Le jury du prix Mnémosyne s’est réuni vendredi 18 janvier 2019 et a débattu avec enthousiasme et grande efficacité. A la lumière des expertises et après de denses délibérations et un vote, le prix Mnémosyne 2018 a été attribué au master de

Lucie Jardot, Les sceaux des comtesses de Flandre et de Hainaut (XIII-XVe s.) de la représentation princière au pouvoir politique : le discours par l’image et en actes, sous la direction de Olivier Mattéoni (Université Paris 1 Panthéon- Sorbonne) et Mme Marie-Adélaïde Nielen (Archives Nationales), juin 2017.

Une mention spéciale a également été décernée au mémoire de

Chloé d’Arcy, Marie Taglioni, Etoile de la danse. Constructions, évolutions et implications du vedettariat de la ballerine (1822-1870), sous la direction de Jean-François Sirinelli (Institut d’Études Politiques de Paris), septembre 2017.

Les résumés de tous les masters ayant candidaté au prix seront prochainement mis en ligne sur le site de Mnémosyne.

Camille Dejardin, Madame Blakey. Une femme entrepreneure au XVIIIe siècle, Rennes, Presses universitaires de Rennes, collection Mnémosyne, 2019, ISBN : 978-2-7535-7630-8

avec une préface d’Anne Conchon,

S’appuyant à la fois sur des sources économiques, des archives notariées et des correspondances, articulant histoire économique et problématiques de genre, ce livre propose à travers le cas de Madame Blakey une réflexion novatrice sur l’entrepreneuriat au féminin durant le siècle des Lumières. Mariée puis séparée des biens de son mari, Marguerite Élisabeth Aumerle dirige un commerce de biens de semi-luxe intégré dans des circuits internationaux. Accusée de banqueroute frauduleuse et incarcérée au Petit Châtelet en 1771 pendant plusieurs mois, elle réussit à relancer son activité économique, grâce à d’habiles stratégies que cet ouvrage s’applique à éclairer.

disponible aux PUR

 

Suite à notre réponse aux nouveaux programmes, une interview de Cécile Beghin, vice-présidente de Mnémosyne paru dans le quotidien Le Monde, supplément Idées daté du 15 décembre 2018 :

Les femmes ne font-elles jamais l’histoire ?

Le Conseil supérieur des programmes renvoie les femmes aux oubliettes de l’histoire, déplore Cécile Beghin, historienne et membre du bureau de l’association Mnémosyne.

L’association Mnémosyne, qui œuvre au développement de l’histoire des femmes et du genre et dont vous êtes vice-présidente, observe un « recul de trente ans » dans les nouveaux programmes d’histoire au lycée. Pour quelles raisons ?

En dépit de notre demande, Mnémosyne n’a pas été consultée par le Conseil supérieur des programmes ­[CSP], ni aucune autre association travaillant sur l’égalité hommes-femmes. Nous n’avons observé, de la part du CSP, aucune volonté de nous faire participer à leur élaboration. Les programmes de lycée qui nous sont proposés marquent un retour au « roman national », centré sur la construction de la France et ses grandes évolutions politiques, c’est-à-dire une histoire stéréotypée, datée, et essentiellement masculine. Les femmes n’y occupent aucune place, à l’exception de quelques personnages « prétextes »…

 https://www.lemonde.fr/idees/article/2018/12/14/les-femmes-ne-font-elles-jamais-l-histoire_5397304_3232.html

 

La réponse de Mnémosyne aux nouveaux programmes mise en ligne le 26 novembre dernier

L’association Mnémosyne pour le développement de l’histoire des femmes et du genre souhaite répondre publiquement à la consultation sur les nouveaux programmes d’histoire proposés par le ministère de l’éducation nationale et le CSP présidé par Mme Souad Ayada. Après une lecture attentive du préambule et des différents thèmes proposés dans les programmes de seconde et de première, l’association souhaite rappeler certains points.

