Episode

Masculinités & Nazisme


Comment le nazisme a-t-il fait évoluer les masculinités et les féminités, les normes de genre et les sexualités dans la société allemande entre 1933 et 1945 ? Quels changements et quels moyens pour les imposer ? Quelles sources sont-elles disponibles pour étudier ces mutations ?

Dans ce nouvel épisode de notre podcast, nous recevons Patrick Farges, professeur des Universités en Histoire contemporaine à l’Université Paris-Cité, au sein du laboratoire ICT (Identités, Cultures, Territoires) – Les Europes dans le monde (UR 337), spécialiste de l’Allemagne, de l’histoire du genre & des masculinités.


Bibliographie :

Un podcast produit par l’Association Mnémosyne avec Cécile Béghin.
Noémie Gmür et Clémentine Letellier à la technique.
Clémentine Letellier à la lecture des textes.
Enregistré au sein du Studio La Poudre de la Cité Audacieuse.

La Querelle des femmes

 

Aujourd’hui, en compagnie d’Eliane Viennot, nous nous intéressons à cette longue polémique de l’histoire intellectuelle et culturelle de la France et de l’Europe, que l’on nomme « la Querelle des femmes ». Notre invitée nous explique en quoi cette querelle est représentative des préjugés envers les femmes et des entraves à leur présence dans le champ littéraire, philosophique, scientifique et politique depuis le XVe siècle.

Eliane Viennot est un personnage plutôt connu dans l’espace public français, puisqu’elle se bat depuis des années en faveur de la langue inclusive (Non, le masculin ne l’emporte pas sur le féminin, 2014) et son combat est assez médiatisé. Mais elle est également professeure émérite de littérature de la Renaissance et spécialiste des relations de pouvoir entre les sexes. Son ouvrage, la Querelle des femmes ou n’en parlons plus , sorti en 2019 et son site internet (elianneviennot.fr) retracent dans les détails les élements essentiels de cette polémique que nous allons décortiquer dans cet épisode.

Bibliographie :

  • DUBOIS-NAYT Armel, DUFOURNAUD Nicole, PAUPERT Anne (dir.), Revisiter la « Querelle des femmes ». Discours sur l’égalité́/inégalitéś des sexes, de 1400 à 1600, Saint-Etienne, Publications de l’université́ de Saint-Étienne
    (coll. « École du genre »), 2013, vol. 3/4.
  • DUBOIS-NAYT Armel, HENNEAU Marie-Élisabeth, Von KULESSA Rotraud (dir.), Revisiter la « querelle des femmes ». Discours sur l’égalité́/inégalitéś des sexes en Europe, de 1400 aux lendemains de la Révolution, Saint-Étienne, Publications de l’université́ de Saint-Étienne (coll. « École du genre »), 2015, vol. 4/4.
  • DUFOURNAUD Nicole, La querelle des dames à la Renaissance, EHNE
  • HAASE-DUBOSC Danielle, « Intellectuelles, femmes d’esprit et femmes savantes au XVIIe siècle », dans Femmes, genre, histoire, n°13, avril 2001, pp. 43-67.
  • MARSAY Julien, La revanche des autrices. Enquête sur l’invisibilisation des femmes en littérature, ed. Payot.
  • TICRIZENIS Daphné, Autrices, ces grandes effacées qui ont fait la littérature, Tome 1, du Moyen Âge au XVIIe siècle, ed. hors d’atteinte
  • VIENNOT Éliane, La Querelle des femmes ou n’en parlons plus, Ixelle éditions, 2019, 124 p.
  • VIENNOT Éliane, Revisiter la « Querelle des femmes ». Discours sur l’égalité-inégalité des sexes, de 1750 aux lendemains de la Révolution, avec la collaboration de PELLEGRIN Nicole, Saint-Etienne, Publication de l’Université de Saint-Etienne, 2012, 204 p.
  • VIENNOT Éliane, Ce que l’imprimerie changea pour les femmes , Revue de la Bnf, 2011/3 (n° 39), pages 14 à 21
  • VIENNOT Éliane, La France, les femmes et le pouvoir. L’invention de la loi salique (Ve-XVIe siècle), Paris, Perrin, 2006.
  • VIENNOT Éliane, « Une intellectuelle, auteure et mécène parmi d’autres : Marguerite de Valois (1553 – 1615) », dans Femmes, genre, histoire, n°13, avril 2001, pp. 125-134.
  • ZIMMERMANN Margaret, «Querelle des Femmes, querelles du livre » in de COURCELLES  Dominique et VAL JULIÁN Carmen (dir.), Des femmes et des livres, Publications de l’École nationale des chartes, | p. 79-94 .

