Dans une lettre qui nous a été adressée le 14 octobre le Premier ministre nous remercie de lui avoir adressé La Place des femmes dans l’histoire. Une histoire mixte, (voir éditorial du 3 octobre 2013). Il écrit « Le gouvernement que je dirige a l’ambition d’ancrer dans le réel l’égalité entre les femmes et les hommes » et appelle à « un travail sur nos propres représentations, notamment dans les domaines de la recherche historique et de l’éducation ».

On espère que la lecture de La Place des femmes dans l’histoire. Une histoire mixte, lui sera profitable.

Jusqu’au 30 septembre prochain, 7 panneaux illustrant par le texte et l’image les parcours de femmes résistantes de la Grande Guerre 14-18 dans la région Nord-Pas-de-Calais, sont visibles à l’Office de Tourisme de La Porte du Hainaut. Isabelle Vahé, historienne, est à l’origine de cette exposition rendant hommage à Louise de Bettignies , Angèle Lecat  et la princesse Marie de Croÿ.

La princesse Marie de Croÿ a vécu une grande partie de sa vie au château de Bellignies, dans l’Avesnois. Elle a co-dirigé avec son frère un réseau de résistance qui évacuait les habitants du Nord, les soldats alliés ;  les rapatriés des territoires envahis, en Angleterre via la Belgique et la Hollande. Elle fut arrêtée en septembre 1915 et jugée les 7 et 8 octobre à Bruxelles. Condamnée à 10 ans de travaux forcés, elle fut ensuite envoyée à la prison de Siegburg en Allemagne, près de Cologne, où séjourna quelques temps plus tard Louise de Bettignies.  En prison, elle tomba gravement malade et refusa de fabriquer des munitions, comme le souligne un témoignage de sa résistance adressé à l’ambassadeur d’Espagne, visible sur l’un des panneaux de l’exposition.

Lectures musicales des lettres et des mémoires de la princesse de Croÿ

Lors des Journées européennes du Patrimoine,  ce dimanche 16 septembre entre 14 heures et 18 heures, la Compagnie L’éléphant dans le Boa organisera toutes les 30 minutes, une « Création sur mesure, lettres de marie de Croÿ ». Cette animation consistera à des lectures musicales des lettres et des mémoires de la princesse de Croÿ.

L’exposition « Marie de Croÿ, une princesse résistante » est visible jusqu’au 30 septembre prochain à l’Office de Tourisme de La Porte du Hainaut, 89 Grand’Place à Saint-Amand-les-Eaux, de 10h à 12h et de 14h à 17h le lundi, de 10h à 12h et de 14h à 18h du mardi au samedi et de 10h à 12h30 le dimanche. L’entrée est libre et gratuite.

Les samedi 15 et dimanche 16 septembre, Isabelle Vahé sera  présente le matin et l’après-midi, y compris le dimanche de 14h à 18 h, pour répondre aux questions notamment sur le projet de la maison Louise de Bettignies à Saint-Amand-les-Eaux.

Buzzons

 

Mnémosyne est partenaire de Télédebout qui chaque année organise « Buzzons contre le sexisme », concours de vidéo « drôle, sérieuse, révoltée, déjantée ».

(voir le règlement : http://teledebout.org/concours/qui-quoi-comment/)

Chaque année, nous offrons notre manuel La place des femmes dans l’histoire à plusieurs réalisations.

Cette année des équipes ou classes des six établissements suivants:

Collège Gustave Flaubert, 75011 Paris : 3e PRIX Catégorie 10-14 ans :Egaux (1’05)

Lycée Agricole de Mirande,  32300 Mirande : PRIX l’Etudiant Catégorie vidéo autonome : Robot Baby (10’05)

Ecole de la 2eme chance, 26000 Valence : 1er PRIX Catégorie 17-21 ans : Révolution (9’57)

Lycée agricole du Val de Seille, 57170 Château Salins : 1er PRIX Catégorie 15-16 ans : P+P ( 5’03)

Collège Jean Baptiste Corot, 87700 Aixe sur Vienne

Lycée Ozenne, 31 000 Toulouse

les vidéos primées sont en ligne http://teledebout.org/concours/palmares-videos-du-concours/

 

enfin vous trouverez sur le site de Télédebout la présentation de Mnémosyne par Pascale Barthelemy en vidéo bien entendu.

 

Vient de paraître : Anaïs Dufour, Le pouvoir des « dames » Femmes et pratiques seigneuriales en Normandie (1580-1620), Rennes, PUR, 2013.  Anaïs Dufour est la lauréate du prix Mnémosyne 2010.

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Cet ouvrage reconstruit les parcours de femmes nobles qui, à la faveur d’un héritage ou de circonstances particulières, sont promues « dame », à la charnière entre XVIe et XVIIe siècles. Dans l’espace de la Normandie, province où la Coutume est pourtant réputée très sévère à l’égard des femmes, l’analyse met en relief l’importance des fiefs hérités par des filles sans frère et les modalités originales d’administration féodale que ces successions peuvent introduire.

