Louise Francezon, L’espionne de la Seconde Guerre mondiale. Pratiques et représentations d’une « masculinisation » de la femme, Rennes, Presses universitaires de Rennes, collection Mnémosyne, 2024, EAN : 9782753595538

 

1ère de couverture du prix Mnémosyne 2022 : Louise Francezon, L'espionne de la Seconde Guerre mondiale.

1ère de couverture du prix Mnémosyne 2022

Avec une préface d’Elissa Mailänder

Dans une volonté de « mettre le feu à l’Europe », les services secrets ouvrent leurs rangs aux femmes pendant la Seconde Guerre mondiale. Loin du modèle de l’espionne courtisane et séductrice, ces femmes suivent un entraînement martial rigoureux et effectuent des missions de surveillance dans un cadre clandestin. En s’engageant au plus près des affrontements, ces agentes déstabilisent les frontières du genre, suscitant tour à tour inquiétudes et fantasmes.

Ces femmes qui s’affranchissent des attendus de la fémininité constituent une occasion privilégiée d’observer les reconfigurations de genre dans les mondes militaires. Cet ouvrage s’attache à relire l’histoire des espionnes au prisme du masculin pour comprendre les interactions, les résistances ou les réassignations de genre qui se jouent dans leur quotidien et leurs représentations. En confrontant « égo-documents », sources administratives et productions culturelles, cet ouvrage s’intéresse donc aux pratiques et aux discours qui fabriquent une figure, celle de la virago, pour écrire une nouvelle histoire des masculinités féminines.

Louise Francezon a soutenu son mémoire de master 2 à Sciences-Po Paris en 2021, sous la direction d’Elissa Mailänder. L’ouvrage a remporté le prix de l’Association Mnémosyne pour le développement de l’histoire des femmes et du genre, décerné à l’occasion de l’assemblée générale en janvier 2023.

L’ouvrage est disponible aux Presses Universitaires de Rennes

La table des matières est accessible ici

Disponible en bibliothèques universitaires

Reportée, cette journée d’étude organisée par l’Association Mnémosyne, et intitulée « Histoire d’avortements », s’est finalement tenue au Café Mona (à la Cité Audacieuse, 9 rue Vaugirard 75006 Paris) le 10 juin 2023.

 

Dans un premier temps, quatre intervenant·es retracent l’évolution de l’écriture de l’histoire de l’avortement, de l’Antiquité à nos jours.

Puis, dans un second temps, nous avons laissé à parole au Planning Familial pour évoquer les actions autour de la conquête du droit à disposer de son corps.

 

Journée d’étude filmée par Gabriel Dupuis.

 

 

 

Voici la playlist de la journée d’étude, réunissant les interventions de nos 5 invitées. cliquez sur la petite icône « 1/5 » en haut à droite de la miniature pour avoir accès aux autres vidéos de la playlist.

Clélia Lacam, Le Bleu et le Noir. Jeux de pouvoirs dans une mission catholique féminine (Gabon, 1911-1955), Rennes, Presses universitaires de Rennes, collection Mnémosyne, 2023, EAN : 9782753589810

4e de couverture du Prix Mnémosyne 2022 : Le Bleu et le Noir, Clélia Lacam

1ère de couverture du Prix Mnémosyne 2021

Avec une préface d’Anne Hugon.

Bleu et noir, telles sont les couleurs des costumes des religieuses au Gabon à l’époque de la domination française. Toutefois, ces deux teintes obéissent à un clair partage : aux Soeurs bleues missionnaires appartient la couleur mariale, quand les religieuses gabonaises se voient imposer voile et pèlerine ébène, signe manifeste de ségrégation coloniale. Entre 1911 et 1955, la mission féminine en terre gabonaise s’inscrit dans l’entrelacement des rapports de pouvoirs genrés et impérialistes. Si l’hégémonie masculine des prêtres spiritains pèse sur l’ensemble des religieuses, les Gabonaises se révèlent subordonnées de surcroît au maternalisme exigeant des Françaises. Explorer l’histoire enchâssée de ces religieuses africaines et européennes, c’est interroger les mécanismes de subalternité à l’oeuvre dans l’apostolat, mais aussi les tentatives de transgression. Quelles stratégies les Soeurs bleues ont-elles déployées et avec quel succès pour s’affranchir de l’autorité spiritaine ? N’ont-elles pas, ce faisant, ouvert le pas aux velléités d’insoumission de leurs « filles » gabonaises ? Confrontant archives missionnaires, « propagande » religieuse imprimée et corpus iconographique, croisant perspectives transnationales et microhistoire, cet ouvrage retrace la délicate quête d’émancipation de deux congrégations féminines au coeur de l’Afrique équatoriale.