Sitographie :

Textes et crédits :

  • Texte 1 : Christine de Pisan, La Cité des Dames, Stock « Moyen Âge », 1986, 1ère édition : 1405

« Si l’on voulait prétendre que les femmes ne sont pas assez intelligentes pour apprendre le droit, l’expérience prouve le contraire. On a vu de nombreuses femmes – et l’on en trouve encore de nos jours – qui furent de très grandes philosophes et qui purent maîtriser des disciplines aussi difficiles et nobles que le droit. D’autre part, si l’on voulait affirmer que les femmes ne sont pas faites pour la politique et le pouvoir, je pourrais te citer l’exemple de beaucoup de femmes qui ont déjà régné. Et afin que tu comprennes mieux, je te rappellerai encore quelques-unes de tes contemporaines qui, restées veuves, ont si bien dirigé leurs affaires après la mort de leur mari qu’elles fournissent la preuve irréfutable qu’aucune tâche est trop lourde pour une femme intelligente. »

  • Texte 2 : Les oeuvres de Mesdames de Roches, vol. 2, 1579,

« L’Envie, voyant une femme faire la sépulture de Phocion, empoisonné par ses concitoyens, entre en fureur et décide de se venger en transformant les hommes en tyrans domestiques et en interdisant aux femmes le livre et le savoir. Mais Agnodice fera échouer son plan.

(…)

Ah! je me vengerai (ce dit-elle) tu veux défendre

Phocion, dont je hais encor la morte cendre,

Sache qu’en peu de temps je te ferai sentir

De ton hâtif secours un tardif repentir:

Car en dépit de toi je t’animerai les âmes

Des maris, qui seront les tyrans de leurs femmes,

Et qui leur défendant le livre et le savoir,

Leur ôteront aussi de vivre le pouvoir.

Les voulant secourir couvrit sa double pomme »

  • Texte 3 : François Poulain de la Barre, De l’égalité des deux sexes, 1673.

« Il serait aisé de conclure que si les femmes sont capables de posséder souverainement toute l’authorité publique, elles le sont encore plus de n’en estre que les Ministres: comme d’estre Vice-Reines, Gouvernantes, Secrétaires, Conseillères d’Etat, Intendantes des Finances. Elles peuvent être Généralles d’Armée


Générique : Warm Sunset par Romarecord1973, disponible sur Pixabay

Un podcast produit par l’Association Mnémosyne avec Cécile Béghin.
Noémie Gmür et Clémentine Letellier à la technique.
Clémentine Letellier à la lecture des textes.


Aujourd’hui, nous avons l’immense plaisir et honneur de recevoir Bibia Pavard, chercheuse spécialiste du féminisme contemporain, que vous connaissez peut-être mieux depuis la sortie de son livre déjà culte, écrit avec Florence Rochefort et Michelle Zancarini-Fournel, Ne nous libérez pas, on s’en chargeune histoire des féminismes de 1789 à nos jours, publié aux éditions La Découverte en 2020. Et puis elle est, depuis le 4 février 2022, la nouvelle Présidente de Mnémosyne.

[Attention, dans cet épisode nous parlons de violences sexistes et sexuelles, et notamment de viols.]

 

L’ouvrage a pour ambition de retracer une minutieuse histoire des féminismes depuis 1789. Notre ambition dans cet épisode sera plus restreinte : pour rester dans la thématique du corps, entamée dans notre épisode 9, Cécile Beghin a voulu explorer les liens qui se tissent entre le corps des femmes et les combats menés par les féministes entre seconde guerre mondiale et 1982, en particulier autour du droit à l’avortement.

Pour évoquer cette loi et la décennie qui l’a vue naître, on utilise parfois l’expression de « libération féminine ». Cette expression correspond-elle à une réalité et peut-elle véritablement être reliée aux étapes qui ont permis l’adoption puis la mise en place des lois sur la contraception et l’avortement, entre 1967 et 1982 ? Dans quel contexte politique et social ces lois ont-elles été adoptées ? quels obstacles ont-t-elle rencontrés ? Quels combats ont-elle impliqué ?

Avec Bibia et Clémentine, de retour parmi nous aujourd’hui pour la transposition didactique, mais sans fabliaux, nous allons essayer de répondre à toutes ces questions.