Colette Pipon, a reçu le Prix Mnémosyne 2012, remis par le président du Jury Jean-Baptiste Bonnard, pour Le féminisme au risque de la misandrie. Etude sur les rapports aux hommes dans le Mouvement de libération des femmes en France : 1970-1980, M2 d’histoire dirigé par Xavier Vigna et Philippe Poirrier, Université de Bourgogne, 2012.

 

La Place des femmes dans l’histoire en 7 minutes

Que transmettons-nous aujourd’hui à nos enfants ? Certes, une histoire riche et complexe. Mais son récit, au masculin ou au neutre pluriel, reste partiel et partial, en décalage avec la mixité de nos sociétés démocratiques et l’état de la recherche scientifique. En respectant les programmes scolaires actuels et les passages obligés de la culture historique des citoyennes et citoyens de demain, cet ouvrage tente de proposer un autre récit qui sorte les femmes de l’ombre. Ni geste héroïque au féminin, ni histoire victimaire, il présente le nuancier infini des relations entre hommes et femmes, rend compte de leurs actions respectives et s’interroge sur le sens que chaque société attribue au masculin et au féminin. Chapitres de substitution et chapitres de complément forment la trame d’un manuel d’histoire mixte et offrent un ensemble de dossiers documentaires adaptés à une exploitation pédagogique. Réalisé à l’initiative de l’association Mnémosyne, l’ouvrage est destiné aux professeurs de l’enseignement secondaire et élémentaire, aux étudiants, aux parents d’élèves, et à tous les lecteurs et lectrices conscients que les femmes, comme les hommes, font l’histoire.

La revue de presse et du web

-France Culture, La Fabrique de l’histoire, Emmanuel Laurentin, entretien avec Françoise Thébaud, 19 novembre 2010.

-Blog de Philippe Petit : Marianne2, chronique du 29 novembre 2010 sur France Culture, Pas la peine de crier, « L’histoire mixte, vous connaissez ? »

-Jean-François Dortier, « Entretiens de Blois. Ballade dans la cité de l’histoire », Sciences humaines, décembre 2010.

Quelques allées plus loin, au hasard, mon regard tombe sur un panneau « Mnémosyne » (Asssociation pour le développement de l’histoire des femmes et du genre »). Trois historiens sont là pour présenter un livre d’exception, La Place des femmes dans l’histoire. Une histoire mixte (Belin), qui vient tout juste de sortir de l’imprimerie. Une livre qui a la facture d’un manuel, qui respecte les découpages d’histoire scolaire, propose des textes de synthèse, des documents…, mais dont l’optique est celle de relire l’histoire en prenant en compte la place des femmes, « un autre récit qui sort les femmes de l’ombre », écrit le dépliant.

Charlie Hebdo, Antonio Fischetti : « Femmes, les oubliées de l’histoire », 29 décembre 2010, n° 967.

Je ne sais pas si vous vous souvenez des cours d’Histoire, mais il n’y a pas beaucoup de jupons. À part quelques figures comme Jeanne d’Arc, Marie-Antoinette ou Eva Braun, qu’il s’agisse des rois, des militaires ou des révolutionnaires, quasiment que des mecs. Pour Françoise Thébaud, l’une des coordinatrices du livre, « le regard de l’historien est un regard masculin ». Tenez, un exemple : les manuels scolaires déclarent fièrement que la France est l’un des premiers pays d’Europe à avoir établi le suffrage universel en 1848. Alors qu’en fait il ne l’était que pour les hommes ! Le suffrage pour tout le monde, ça n’arrive qu’en 1944. Et là, ça change tout, car la France devient l’un des derniers pays à l’établir (En Angleterre, les femmes votent depuis 1928).

Blog de Florence LaunayHistoire de musiciennes, « Et pour continuer une histoire très énervante ».

Strabon, site des professeurs d’histoire et géographie de l’académie de Versailles, compte rendu de Véronique Antomarchi, 17 janvier 2011.

-La Dur@nce, 29 janvier 2011

Le coup de coeur

A l’occasion de la sortie en librairie du livre « La place des femmes dans l’histoire. Une histoire mixte », Dominique Santelli a réalisé un entretien avec Annie Rouquier, initiatrice des premières Rencontres de la Dur@ance de 2001, « Les femmes dans l’histoire et le droit au passé », et co- auteure avec Françoise Thébaud, Irène Jami et Geneviève Dermenjian de l’ouvrage paru chez Belin à la rentrée.

Égalité, les femmes et les hommes qui font l’info, entretien avec Louis-Pascal Jacquemond : « Il faut aborder l’enseignement de l’histoire sous un angle mixte », 3 février 2011.

Les Clionautes, compte rendu par Émilie Germain-Védrenne, 11 février 2011.