Depuis plus de vingt ans, des problématiques de recherche nouvelles en histoire des femmes et du genre se sont développées en France comme dans le reste du monde. Il s’agit pour de nombreux chercheurs et chercheuses de toutes nationalités qui souhaitent considérer les femmes comme des actrices à part entière de l’histoire, et dénoncer les mécanismes de domination et d’invisibilisation que les femmes subissent dans la plupart des disciplines des sciences sociales, d’appliquer au champ historique des questionnements nouveaux, d’interroger différemment les sources, d’ouvrir plus largement les champs de recherche balayés par les études historiques. Le travail de ces chercheurs et chercheuses a progressivement pris sa place au sein des universités, et l’histoire des femmes et du genre, à travers des enseignements ou dans les orientations de recherche proposées aux étudiants, rencontre un succès croissant. D’un côté des mémoires de master 1 ou 2, des thèses de doctorat s’inscrivent de plus en plus souvent dans ces problématiques et Mnémosyne récompense tous les ans d’un prix un mémoire de master d’histoire ayant adopté une problématique de genre. De l’autre, les concours de recrutement d’enseignants pour l’histoire-géographie (capes et agrégation) proposent de plus en plus de sujets d’écrits et d’oraux relatifs à la question des femmes et du genre.

Ce mouvement scientifique accompagne une évolution globale de la société qui aspire à une plus grande égalité entre les sexes, et si la discipline historique doit « aider à cerner l’évolution de la société », elle doit également y participer. Faire de l’histoire aujourd’hui, ce n’est plus étudier quelles furent les « actions et les décisions de leurs acteurs », c’est observer quels furent les rôles et les décisions de leurs acteurs et de leurs actrices. Et si les femmes n’ont pas toujours pu « être actrices » ou « prendre des décisions », il semble nécessaire d’en expliquer les raisons pour construire une société plus juste et plus égalitaire. S’il est important pour la recherche française de participer à une évolution épistémologique qui touche l’ensemble de la planète, il est indispensable de proposer à nos enfants une éducation qui leur permette de penser l’égalité des sexes, de comprendre qu’il ne s’agit pas là d’une évidence, d’un invariant historique, mais au contraire d’un combat dont ils sont eux-mêmes actrices et acteurs.

Dans le cadre de l’éducation nationale et des cours d’histoire, il est nécessaire que les programmes indiquent aux enseignants la route à suivre pour transmettre une histoire mixte. « Comprendre le monde actuel », « l’appréhender de façon distancée et réfléchie », devenir un citoyen éclairé dans un espace civique qui aspire à plus de tolérance et d’égalité, ce n’est pas seulement se familiariser à l’histoire politique et militaire de la France ; c’est avoir accès à des champs de recherche contemporains, à des questionnements renouvelés qui permettent à nos élèves, garçons et filles, de se reconnaître et de se projeter dans notre corps social mixte. L’enjeu est de taille.

Dans l’association Mnémosyne, nous travaillons en ce sens auprès des enseignants, des collégiens et des lycéens depuis des années et nous avons à plusieurs reprises participé à des rencontres avec les concepteurs de programme pour leurs communiquer nos recommandations. Associée à d’autres représentants soucieux de l’Égalité femmes-Hommes, notre association avait demandé à être entendue par le CSP en juillet 2018. Mais cette demande de Mnémosyne n’a reçu aucune réponse et les nouveaux programmes soumis à consultation nous font reculer de trente ans dans l’enseignement de l’histoire. Les femmes n’y occupent aucune place, à l’exception de quelques rares figures historiques égarées dans les « points de passages et d’ouverture ». Le choix de mettre à l’honneur une histoire politique et militaire dans les programmes de première, et d’accorder si peu de place à l’histoire sociale ou culturelle, renvoie les femmes aux oubliettes de l’histoire. Il s’agit d’une régression, qui ne correspond en aucun cas aux aspirations de la société actuelle, et a fortiori à celles de la jeunesse qui doit s’y « reconnaître ». Si éduquer, c’est « dépasser les évidences », il nous semble nécessaire de dépasser l’évidence d’une histoire de facto masculine par omission du féminin, qui ne permet à aucun jeune lycéen et à aucune jeune lycéenne, de se sentir concerné-e.

Réponse Mnémosyne Programmes Lycée

 

Plus d’une centaine d’universitaires, venus de toutes les disciplines, appellent à témoigner des violences sexistes ou sexuelles dans l’enseignement supérieur et la recherche, grâce aux réseaux Tumblr SupToo et #SupToo. Loin d’être des lieux préservés, «nos établissements sont des espaces où les circonstances aggravantes, d’abus d’autorité et de dépendance, sont au cœur même des fonctionnements institutionnels».