 

Bibliographie

  • Bibia Parvard, « Genre et militantisme dans le Mouvement pour la liberté de l’avortement et de la contraception. Pratique des avortements (1973-1979) », Clio. Femmes, Genre, Histoire, 29 | 2009 « 68’, révolutions dans le genre ? »
  • Bibia Pavard, Florence Rochefort, Michelle Zancarini-Fournel, Les lois Veil. Les lois événements fondateurs. Contraception 1974, IVG 1975, Paris, Armand Colin, coll. «U Histoire », série : Les événements fondateurs, 2012.
  • Bibia Pavard, Si je veux, quand je veux. Contraception et avortement dans la société française (1956-1979), Presses universitaires de Rennes, coll. « Archives du féminisme », 2012.
  • Bibia Pavard, « Quand la pratique fait mouvement. La méthode Karman dans les mobilisations pour l’avortement libre et gratuit (1972-1975) », Sociétés contemporaines 2012/1 n° 85, pages 43 à 63.
  • Maud Gelly, Bibia Pavard, « De la fabrique des militantes à la fabrique des patientes, Deux mobilisations des profanes : l’avortement (1972-1975) et le dépistage du sida (2007-2011) » Genèses 2016/1 n° 102, pages 47 à 66.
  • Bibia Pavard, Florence Rochefort, Michelle Zancarini-Fournel, Ne nous libérez pas, on s’en charge. Une histoire des féminismes de 1789 à nos jours, La Découverte 2020.
  • Retronews, dossier Société : Lois réprimant l’avortement et la contraception en 1920 et 1923. lien vers le dossier
  • Travaux préparatoires à la loi relative à la régulation des naissances, 20 décembre 1966. lien vidéo, ORTF, Réalisateur : Daniel Costelle. Durée : 03min 23s


Pour élargir nos réflexions, Clémentine Letellier et Cécile Beghin ont eu envie de sortir des lignes étroites tracées par les programmes et de vous emmener explorer une contrée souvent méconnue : celle des corps et des sexualités médiévales. En effet, chaque régime de genre implique des spécificités dans le rapport des sociétés au corps et à la sexualité. Comment les médiévaux considèrent-ils les corps des hommes et des femmes ? Quelles représentations s’établissent autour des corps féminins et masculins ? Quelles sexualités sont autorisées, recommandées ou interdites et condamnées ? En quoi les sexualités sont-elles révélatrices des mentalités et des rapports de domination qui structurent la société médiévale ?

Avec l’aide de Didier Lett, Professeur d’histoire médiévale à l’Université de Paris VII et spécialiste de la famille et des sexualités dans le Bas Moyen-Âge, Clémentine et Cécile vont essayer de répondre à toutes ces questions et elles parient qu’elles vont parvenir à vous montrer que ces questionnements sur les sexualités médiévales nous renvoient à des questionnements plus contemporains sur l’éducation à la sexualité de notre jeunesse.

Et parce que parler de sexualité ne signifie pas seulement aborder des thèmes réjouissants, il sera également fait mention dans cet épisode de violences sexuelles envers les femmes et les enfants. Pour parler de ces sujets plus dramatiques, nous présenterons le dernier ouvrage de Didier Lett, Viols d’enfants au Moyen Âge, genre et pédocriminalité à Bologne (XIVe – XVe siècle), paru aux éditions PUF en 2021.


La femme nouvelle, C. Fayolle

Caroline Fayolle, « La femme nouvelle. Genre, Education, Révolution (1789 – 1830), Paris, Editions du CTHS, 2017.

La citoyenneté est une notion complexe qui tient une place importante dans les programmes de collège et de lycée, mais qui est généralement utilisée de façon assez simpliste, avec le sens de « citoyenneté politique » qui en exclut longtemps les femmes. Avec Caroline Fayolle, agrégée d’histoire et MCF en histoire à l’université de Montpellier, nous nous interrogerons donc dans cet épisode sur la notion de citoyenneté révolutionnaire et sur l’éducation des femmes.

Bibliographie : 

  • Barthélémy Pascale, Sebillotte-Cuchet Violaine, « Sous la citoyenneté, le genre », Clio. Femmes, Genre, Histoire, n°43, 2016, Citoyennetés, pp. 7 – 22.
  • Bonaventure Lafaurie Élisabeth, Discours sur l’état de nullité dans lequel on tient les femmes, relativement à la politique, 1791. Texte édité par Caroline Fayolle, SIEFAR.
  • Fayolle Caroline, « Les fonctions politiques de la famille dans les livres d’éducation (1793 – 1816) », Dix-huitième siècle, n° 2010/1, pp. 633 – 653.
  • Fayolle Caroline, « Le sens de l’aiguille. Travaux domestiques, genre et citoyenneté (1789 – 1799) », Cahiers du Genre, 2012/2, n°53, pp. 165 – 187.
  • Fayolle Caroline, « Des petites républiques de filles. Projets et expérimentations pédagogiques révolutionnaires (1793 – 1794) », La Révolution française, 2013/4 Pédagogies, utopies et révolutions (1789 – 1848).
  • Fayolle Caroline, La Femme nouvelle. Genre, éducation, Révolution (1789 – 1830), Paris, CTHS, 2017.
  • Fayolle Caroline, « Madame Roland, symbole de l’influence « pernicieuse » des femmes sur la politique », Retronews, 2019, url : retronews
  • Godineau Dominique, Citoyennes tricoteuses. Les femmes du peuple à Paris pendant la Révolution, Aix-en-Provence, 1988.
  • Godineau Dominique, « Autour du mot citoyenne », Mots, n°16, mars 1988. Numéro spécial Langages. Langue de la Révolution française, pp.91 – 110.
  • Marques-Pereira Bérangère, La citoyenneté politique des femmes, Paris, 2003.
  • Marques-Pereira Bérangère, Pfefferkorn Roland, « Genre, politiques sociales et citoyenneté : enjeux et recompositions », Cahiers du genre, 2013/3, pp. 5 – 19.
  • Mazeau Guillaume, Plumauzille Clyde, « Penser avec le genre : trouble dans la citoyenneté révolutionnaire », La Révolution française, n°9, 2015.
  • Moszkowski-Ouargli Pauline, Citoyennes des champs. Les femmes de Beaumont-du-Périgord pendant la Révolution française, PUR, coll. Mnémosyne, 2015.