Synthèse d’actualité du service des droits de la femme et de l’égalité, ministère des solidarités et de la cohésion sociale, 10 mars 2011, p. 7.

Le 9 mars les « confidentiels » nous apprenaient que Roselyne Bachelot-Narquin a offert « un tablier aux hommes du gouvernement et au chef de l’Etat ». La ministre a en effet fait parvenir à tous les membres du gouvernement et au président de la République un livre intitulé « La place des femmes dans l’histoire » et « deuxième petit cadeau », selon le quotidien : « un tablier brodé à leur prénom ». « Les femmes n’ont eu que le livre car elles ont déjà le tablier » s’est amusé la ministre selon le journal.

Hommes et libertés, revue de la LDH, note de lecture par Annie Rouquier : « Une histoire mixte pour une cité mixte ? », 31 mars 2011.

– Causette, n°13, mars 2011.

Histoire : La place des femmes dans l’histoire

Le Monde des livres, entretien avec Françoise Thébaud : « Le récit historique proposé aux élèves reste très masculin », propos recueillis par Nicolas Offenstadt, 17 juin 2011.

Égalité, les femmes et les hommes qui font l’info, entretien avec Florence Rochefort : « Enseigner le genre dans les cours de SVT est une avancée formidable », 1 septembre 2011.

-Association Adéquations, développement humain durable, diversité culturelle, solidarité internationale, égalité hommes/femmes, entretien avec Irène Jami, 5 septembre 2011.

Libération, Véronique Soulé : « Au chapitre des grandes femmes », 7 septembre 2011.

L’ouvrage est une somme passionnante où, de l’Antiquité au monde contemporain, on découvre que les femmes, même reléguées à la sphère privée, furent aussi un moteur de l’histoire, qu’elles s’engagèrent en politique alors même qu’elles étaient privées de droits civiques, qu’elles créèrent alors même que leurs œuvres étaient regardées de haut. Et enfin, qu’elles ont toujours travaillé, et cela bien avant 1914 où elles ont remplacé les hommes partis au front…

-France Culture, La Fabrique de l’histoire, Emmanuel Laurentin, 9 septembre 2011, entretien avec Irène Jami sur le genre dans les manuels scolaires

Alternatives Économiques, hors-série poche n°051, Le Temps des femmes, « Une trop petite place dans les livres d’histoire », septembre 2011.

Plece-AlternativesEconomiques

US L’Université syndicaliste, magazine du SNES. EGALITÉE, supplément au n°719 du 10 mars 2012, « Et si on changeait de manuels ? », interview croisée de Geneviève Dermenjian, Irène Jami, Annie Rouquier et Françoise Thébaud.–

Genesis, 2011, X, 2. Compte rendu d’Anna Bellavitis, « Insegnare la storia delle donne nelle scuole francesi », p. 203-206.

Blog de Nicolas Legrand, 9 novembre 2012.

 

Depuis le printemps dernier (2011), l’introduction d’un nouvel objet d’étude dans le programme de Sciences et Vie de la Terre des classes de Première L et ES, « Devenir homme ou femme », a suscité une levée de bouclier dans les rangs de la droite catholoique française, avec l’appui du Vatican. La « théorie du genre » est incriminée comme une « idéologie », dont les effets seraient dangereux pour les adolescents. L’association Mnemosyne, les revues Clio, HFS et Genre & Histoire ont tenu à signer la pétition dont le texte suit pour affirmer, au contraire, la nécessité d’un enseignement qui prendrait en compte le genre, de manière à faire comprendre aux élèves les inégalités et les discriminations qui peuvent être affecter les femmes mais aussi les homosexuel-le-s.

L’actualité des débats sur les manuels de SVT peut être consultée sur le site de l’Institut Émilie du Châtelet

Le texte de la pétition :

Dans une lettre ouverte du 31 mai adressée au ministre de l’Éducation nationale, Christine Boutin brandit la menace « des scrutins qui s’annoncent ». C’est pour exiger de Luc Chatel le retrait puis la correction des manuels de Sciences de la vie et de la terre des classes de Première L et ES qui viennent d’être publiés conformément aux nouveaux programmes: elle leur reproche en effet d’offrir «un enseignement directement et explicitement inspiré de la théorie du genre.»

De quoi s’agit-il au juste ? Un des objets d’étude au programme est intitulé : «Devenir homme ou femme ». Selon le Bulletin officiel du 30 septembre 2010, «ce thème vise à fournir à l’élève des connaissances scientifiques clairement établies, qui ne laissent de place ni aux informations erronées sur le fonctionnement de son corps ni aux préjugés. Ce sera également l’occasion d’affirmer que si l’identité sexuelle et les rôles sexuels dans la société avec leurs stéréotypes appartiennent à la sphère publique, l’orientation sexuelle fait partie, elle, de la sphère privée. » Christine Boutin s’indigne qu’on enseigne le « genre »: « Comment ce qui n’est qu’une théorie, qu’un courant de pensée, peut-il faire partie d’un programme de sciences? Comment peut-on présenter dans un manuel, qui se veut scientifique, une idéologie qui consiste à nier la réalité: l’altérité sexuelle de l’homme et la femme? [… ] Je ne peux accepter que nous trompions [les adolescents] en leur présentant comme une explication scientifique ce qui relève d’un parti-pris idéologique. »

