservés aux hommes et archiver les témoignages de leurs mobilisations militantes. La mémoire des femmes est restée jusqu’à aujourd’hui le fil conducteur de cette collection de quelque 4 000 photographies, parmi les multiples documents réunis par la volonté de la fondatrice.

Exposition 22, rue Malher, 75004 Paris, du 19 novembre 2010 au 13 mars 2011.

http://www.paris-bibliotheques.org/editions/20-photo-femmes-feminisme-1860-2010/

Photos, femmes, féminisme : 1860-2010 : collection de la Bibliothèque Marguerite Durand, Annie Metz & Florence Rochefort (dir.), Paris, Paris Bibliothèques, 2010.

 

« On ne naît pas femme, on le devient ». Des leçons de broderie aux cours d’éducation sexuelle, le xxe siècle est porteur d’une évolution, à la fois spectaculaire et paradoxale, de l’éducation des filles, naviguant entre l’enseignement d’un éternel féminin et une émancipation durement conquise. Cet ouvrage richement illustré met en scène ce cheminement à travers 200 documents souvent inédits : journaux intimes, cahiers d’élèves, courrier du cœur… Les lectures destinées à apprendre aux petites filles leur place en société au début du siècle sont aussi édifiantes que l’enseignement du dévouement familial dans les années 1960. Fort heureusement l’engagement d’institutrices pionnières, les revendications de la jeunesse et la révolte de féministes enrayeront le dispositif éducatif, à l’école comme à la maison, pour fabriquer des épouses et des mères modèles. Rebecca Rogers et Françoise Thébaud, toutes deux spécialistes reconnues de l’histoire des femmes, analysent et commentent ce parcours passionnant dont les femmes d’aujourd’hui sont les héritières.

http://www.editionstextuel.com/index.php?cat=020201&id=493

La fabrique des filles. L’éducation des filles de Jules Ferry à la pilule, Rebecca Rogers, Françoise Thébaud, Paris, Éditions Textuel, 2010. 

Que savons-nous du mouvement Jeunes Femmes, de ses origines, du rôle qu’il a joué dans la société française depuis plus de 60 ans et des femmes qui l’ont animé ? Issu de longues recherches dans les archives de l’association et de la rencontre avec de nombreuses actrices, cet ouvrage lui redonne vie et o re un utile instrument de travail pour des recherches ultérieures. Les premières « Jeunes Femmes » abordent toutes les questions sans tabou, de la contraception à l’acquisition d’une culture sociale et politique. Elles étendent leur champ d’intérêts (éducation religieuse des enfants, écologie, handicap, essais atomiques, guerre d’Algérie, grèves d’ouvrières, etc.), en travaillant les questions avant de faire venir sur le sujet des conférencier-e-s brillant-e-s. Les « Jeunes Femmes », plus de dix mille dans les années 1960 et 1970, sont à l’origine du Planning familial et de son expansion. De 1949 à 1981, elles publient le bulletin Jeunes Femmes de haut niveau spirituel et intellectuel. Malgré des vicissitudes, le mouvement protestant est toujours bien vivant aujourd’hui et s’étend avec deux groupes en Roumanie. Historienne, docteure ès lettres, Evelyne Diebolt s’est spécialisée dans l’histoire du secteur associatif français au XXe siècle. Depuis 2000, elle fait des recherches pour que des éléments de l histoire du mouvement Jeunes Femmes soient archivés et subsistent. .

Matériaux pour l’histoire du Mouvement Jeunes Femmes (1950-2010), Evelyne DIEBOLT, Paris, Michel Houdiard éditeur, 2010. 

 

Jusqu’aux indépendances des pays d’Afrique occidentale française (AOF), elles ne furent pas plus de mille à obtenir leur diplôme de sage-femme, d’infirmière ou d’institutrice. Une poignée d’entre elles vit encore aujourd’hui au Bénin, au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire, en Guinée, au Mali, au Niger, au Sénégal ou au Togo. À partir d’archives inédites et de près de cent témoignages, Pascale Barthélémy raconte leur histoire, inconnue jusqu’ici. Au croisement de l’histoire des femmes, de l’Afrique et de la colonisation, ce livre contribue à montrer la complexité des rapports de domination en contexte colonial, confrontant les politiques à la réalité des expériences vécues.

http://www.pur-editions.fr/detail.php?idOuv=2457

Africaines et diplômées à l’époque coloniale (1918-1957)Pascale Barthélémy, Rennes, PUR, 2010