– la tribune en accès libre sur médiapart : https://blogs.mediapart.fr/les-invites-de-mediapart/blog/061218/violences-sexuelles-dans-l-enseignement-superieur-et-la-recherche-aussi-suptoo

 

– Les sites/pages crées pour recueillir des témoignages anonymes : Tumblr SupToo , Twitter , Facebook

 

 

 

 

 

« Près de deux mois après la mise en circulation de notre texte, nous revenons vers vous pour vous faire part de quelques outils que nous avons souhaité mettre en place pour prolonger les débats et faire remonter toutes les initiatives qui pourraient être utiles à nos revendications.

Nous avons ainsi le plaisir de vous annoncer la création d’un site internet « Les Faiseuses d’histoire 2018 » accessible à l’adresse suivante : https://lesfaiseusesdhistoire2018.wordpress.com/
Il s’agit d’un blog WordPress.com qui pour le moment contient :
– le texte de la tribune « Sortons du Blois »
– la liste des 520 signataires
– une rubrique « Ils et elles en ont parlé » qui recense tous les articles et interviews qui ont relayé la tribune. Si vous avez eu connaissance de réactions médiatiques ou autres que nous ne mentionnons pas n’hésitez pas à nous les transmettre.
– et une rubrique latérale intitulée « ressources » qui renvoie à quelques études statistiques et analyses chiffrées existantes sur le poids des femmes à l’université, en particulier en histoire et dans les sciences humaines.

Nous souhaiterions à l’avenir, et avec votre aide, recenser aussi sur ce site les actions de promotion à l’égalité femmes-hommes dans les universités et les établissements d’enseignement supérieur et nous vous invitons à nous faire connaître et à partager toutes les initiatives locales dont vous avez connaissance. N’hésitez pas à faire connaître le site autour de vous, auprès de tous les collègues, femmes et hommes.

Nous avons créé pour notre collectif un compte Twitter « Les Faiseuses d’histoire à l’adresse suivante  https://twitter.com/Faiseusesdhist1 auquel vous pouvez vous abonner.

Nous vous signalons l’existence d’un annuaire français qui recense toutes les femmes spécialistes d’un domaine d’expertise à l’adresse :  https://expertes.fr/. N’hésitez pas à vous y inscrire.

Enfin, nous avons le projet de rédiger un guide des bonnes pratiques pour rappeler la législation existante mais aussi donner des idées concrètes pour promouvoir l’égalité et la mixité dans l’enseignement supérieur et la recherche. Nous pourrons dans un premier temps mettre en ligne sur notre site. Là encore, nous avons besoin de vos idées et de celles de tous les collègues, hommes et femmes, qui veulent faire bouger les choses collectivement.
N’hésitez pas à nous écrire à l’adresse lesfaiseusesd’histoire@gmail.com pour enrichir et développer nos propositions.

Merci à toutes,

Les Faiseuses d’histoire »

La Plate-forme européenne des femmes scientifiques EPWS, dont Mnémosyne est membre, lance aujourd’hui une enquête générale au niveau européen à destination des femmes chercheuses pour laquelle nous nous permettons de solliciter votre coopération, pour y répondre si vous êtes concernée, et pour participer à sa large diffusion aux chercheuses de toute discipline de votre institution.

Cette enquête est destinée aux femmes chercheuses en activité dans les instituts de recherche ou les établissements européens de l’enseignement supérieur, publiques ou privés, membres du réseau EPWS ou non.

Comme vous le savez, EPWS a notamment pour mission de répondre à l’actuelle sous-représentation des femmes chercheuses en Europe. Nous nous proposons, à travers cette enquête, de dresser un état des lieux de leurs besoins et préoccupations en 2018.

Les objectifs de cette initiative sont donc les suivants :

– recenser les besoins actuels des femmes chercheuses à tous les stades et niveaux de leur carrière ;
– aider les femmes chercheuses à améliorer leurs conditions de travail et à développer leur carrière.
– évaluer l’apport des réseaux professionnels de femmes chercheuses et connaître les attentes de ces dernières par rapport à ces réseaux ;
– aider EPWS à définir les actions appropriées à entreprendre et les politiques à promouvoir et à soutenir

Elle est conçue conformément à la directive européenne GRPD relative aux données personnelles. Les résultats seront collectés anonymement tant pour la personne qui y répond que pour l’institution à laquelle elle appartient.

L’enquête est rédigée en anglais.

Pour que l’enquête soit valide, il est essentiel de recueillir le plus grand nombre possible de réponses par pays.

Pour rappel, le sondage est disponible jusqu’au 31 décembre 2018 à partir du lien suivant :
https://epws.org/general-survey-on-women-scientists-2018/

Nous comptons sur votre collaboration active à cette action importante et vous en remercions par avance.