Pourtant, il n’appartient nullement aux politiques de juger de la scientificité des objets, des méthodes ou des théories. Seule la communauté savante peut évaluer les travaux de ses pairs: le champ scientifique, par ses contrôles, en garantit la rigueur. Si nous restons silencieux aujourd’hui, nous dira-t-on demain que l’évolution n’est qu’une idéologie ? À quand les pressions pour imposer l’enseignement du créationnisme, au nom de la liberté de conscience ?

Pour nous, membres de l’Institut Émilie du Châtelet qui vise au développement et à la diffusion des recherches sur les femmes, le sexe et le genre, une telle censure politique serait inacceptable – et d’autant plus que l’ancienne ministre justifie sa demande d’interdiction « au nom du respect de la liberté de conscience. » Pour nous, universitaires et chercheur-e-s, une telle ingérence religieuse dans l’enseignement serait insupportable – et d’autant plus que la présidente du Parti chrétien-démocrate invoque sans rire « la neutralité des valeurs républicaines ».

Or sa lettre au ministre ne fait que relayer celle du lobby des Associations familiales catholiques, dont Christian Vanneste, député UMP de la Droite populaire, s’est fait l’écho à son tour dans une question au gouvernement datée du 7 juin. Le site de L’Évangile de la vie, qui défend la vie « depuis sa conception», rapporte dès le 20 mai la naissance de cette campagne: « Avertie la semaine dernière par le lycée Saint-Joseph de Draguignan (Dominicaines du Saint-Esprit) qui venait de recevoir les tout nouveaux manuels […], la commission bioéthique en lien avec l’Observatoire sociopolitique du diocèse de Fréjus-Toulon a pu mesurer la gravité des changements opérés par le ministère de l’Éducation nationale par rapport aux précédents programmes. » En réalité, la présidente du Parti chrétien-démocrate se fait la porte-parole du Vatican, qui ne cesse de marteler son opposition aux études de genre – depuis la conférence des Nations Unies sur les femmes de Pékin en 1995 jusqu’aux dernières interventions de Benoît XVI, en passant par la « Lettre aux Évêques sur la collaboration de l’homme et de la femme dans l’Église » de celui qui n’était encore en 2004 que le Cardinal Ratzinger.

On aurait tort de croire que nous ne faisons que défendre ici notre pré carré de chercheur-e-s et d’enseignant-e-s. La vigilance s’impose aujourd’hui à chacune et à chacun. Le responsable de la commission bioéthique du diocèse de Fréjus-Toulon ne s’en cache pas: « Si l’on regarde de l’autre côté des Pyrénées, on s’aperçoit que des dizaines de milliers de familles catholiques avec le soutien appuyé de la Conférence épiscopale espagnole et le concours de juristes compétents se sont d’ores et déjà organisées pour contester les cours obligatoires sur le gender du gouvernement Zapatero, voire retirer leurs enfants en posant un acte d’objection de conscience. Allons-nous devoir en arriver là en France ? ». La menace qui pèse sur la laïcité est claire.

Nous, chercheur-e-s et universitaires engagé-e-s dans des travaux sur les femmes, le sexe et le genre, spécialistes d’anthropologie biologique et culturelle, de neurologie et de génétique, de médecine et d’épidémiologie, de psychologie et de psychanalyse, de droit et de science politique, de démographie, d’histoire et de géographie, de sociologie, de sciences de l’éducation et d’économie, de philosophie et d’histoire des sciences, d’arts du spectacle et de cinéma, de littérature et de linguistique, et d’autres domaines encore, nous élevons avec force contre des conceptions anti-scientifiques qui s’autorisent du « bon sens » pour imposer leur ordre rétrograde. Interroger les « préjugés » et les «stéréotypes » pour les remettre en cause, c’est précisément le point de départ de la démarche scientifique. C’est encore plus nécessaire lorsqu’il s’agit des différences entre les sexes, qui sont toujours présentées comme naturelles pour justifier les inégalités : la « réalité » selon la droite religieuse, c’est en réalité une hiérarchie entre les sexes dont nos travaux, issus de disciplines multiples, convergent tous pour contester qu’elle soit produite par la nature. La science rejoint ici le féminisme: on ne naît pas femme,ni homme d’ailleurs, on le devient. Bref, en démocratie, l’anatomie ne doit plus être un destin.

Florence Rochefort, présidente, et les membres de l’Institut Émilie du Châtelet pour le développement et la diffusion des recherches sur les femmes, le sexe et le genre.