Ouvrage disponible aux PUR

Chloé D’Arcy, Maria Taglioni, étoile du ballet romantique, Bordeaux, Presses universitaires de Bordeaux, 2023, ISBN : 979-10-300-0855-5

4e de couverture de l’ouvrage de Chloé D’Arcy, mention complémentaire du Prix Mnémosyne 2022.

Chloé D’Arcy a reçu une mention complémentaire au prix Mnémosyne 2022 et a, à ce titre, bénéficié d’une aide de la part de Mnémosyne pour publier son mémoire aux Presses Universitaires de Bordeaux. Voici le résultat : « Mlle Taglioni, ce n’était pas une danseuse, c’était la danse même ; elle ne courait pas le risque de l’oubli, mais du trop-plein de mémoire », constate avec admiration Théophile Gautier (La Presse, 3 juin 1844). Marie Taglioni (1804-1884) était en eff et une véritable star. Son nom est associé à un rôle, La Sylphide (1832), à l’avènement de la technique des pointes, et à l’ère du ballet romantique. Cette étude retrace son parcours européen en analysant les mythes qui s’élaborent autour de sa personne, de l’enfant prodige au modèle indépassable. Elle s’intéresse aussi à Marie Taglioni « à la ville » et à son statut de femme mondaine, aux représentations iconographiques et littéraires qui circulent à son sujet, ainsi qu’au public – même aux fans – qui contribuent à en faire une célébrité. Enfin, cette recherche se penche sur la dimension pratique d’une telle carrière et sur les différents acteurs qui y contribuent : derrière la gracieuse Sylphide se cache une véritable femme d’affaires qui suit scrupuleusement ses représentations, négocie des contrats avantageux et qui sait mobiliser le réseau nécessaire à son succès. Cet ouvrage est un apport original pour l’histoire de la danse et des femmes artistes en ce qu’il met en évidence la pluralité des visages de la ballerine, tant sur scène que hors scène. disponible aux PUB

Le n°452 d’Historiens&Géographes contenant le dossier sur l’histoire mixte est paru.
Les auteures ont décidé, avec Marc Charbonnier, de mettre en accès libre l’article Quelle place pour les femmes dans l’histoire enseignée ? Les actions de Mnémosyne

Vous pouvez trouver dans le lien ci-après le sommaire du dossier : https://www.aphg.fr/Sommaire-du-dossier-Une-histoire-mixte

4e de couverture - Prixmnemosyne2019

Maria Goupil-Travert, Braves combattantes, humbles héroïnes. Trajectoires et mémoires des engagées volontaires de la Révolution et de l’Empire, Rennes, Presses universitaires de Rennes, collection Mnémosyne, 2021, ISBN: 978-2-7535-8173-9

Avec une préface de Sylvie Steinberg. 4e de couverture - Prixmnemosyne2019

Pourquoi des femmes s’engagent-elles dans les armées sous la Révolution et l’Empire ? Quelles sont les spécificités de leur expérience féminine du monde militaire et qu’en disent-elles lors de leur retour à la vie civile ? Confrontant les sources militaires, l’iconographie révolutionnaire, les écrits personnels, les articles parus dans la presse, Maria Goupil-Travert examine une cinquantaine d’itinéraires biographiques de femmes aux armées. Elle questionne la nature de leur engagement, leur rapport au monde militaire et à la violence, ainsi que leur capacité d’action individuelle pour contourner les contraintes liées au genre.  

disponible aux PUR

En 2020-2021, pour la première fois depuis 4 ans, l’Académie de Créteil n’offrira pas aux professeur.e.s d’histoire-géographie la possibilité de se former à l’enseignement d’une histoire des hommes et des femmes : le stage « enseigner une histoire mixte pour construire une argumentation historique » a été enlevé du Plan académique de formation. Plébiscité par les collègues, recueillant chaque année largement plus de demandes que de places offertes (54 demandes pour 30 places en 2019-2020), sa disparition est incompréhensible.

Le contexte académique commande en effet de renforcer l’éducation à l’égalité entre les hommes et les femmes, tant les trois départements de l’académie sont confrontés au fléau des atteintes à l’intégrité physique et morale des femmes.

A leur échelle, les enseignant.e.s d’histoire et géographie ont un rôle majeur à jouer dans la construction d’une société plus juste envers les femmes, à travers l’enseignement d’une histoire réellement mixte, où hommes et femmes du passé agissent à parts égales, et où les entraves à l’égalité sont rendues visibles par le travail de classe. Cette mission entre pleinement dans le cadre du Plan National de formation, qui invite « Tous les personnels [à] s’approprier […] les évolutions qui traversent la société et à ce titre, ont des conséquences sur l’École et les politiques éducatives » et à « incarner, faire vivre et transmettre les valeurs de la République », dont l’égalité est un des socles.

L’égalité entre les hommes et les femmes ne doit pas rester un horizon théorique mais constituer un objectif fort de la formation des enseignant.e.s de notre académie.