Avant les Rendez-vous de l’histoire de Blois (du 10 au 14 octobre), un collectif d’historiennes déplore le manque persistant de parité au sein de leur discipline.

LE MONDE |

La visibilité du livre d’histoire n’est que marginalement celle des historiennes, à l’image du visage flouté de Mona Lisa sur l’affiche 2018 des rendez-vous de l’histoire de Blois.

La visibilité du livre d’histoire n’est que marginalement celle des historiennes, à l’image du visage flouté de Mona Lisa sur l’affiche 2018 des rendez-vous de l’histoire de Blois.

Tribune. Comme chaque année, la communauté historienne inaugure son salon du livre. Les Rendez-vous de l’histoire de Blois sont d’abord, comme le dit le dépliant, une « gigantesque librairie » d’histoire où se pressent des centaines d’éditeurs et d’auteurs venus rencontrer leurs lecteurs. D’année en année, cette manifestation s’est imposée comme le moment de visibilité unique donné à la production et à la recherche historiques, avec ses stars, ses invités, ses évités, ses dîners, ses conférences à guichets fermés.

Autant le dire d’emblée : si nous n’employons pas l’écriture inclusive, c’est qu’au fond elle est peu nécessaire ici. La visibilité du livre d’histoire n’est que marginalement celle des historiennes, à l’image du visage flouté de Mona Lisa sur l’affiche du festival. Alors c’est vrai, beaucoup de chemin a été parcouru, grâce aux collègues qui nous ont précédées : la parité progresse au sein des manifestations, des commissions préparatoires et des jurys.

L’association Mnémosyne, qui milite pour l’histoire des femmes et du genre, a obtenu pour la première fois en 2010 de pouvoir organiser une table ronde. Mais la grandeur symbolique, elle, ne se partage pas au salon et elle est indubitablement masculine, comme l’est emblématiquement et quasi systématiquement le « Grand prix des Rendez-vous de l’histoire de Blois » (dix-huit hommes primés pour trois femmes, proportions comparables à celle du prix du livre d’histoire du Sénat, quatorze hommes primés pour deux femmes)

https://abonnes.lemonde.fr/idees/article/2018/10/03/l-appel-de-440-historiennes-francaises-mettons-fin-a-la-domination-masculine-en-histoire_5364200_3232.html?xtref=https://www.lemonde.fr/

21 | Printemps 2018
Genre et dispenses matrimoniales : représentations et pratiques juridiques et généalogiques au Moyen Âge et à l’époque moderne

Genre et dispenses matrimoniales : représentations et pratiques juridiques et généalogiques au Moyen Âge et à l’époque moderne

Sous la direction de Michaël Gasperoni et Jasmin Hauck

  • Michaël Gasperoni et Jasmin Hauck
    Introduction : La représentation graphique d’une asymétrie sociale et culturelle : du genre dans les dispenses matrimoniales, entre Moyen Âge et époque moderne
    The graphical representation of a social and cultural asymmetry: gender in matrimonial dispensations, between the Middle Ages and the early modern period
  • Simon Teuscher
    Bilatéralité vs conceptions androcentriques de la parenté en Europe : quelques réflexions à partir des arbores consanguinitatis de la fin du Moyen Âge
    Bilateralism vs. androcentric conceptions of kinship in Europe: some reflections on the arbores consanguinitatis of the later Middle Ages
  • Jasmin Hauck
    Le témoignage de la parenté : la mémoire généalogique dans les dispenses matrimoniales à Florence (xve-xvie siècles)
    Bearing witness to kinship: genealogical memory in matrimonial dispensations in Florence (fifteenth-sixteenth centuries)
  • Margareth Lanzinger
    The Relativity of Kinship and Gender-Specific Logics in the Context of Marriage Dispensations in the Nineteenth-Century Alps (Diocese of Brixen)
    Relativité de la parenté et logiques genrées des dispenses matrimoniales dans les Alpes au xixe siècle (diocèse de Brixen)