Avec le soutien, notamment, d’associations et de revues scientifiques spécialisées dans ce domaine:

– Associations : AFFDU Association française des femmes diplômées des universités, ANEF Association nationale des études féministes, Archives du féminisme, EFIGIES Association-Réseau de travail et d’échanges entre doctorant-e-s en Études Féministes, Genre et Sexualités, MNÉMOSYNE pour le développement de l’histoire des femmes et du genre, Fédération de recherche sur le genre RING, SIEFAR société internationalepour l’étude des femmes de l’Ancien Régime.

– Revues : Cahiers du genre ; Clio. Histoire Femmes et Sociétés Genre et Histoire ; Genre, sexualité & société.

Les autres institutions et personnes qui souhaitent manifester leur soutien, qu’elles appartiennent au monde scientifique ou pas, liées aux questions de genre ou pas, peuvent le faire en ligne.

PlacefemmePF

2012

 

lundi 14 mai, présentation par Irène Jami au Lycée Mansart de Saint Cyr l’Ecole,

samedi 10 mars intervention d’Irène Jami à la bibliothèque deColombes, à l’occasion de la présentation du projet de « Musée de la Femme 2012 » soit 5 sculptures vivantes pour raconter l’histoire de la femme de la préhistoire de Lucy jusqu’aux années de révolte de Simone de Beauvoir.

 

2011

 

Vendredi 10 juin : 14h00 à 16h00 : « Premier Salon Méditerranéen des Publications de Femmes » à la Cité des Associations (93 la canebière); Conférence de Jean-Baptiste Bonnard, co-auteur de La place des femmes dans l’Histoire, une histoire mixte, éditions Belin, paru en novembre 2010, à l’initiative de l’association Mnémosyne pour l’histoire des femmes et réunissant 33 historiennes et historiens. Et, présentation en avant-première du livre Parisiennes de Malka Marcovich, paru aux éditions Balland en juin 2011, en présence de l’auteure.

Du 10 au 12 juin 2011 : 1er Salon Méditerranéen des Publications de Femmes

5 avril 2011 : Présentation par Françoise Thébaud à la mairie d’Arles (culture, droit des femmes) avec la librairie Forum Harmonia Mundi.

4 avril 2011 : Conférence autour du livre La place des femmes dans l’histoire paru aux éditions Belin en octobre 2010 avec Irène Jami, co-auteure de l’ouvrage, Lydie Bodiou, historienne, Université de Poitiers, spécialiste en histoire du genre, Anne Jollet, historienne, Université de Poitiers, coordonnatrices.

Bibliothèque Universitaire Sciences 1 rue Charles Claude Chenou POITIERS

Mardi 22 mars 2011 : Présentation par Françoise Thébaud à la bibliothèque de Saint-Égrève

Samedi 19 mars 2011 : Journée d’études Mnémosyne

Vendredi 18 mars 2011 : Signature au Salon du livre

Mercredi 16 mars 2011 : École normale supérieure de Lyon – Institut français de l’éducation

14h – 17h – Salle F008

Pascale Barthélémy présidente de Mnémosyne Maîtresse de Conférences en Histoire contemporaine École Normale Supérieure de Lyon

Présentation de l’ouvrage « La place des femmes dans l’histoire » Françoise Thébaud Professeure émérite d’Histoire contemporaine à l’Université d’Avignon

« Le regard d’une historienne américaine sur la place des femmes et du genre » Leora Auslander Professor of European Social History, University of Chicago

« Quelle place les programmes du collège et du lycée font-ils à l’histoire des femmes et du genre ? » Louis-Pascal Jacquemond Inspecteur d’Académie-Inspecteur Pédagogique Régional honoraire

« Enseigner la place des femmes en France dans la vie politique et sociale au XXe siècle (classe de 1re) » Michelle Zancarini-Fournel Professeure émérite d’Histoire contemporaine à l’Université Lyon I.

Echanges/Débat avec les présents sur leurs expériences et pratiques pédagogiques.

Samedi 12 mars 2011 : Noisy-le-Grand. Mars au féminin

L’histoire des femmes et du féminisme

/CONFÉRENCE / Un plateau d’historiennes, écrivaines, militantes et féministes pour débattre de la place des femmes dans l’histoire et de l’histoire du féminisme. Le droit de vote, la création du Mouvement de Libération des Femmes, l’émancipation des femmes seront abordés.

Les conférencières participeront à une séance dédicace de leurs ouvrages avec la contribution de la librairie noiséenne Folies d’encre.

Avec Geneviève Fraisse, philosophe et historienne de la pensée féministe française, Thérèse Clerc, militante de mai 68 et des mouvements féministes, Antoinette Fouque, co-fondatrice du Mouvement de libération des femmes, psychanalyste, philosophe, politologue et éditrice, Irène Jami, historienne et notamment co-auteur de La place des femmes dans l’histoire.

Sur réservation auprès de la Maison pour tous du Champy au 0145925349.