En tant qu’intervenantes, enseignantes, responsables opérationnelles du stage et formatrices, nous en appelons aux responsables académiques pour revenir sur leur décision et maintenir ce stage.

Association Mnémosyne
et Centre Hubertine Auclert

Clio. Femmes, Genre, Histoire
n° 51 (printemps 2020)
Femmes et genre en migration
Responsables du numéro :
Linda GUERRY & Françoise THÉBAUD

S’inscrivant dans une actualité politique et scientifique, ce numéro de Clio, attentif aux approches et sources nouvelles, questionne les femmes et le genre en migration au cours de l’histoire. De l’Antiquité à la période très contemporaine, les contributions, qui s’intéressent à des migrations de grande ampleur, proposent de nouvelles lectures des mouvements migratoires, montrent la capacité d’agir des femmes migrantes mais aussi les contraintes liées aux rapports de genre. Ce dossier interroge également ce que fait la migration à la féminité, à la masculinité, aux rôles socio-sexués, en mobilisant la notion de réagencement de genre.

« Revues en lutte »
Sciences en danger, revues en lutte. Par le collectif des revues en lutte, le Comité de rédaction de Clio. FGH & Camille Noûs

Editorial
Linda GUERRY & Françoise THÉBAUD
Éditorial. Femmes et genre en migration

Dossier
Marie-Adeline LE GUENNEC
Mobilités et migrations féminines dans l’Antiquité romaine. Une histoire fragmentaire
Irene BARBIERA
Du fer et du sang. Le genre des Grandes invasions (IVe-VIe siècle)
Virginie ADANE
Des Provinces-Unies à la vallée de l’Hudson. Réagencement de genre en Nouvelle-Néerlande (1624-1664)
Elisa CAMISCIOLI
La « traite des femmes », une histoire de migrations (France-Cuba, début du XXe siècle)
Stéphanie CONDON
Entre stratégies individuelles et stratégies de l’État. Le genre de l’émigration antillaise dans les années 1960

Regards complémentaires
Chiara QUAGLIARIELLO
Donner ou non la vie à Lampedusa. Histoires de migrations plurielles
Joachim HÄBERLEN
« En route vers la liberté » ? Trois récits de réfugiées musulmanes en Allemagne
Isabelle LACOUE-LABARTHE & Alice LACOUE-LABARTHE
La trilogie Istanbul-Berlin d’Emine Sevgi Özdamar. Genre et écriture entre deux mondes

Actualité de la recherche
Nancy GREEN
Quatre âges des études migratoires

Documents
Elise VALLIER-MATHIEU
La migration noire américaine. Le récit de vie de Jane Edna Hunter (1882-1971)
Linda GUERRY
Réunir les familles séparées par la migration. Récits de l’Immigrants’ Protective League à Chicago, 1931
Andrew DJ SHIELD
Turcs et Marocains aux Pays-Bas pendant la Révolution sexuelle (1964-1979). Une analyse photographique

Témoignage
Marianne AMAR
Migrantes au musée. Questions posées à l’histoire (entretien) par Linda GUERRY & Françoise THÉBAUD

Portrait
Anna BELLAVITIS
Angela Groppi (1947-2020), pionnière de l’histoire des femmes en Italie

Varia
Isabelle MATAMOROS
L’habitude de bien lire. Lectures quotidiennes d’une jeune bourgeoise dans les années 1820
Solange LAPEYRIÈRE
Celles qui sortent et celles qui restent. « Carrières asilaires » des femmes internées dans les asiles en France au XIXe siècle

La période de confinement, si difficile à vivre pour certain.es, laisse à d’autres un temps distendu propice à la lecture de revues scientifiques et pourquoi pas du numéro 24 de la revue électronique Genre&Histoire qui vient d’être mis en ligne.

Suivez le lien ci-dessous pour le lire 👇 :

Cliquez sur l’image pour accéder au n°24 de Genre & Histoire

Ce numéro comprend un dossier thématique « Genre et nations partitionnées » dirigé par Anne Castaing et Benjamin Joinau. Vous y retrouverez également les rubriques habituelles : comptes-rendus, travaux soutenus – dont les résumés des masters présentés au Prix Mnémosyne 2018.

Nous attirons votre attention sur la publication, dans ce numéro, d’un édito « Sciences en danger, revues en lutte », écrit par le collectif des Revues en lutte que Genre & Histoire a rejoint depuis janvier 2020. La revue reste en effet mobilisée dans le mouvement d’opposition à la future loi pluriannuelle de programmation de la recherche (LPPR) et participe aux actions du collectif. Plus d’infos, voir https://universiteouverte.org/category/collectifs-mobilises/revues-en-lutte/

Le comité de rédaction : Marianne Thivend, maîtresse de conférences en histoire contemporaine, Université Lumière Lyon 2 – LARHRA et Dominique Picco, maîtresse de conférences en histoire moderne, Université Bordeaux Montaigne – CEMMC