Varia

  • Claire-Lise Gaillard
    Oscillations et réaffirmations du genre dans les petites annonces de l’Intermédiaire Discret 1921-1939
    Oscillations and reaffirmations of gender in the small ads of the Intermédiaire Discret, 1921-1939
  • Julia-Pauline Larose
    Le suffragisme en milieu rural dans l’entre-deux-guerres : l’action de l’UFSF dans les Deux-Sèvres
    Campaigning for women’s suffrage in a rural context in the interwar years: the activism of the UFSF in the Deux-Sèvres
  • Fatia Terfous
    Femmes et activités physiques sous le régime de Vichy : politiques et enjeux médicaux [
    Women and sports activities in Vichy France : politics and medical issues
  • Blandine Lefierdebras
    L’engagement collectif des femmes : de l’expérience militante à l’institutionnalisation, l’exemple du Centre rennais d’information des femmes (1976-1982)
    Women’s collective engagement: from the militant experience to institutionalisation, the example of the Centre d’information des femmes, Rennes (1976-1982)

Travaux soutenus

Flavie Leroux, Maîtresses des premiers rois Bourbons : femmes, fortunes familiales et pouvoir royal, Thèse de doctorat en histoire moderne, EHESS, sous la direction de Robert Descimon, soutenue le 8 décembre 2017
Dorothée Lanno, Les scènes de l’intimité domestique dans les arts figurés en France (1780-1815), Thèse d’histoire de l’art, Université de Strasbourg, sous la direction de Martial Guédron, soutenue le 10 novembre 2017

Isabelle Matamoros, « Mais surtout, lisez ! » Les pratiques de lecture des femmes dans la France du premier xixe siècle, Thèse de doctorat en histoire contemporaine, Université Lumière Lyon 2, sous la direction de Christine Planté et Rebecca Rogers, soutenue le 30 novembre 2017

Caroline Muller, La direction de conscience au xixe siècle (France, 1848-1914). Contribution à l’histoire du genre et du fait religieux, Thèse de doctorat en histoire contemporaine, Université Lumière Lyon 2, sous la direction de Bruno Dumons, soutenue le 29 septembre 2017.

Hayarpi Papikyan, L’éducation aux confins de l’Empire : la scolarisation des filles et l’entrée des femmes arméniennes dans l’espace public au Caucase (milieu du xixe – début xxe siècle),
Thèse de doctorat en histoire contemporaine, Université Paris Descartes, sous la direction de Rebecca Rogers, soutenue le 23 novembre 2017

Kim Girouard, Médicaliser au féminin : quand la médecine occidentale rencontre la maternité en Chine du Sud, 1879-1938, Thèse d’histoire contemporaine, ENS de Lyon et Université de Montréal, sous la direction de Christian Henriot et Laurence Monnais, soutenue le 29 septembre 2017

Mamadou Barro, Le droit matrimonial en Côte d’Ivoire 1901-2012. Entre unification législative et résistances coutumières, Thèse de doctorat en histoire du droit, Université de Nice Sophia-Antipolis (dénommée maintenant Université Côte d’Azur), sous la direction de Michel Bottin, soutenue le 2 février 2017

Comptes rendus

Danièle Voldman
Sylvie Camet (dir.), Benoîte Groult. Le genre et le temps, Rennes, Presses universitaires de Rennes, coll. « Archives du féminisme », 2016, 194 p.
Hélène Castelli
Véronique Dasen, Le Sourire d’Omphale. Maternité et petite enfance dans l’Antiquité, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2015, 404 p.
Julia Heinemann
Aubrée David-Chapy, Anne de France, Louise de Savoie, inventions d’un pouvoir au féminin, Paris, Classiques Garnier, 2016, 794 p.
Sabine Juratic
« Les affaires d’État sont mes affaires de cœur ». Lettres de Rosalie Jullien, une femme dans la Révolution, 1775-1810. Présentées par Annie Duprat, postface par Jean Sauvageon: Paris, Belin, 2016, 556 p.
Odile Goerg
André Rauch, La luxure. Une histoire entre péché et jouissance, Paris, Colin, 2016, 238 p.
Gérard Lange
Michelle Zancarini-Fournel, Les luttes et les rêves. Une histoire populaire de la France de 1965 à nos jours, Paris, La découverte, 2017, 995 p.