9 mars 2011 : Cafés Histoire Association Thucydide

Femmes de pouvoir – Femmes au pouvoir en France de la Révolution à nos jours

Horaires : de 20:00 à 21:30 Lieu : Bistrot Saint-Antoine 58 rue du Faubourg-Saint-Antoine 75012 Paris – Métro : Stations Bastille (lignes 1, 5, 8) et Ledru-Rollin (ligne 8) – Bus : Lignes 76 et 86, arrêt « La boule blanche ».

Intervenantes :

◦ Madame Janine MOSSUZ-LAVAU, politologue, directrice de recherche CNRS au CEVIPOF, Centre de recherches politiques de Sciences Po. Chargée de cours au master d’histoire et de théorie politique de l’IEP de Paris. Elle est membre de l’Observatoire de la parité.

°Madame Séverine LIATARD, journaliste à La Fabrique de l’Histoire sur France Culture. Elle vient de faire paraître sa thèse consacrée aux femmes politiques depuis 1945 aux éditions Complexe.

◦ Madame Irène JAMI, coordinatrice du manuel « La place des femmes dans l’histoire. Une histoire mixte », édité par l’Association Mnémosyne (Belin, 2010, 416 p.).

10 février 2011 : Café littéraire Centre Dugommier, 12 bd Dugommier, 13001 Marseille Forum Femmes Méditerranée & le Collectif 13 Droits des Femmes

04 91 91 14 89 -ffm13@wanadoo.fr – femmes-med.org

31 janvier 2011 : A l’occasion de la sortie de l’ouvrage  » La place des Femmes dans l’histoire » ,la Boîte à Livres organise une rencontre avec Irène Jami à l’Auditorium de la Bibliothèque Municipale de Tours.

11 janvier 2011 : BHVP « Comment évolue l’Histoire des femmes et du féminisme ? » Dans le cadre des manifestations culturelles organisées par Paris Bibliothèque toute l’année à l’occasion de l’exposition organisée par Annie Metz et Florence Rochefort.

Table ronde avec Michèle Perrot, historienne ; Annie Metz, conservatrice en chef responsable de la bibliothèque Marguerite Durand ; Florence Rochefort, historienne et chargée de recherche au CNRS (Groupe Sociétés, Religions, Laïcités, EPHE/CNRS) ; Pascale Barthelemy, maître de conférences en Histoire contemporaine Lyon (ENS), présidente de «Mnémosyne». Animée par Alexie Lorca, journaliste au magazine Atmosphères, critique littéraire et réalisatrice de documentaires.

7 janvier 2011 : Master ETT-ENS Genre féminisme et mobilisations collectives‬

Site : ENS, Campus « Jourdan », 48 bd Jourdan, 75014 Paris Métro Porte d’Orléans, RER Cité universitaire. Coordination : Laure Bereni (CNRS-Centre Maurice Halbwachs), Marion Charpenel (Sciences-Po, CEE), Magali Della Sudda (Institut universitaire européen de Florence), Alban Jacquemart (EHESS, IRIS), Camille Masclet (Université de Lausanne, IEPI), Bibia Pavard (Sciences Po, Centre d’histoire)

L’histoire des femmes enseignée dans le secondaire

Intervenantes : Nicole Lucas (Université Rennes 2 – CERHIO, IUFM/UBO) : « Dépasser les carences de l’histoire des femmes enseignée, penser une histoire partagée et citoyenne et construire des pratiques équilibrées »

 

2010

 

Pascale Barthélémy (ENS de Lyon – LARHRA) : « Autour du manuel réalisé par l’association Mnémosyne : La place des femmes dans l’histoire. Une histoire mixte, Belin, 2010 »

26 et 27 novembre 2010 : Journées d’automne critique co-organisées par le CVUH et la revue Cahiers d’histoire, à Bobigny.

22-24 Novembre 2010 : Colloque de l’IUFM de Toulouse autour de la masterisation des concours de l’enseignement sur le thème : L’égalité filles/garçons… » Compte rendu sur le site Snuipp-FSU

16 octobre 2010 : Rendez-vous de l’histoire à Blois

 

Trois initiatives :

à la Machine à lire , rencontre avec Françoise Thébaud autour du livre

publié sous l’égide de l’association Mnémosyne et qu’elle a co-dirigé :

La place des femmes dans l’histoire (éditions Belin).

 

co-organisée avec l’atelier Genre de l’université Bordeaux III et l’association Mnémosyme. Elle sera animée par Anne-Marie Cocula.

« Que transmettons-nous aujourd’hui à nos enfants ? Certes, une histoire riche et complexe. Mais son récit – au masculin ou au neutre pluriel – reste partiel et partial, en décalage avec la mixité de nos sociétés démocratiques et l’état de la recherche scientifique. En respectant les programmes scolaires actuels et les passages obligés de la culture historique des citoyennes et citoyens de demain, cet ouvrage tente de proposer un autre récit qui sorte les femmes de l’ombre. Ni geste héroïque au féminin, ni histoire victimaire, il présente le nuancier infini des relations entre hommes et femmes, rend compte de leurs actions respectives et s’interroge sur le sens que chaque société attribue au masculin et au féminin.

Chapitres de substitution et chapitres de complément forment la trame d’un livre d’histoire mixte et offrent un ensemble de dossiers documentaires adaptés à une exploitation pédagogique.

Destiné aux professeurs de l’enseignement secondaire et élémentaire, aux étudiants, aux parents d’élèves, il s’adresse également à tous les lecteurs et lectrices conscients que les femmes, comme les hommes, font l’histoire. »

Françoise Thébaud est professeure émérite d’histoire contemporaine à l’université d’Avignon et codirectrice de la revue Clio. Histoire, femmes et sociétés. Ses nombreuses publications d’histoire des femmes et du genre portent sur la guerre, la maternité, les féminismes, l’historiographie.

 

La Machine à lire – 8, place du Parlement – 33000 Bordeaux – France

tél : 33 (0)5 56 48 03 87 – fax : 33 (0)5 56 48 16 83

 

Le Séminaire du Centre d’Etude des Mondes Modernes et Contemporains,

Réseaux de femmes, femmes en réseaux : approches méthodologiques

Organisé par D.Dussert-Galinat et D.Picco Pessac,

Université Bordeaux3, 7 mars 2012, 14h30-17h30, MSHA salle 2

avec

– Pascal Cristofoli (EHESS) : Partir des femmes et des relations pour étudier une société villageoise. Une première partie de l’exposé rappellera les principes méthodologiques de l’analyse des données relationnelles et des réseaux sociaux, en insistant notamment sur les changements de focale d’observation qu’elle autorise. Nous présenterons ensuite quelques résultats d’une recherche en cours sur l’histoire démographique, politique et sociale du Val de Bagnes qui s’intéresse explicitement au rôle des femmes dans une telle société . Cela nous permettra d’interroger de manière réflexive la place des femmes à chacune des étapes de la recherche (sources, méthodologies et analyses) et d’envisager les apports spécifiques de cet angle d’observation pour l’étude de la parenté et de la sociabilité villageoise, économique et politique…

– Cyril Grange (CNRS) : Les réseaux d’alliances de la bourgeoisie juive parisienne au XIXe siècle : une analyse à partir du logiciel Puck (Program for the Use and Computation of Kinship data) Le logiciel Puck (Program for the Use and Computation of Kinship data) résulte d’une rencontre entre ethnologues et historiens autour d’un projet commun : l’analyse systématique des relations de consanguinité et de mariage à partir de nouveaux outils conceptuels et techniques. L’exposé sera consacré à une présentation des principales fonctionnalités de Puck ainsi qu’à certaines conclusions tirées à partir de l’observation d’un réseau composé des familles de la haute bourgeoisie juive financière et industrielle installée à Paris à la fin du XIXe. On a pu notamment relever l’émergence de figures utérines à partir de 1880 qui ne doit cependant pas être lue comme l’introduction d’une nouvelle forme d’alliance en tant que telle mais plutôt comme le résultat de l’effacement des unions agnatiques, largement dominantes auparavant.

– Françoise Thébaud (université d’Avignon), Histoire des femmes et du genre et analyse des réseaux : questionnements, méthodes, apports Après avoir rappelé ce qu’est le projet historiographique de l’histoire des femmes et du genre, je m’interrogerai sur la place (faible et récente) des questionnements en termes de réseaux, sur les méthodes empiriques que le champ de recherche met en œuvre pour les appréhender et les sources qu’il mobilise, sur les apports de ces recherches. Je développerai particulièrement la question des réseaux militants (notamment féministes) et l’intérêt des correspondances militantes.

 

Journée de la femme « Féminin plurielles »

Tables rondes (programme en fichier pdf) organisées par le Conseil général de la Gironde

A l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, le Conseil général de la Gironde invite toutes les femmes à une journée d’échanges, de débats sur de nombreuses questions relatives à la place de la femme dans la société, les résistances tenaces……..

 

Membre de Mnémosyne, Louis-Pascal Jacquemond fait partie des 33 historien-ne-s qui ont rédigé le manuel. Il est agrégé d’histoire, diplômé en droit et en géographie, docteur de troisième cycle en histoire contemporaine. Il a été instituteur, professeur, puis inspecteur d’académie jusqu’en 2010.

Quelle est la genèse de ce manuel ?

Le projet est à l’initiative du collectif Mnémosyne, un groupement d’historiens dont le noyau dur était constitué au départ d’historiennes autour de Michelle Perrot, de Françoise Thébaud…
Ce projet nous tenait à cœur depuis sept ou huit ans et nous avons contacté plusieurs éditeurs, sans succès. Nous avons été soutenus par la région Ile-de-France et Belin a trouvé que notre initiative correspondait chez eux à un projet d’ouvrages destinés aux enseignants pour épauler les manuels scolaires.