* * *

La revue Genre & Histoire, revue électronique créée en 2007 à l’initiative de l’association Mnémosyne, (www.mnemosyne.asso.fr), est un espace de publication ouvert à toutes celles et ceux dont les recherches s’inscrivent dans le domaine du genre avec une attention plus particulière aux étudiant-e-s (Master et Doctorat) d’histoire ainsi qu’à celles et ceux d’autres disciplines – sociologie, philosophie, anthropologie, géographie, sciences politiques, sciences de l’éducation, littérature, civilisations, Staps – dont les travaux comportent une dimension historique. Outre des articles scientifiques, elle accueille, pour le moment, différentes rubriques : résumés de travaux soutenus, bibliographies thématiques, itinéraires.
Directrices de publication : Dominique Picco, Marianne Thivend
Comité de rédaction : Karen Adler, Jean-Baptiste Bonnard, Claire Chatelain, Patrick Farges, Christopher Fletcher, Alain Hugon, Irène Jami, Ulrike Krampl, Amélie Nuq, Dominique Picco, Valérie Pouzol, François Rouquet, Marianne Thivend, Violaine Tisseau, Mélanie Traversier

Avec nos collègues de la Società Italiana delle Storiche nous présentons L’Europe des femmes XVIIIe-XXIe à l’école française de Rome mardi 2 octobre 2018, 17h-19h

avec Isabelle Chabot (SIS) Julie Le Gac (Mnémosyne, Labex EHNE), Anna Scattigno (SIS), Mélanie Traversier (Mnémosyne, IUF) Fabrice Virgili (Mnémosyne, Labex EHNE)

Il n’existait pas encore de recueil sur l’histoire des femmes du XVIIIe siècle à nos jours. C’est désormais chose faite. Fictions, chansons, discours, essais, correspondances – dans leur langue originale et leur traduction française – mais aussi documents iconographiques se font ici l’écho de trois siècles d’histoire européenne et des aspirations ou, au contraire, des obstacles à une égalité entre les sexes. Qu’il s’agisse de textes devenus classiques, comme ceux d’Olympe de Gouges, de Caterina Ferrucci, d’Alexandra Kollontaï et de Virginia Woolf, ou d’autres moins connus, tous font entendre la diversité des expériences du peuple des femmes, de toutes conditions (domestiques, paysannes, artistes, ouvrières, intellectuelles, etc.), aussi bien à Paris qu’à Moscou, Rome ou Londres. Ce livre interroge l’éducation des filles, l’influence des religions, le rapport au corps, l’expérience de guerre, les féminismes et les luttes menées au nom de l’égalité civile et politique, ou encore la reconnaissance conquise dans les arts et les sciences, offrant ainsi à la riche et passionnante histoire des femmes une somme unique et novatrice.

Mancava un’antologia di testi sulla storia delle donne dal Settecento ai giorni nostri e L’Europe des femmes viene opportunamente a colmare questa lacuna. Il volume presenta, nella lingua originale e in traduzione francese, una selezione di opere di fiction, canzoni, discorsi, saggi e corrispondenze, nonché di fonti iconografiche che ci rimandano l’eco delle aspirazioni all’uguaglianza tra i sessi o, al contrario, degli ostacoli che ne hanno intralciato la realizzazione durante questi ultimi tre secoli di storia europea. I testi classici di  Olympe de Gouges,  Caterina Ferrucci, Alexandra Kollontaï e Virginia Woolf, insieme ad altri meno conosciuti, concorrono a dare voce alla diversità delle esperienze del popolo delle donne, di tutte le condizioni (domestiche, contadine, artiste, operaie, intellettuali, ecc.), a Parigi come a Mosca, Roma, o Londra. Il libro esplora l’educazione delle ragazze, l’influenza delle religioni, il corpo, l’esperienza della guerra, i femminismi e le lotte condotte in nome dell’uguaglianza civile e politica, ma anche la conquista del riconoscimento nelle arti e nelle scienze, arricchendo l’appassionante storia delle donne di  un contributo unico e innovativo.                                                                                                                 

L’Europe des femmes is the first ever anthology of texts on the history of women from the 18th century to the present. Presented both in the original and in French translation, the selected works of fiction, songs, speeches, essays and correspondence, as well as several images, reflect three centuries of European history, of both aspirations and obstacles to towards equality between the sexes. Whether these texts became classics, like those of Olympe de Gouges, Caterina Ferruci, Alexandra Kollontai and Virginia Woolf, or remained less well known, all give voice to the diverse experience of women from all backgrounds (domestic servants, farmers, artists, workers, intellectuals, etc.) from Paris to Moscow, and from Rome to London. The book explores the education of girls, the influence of religion, attitudes towards the body, the experience of war, feminisms, the struggles for political and civil equality, recognition gained in the arts and sciences, thereby making a unique and innovative contribution to the rich and fascinating history of women.

 

 

 

 

 

 

Le bulletin n°64 de la Fédération internationale pour la recherche en histoire des femmes est en ligne

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