Qu’est-ce qui a motivé la création de cet ouvrage ?

D’abord un aspect militant. Nous considérons que la dimension du genre et des femmes est très insuffisamment enseigné en histoire et que la vulgarisation des connaissances sur l’histoire des femmes mérite d’être développée.

L’histoire des femmes est devenu un champ de recherche et de publications reconnu, et dans les enseignements universitaires, le genre a été bien introduit. Parmi les questions du Capes ou de l’agrégation par exemple, il n’est pas rare que certaines abordent la question des femmes. Mais ce qui me gène c’est que le sujet des femmes ne soit considéré que comme une partie de l’histoire et non comme une focale. Alors qu’implicitement on enseigne l’histoire sous la focale hommes.

Malgré les progrès observés dans l’enseignement supérieur, les manuels scolaires, de l’école primaire au lycée, n’abordent l’histoire que sous un angle masculin.
J’étais inspecteur d’académie chargé notamment des programmes d’histoire et géographie. Nous n’étions que quelques-uns à vouloir faire bouger les programmes.

L’ouvrage s’adresse aux enseignants. Or, ceux-ci se plaignent souvent de programmes surchargés, ne craignez-vous pas une réticence à l’égard de ce qui pourrait leur sembler une « charge » supplémentaire ?

L’ambition du livre c’est de montrer aux enseignants que sur le même thème on peut avoir une autre focale et entrer par le sujet des femmes. Nous ne voulons pas alourdir les programmes.

On peut, par exemple, enseigner le 19e siècle en parlant des femmes peintres et écrivains, ça ne coûte rien. Ou la Révolution française à partir des portraits de femmes d’Arthur Young, un anglais qui circule en France de 1787 à 1789. Ses portraits de paysannes suffiraient à parler de leur activité, de l’agriculture, à décrire la société, les rapports de pouvoir, les rapports à la terre. Cela ne constitue pas un changement radical de l’enseignement de l’histoire, c’est juste une approche différente.

Dans la préface du livre, Michelle Perrot estime que « proposer une histoire mixte peut faire comprendre aux garçons et aux filles d’aujourd’hui le présent parfois énigmatique de leurs relations » ?

J’en suis convaincu. Au travers d’un tel enseignement, il y a une finalité civique très forte. Il faut permettre aux filles et aux garçons de ne pas reproduire de manière implicite une culture inscrite dans un modèle de domination masculine, dans l’idée qu’il y a des assignations sexuées et que certains métiers se déclinent obligatoirement au masculin. C’est important que dans l’enseignement il y ait des figures exemplaires.

La seule matière enseignée dans laquelle on aborde les rapports hommes-femmes, c’est en SVT (sciences de la vie et de la Terre) avec l’enseignement de la reproduction humaine et de l’éducation sexuelle. Le problème c’est que l’on parle d’une naturalité des différences. Les femmes portent les enfants, il peut donc être perçu comme naturel par les élèves le fait qu’elles s’en occupent. Si d’autres matières n’abordent pas l’égalité des sexes ou l’analyse des rapports hommes-femmes, l’approche « naturelle » peut-être dangereuse.
Si l’enseignement, et pas seulement en histoire, ne crée pas suffisamment de références masculines et féminines on ne fera que reproduire les stéréotypes, les pratiques actuelles. Le plafond de verre que subissent les femmes actuellement fonctionne en grande partie à cause de cela.

Vous êtes 7 hommes sur 33 historiens à avoir contribué à la rédaction du livre. L’histoire des femmes et du genre est-elle encore plutôt une affaire de femmes ?

Ce sont en général les femmes qui traitent les thèmes abordés dans le manuel. Au départ, il ne devait y avoir que des femmes dans le projet. Puis le parti pris a été de chercher à chaque fois le ou la spécialiste du thème.
Fabrice Virgili, par exemple, est spécialiste des relations de genre pendant la Seconde Guerre mondiale. Il a travaillé notamment sur les femmes tondues à la libération et aborde cette stigmatisation physique comme une façon pour les hommes de se dédouaner de ne pas avoir été viril à un moment donné. Il est le seul à avoir travaillé sur ce sujet.

En tant qu’homme, qu’est-ce qui vous a poussé à envisager l’histoire sous l’angle des femmes ?

J’avais 20 ans en 1968, j’étais entouré de filles, du MLF ou non. Les discussions sur les rapports hommes-femmes étaient nombreuses. Quand je me suis marié, une question essentielle était la répartition des tâches ménagères. Est-ce que mon vécu à cette époque est le déclencheur ? Je ne sais pas.
Et puis, j’ai été élevé par des femmes et c’est mon arrière-grand-mère me racontant la vie de ses aïeules qui m’a donné le goût de l’histoire.

Vous considérez-vous féministe ?

Je ne sais pas, c’est perçu comme ça en tous cas.
Ma femme dirait que non…

Propos recueillis par Catherine Capdeville – EGALITE