Crédit :

Générique : Musique libre de droit par Musicincloud.

Un podcast produit par l’Association Mnémosyne avec Cécile Béghin, animé par Fanny Cohen-Moreau. Textes lus par Clémentine Letellier.

Retour à la liste des épisodes



Qu’est-ce que l’archéologie du genre ? Comment faire de l’histoire du genre quand on étudie la préhistoire ?

Anne Augereau, « Femmes néolithiques. Le genre dans les premières sociétés agricoles », CNRS Editions, 2021.

 

Dans cet épisode, nous ferons connaissance avec Anne Augereau, archéologue à l’Inrap, spécialiste du néolithique, qui vient de faire paraître un ouvrage nommé Femmes néolithique, le genre dans les premières sociétés agricoles, aux éditions du Cnrs. Cet entretien sera pour nous l’occasion de vous faire connaître une discipline, l’archéologie du genre, et nous espérons, à travers la présentation de ses recherches, vous faire partager notre passion pour les analyses de genre appliquées à la préhistoire. Nous pourrons ensuite aborder la question de l’enseignement de la préhistoire dans le secondaire et sur la place qu’y occupent les femmes.

 

Bibliographie : 

  • Augereau Anne, Femmes néolithiques, le genre dans les premières sociétés agricoles, Cnrs éditions, 2021.
  • Belard Chloé, « Les objets archéologiques des sociétés anciennes sans textes peuvent-ils être « masculins » ou « féminins » ? », Historiens et Géographes, Nov.2020, pages 55-61.
  • Cohen Claudine, La femme des origines et Femmes de la Préhistoire, Belin, 2016.
  • Demoule Jean-Paul, La révolution néolithique, Le Pommier, 38, 2008.
    Demoule Jean-Paul, « Pouvoirs, sexes et genres ». Les Nouvelles de l’archéologie, 2015.
  • Dossier « Genre et archéologie ». Les Nouvelles de l’archéologie, n°140, juin 2015 , Paris, Éditions de la Maison des sciences de l’homme, 2015.
  • Patou-Mathis Marylène, L’homme préhistorique est aussi une femme, Allary Editions 2020.
  • Tabet Paola, « Les Mains, les outils et les armes », L’Homme, tome 19, n°3-4, 1979, pp. 5 – 61.
  • Testart Alain, L’amazone et la cuisinière. Anthropologie de la division sexuelle du travail, Paris, Gallimard, 2014.
  • Testart Alain, La Déesse et le grain, Trois essais sur les religions néolithiques, Paris, Éditions Errance, 2010.
  • Testart Alain, L’amazone et la cuisinière. Anthropologie de la division sexuelle du travail, Paris, Gallimard, coll. Bibliothèque des Sciences Humaines, 2014.
  • Trémeaud Caroline, « La richesse des femmes ou comment l’archéologie vient au genre », Les Nouvelles de l’archéologie, 140, 2015, p. 35-41.

Crédit :

Générique : Musique libre de droit par Musicincloud.

Un podcast produit par l’Association Mnémosyne avec Cécile Béghin, animé par Fanny Cohen-Moreau. Textes lus par Clémentine Letellier.

Retour à la liste des épisodes


Affiche des Rendez-Vous de l'Histoire de Blois de 2021

Affiche des Rendez-Vous de l’Histoire de Blois de 2021 – AAA Production – Les Shadoks par Jacques Rouxel – Belleville 2021

Dans le cadre des Rendez-vous de l’Histoire de Blois, dont le sujet cette année est le travail, nous nous demandons quelles sont les permanences et les évolutions du travail féminin ? Comment mieux intégrer ces thématiques dans les cours d’histoire du secondaire ?

Pour répondre à ces questions, nous avons invité Julie Pilorget, professeure agrégée et docteure en histoire médiévale, également professeure dans le secondaire, préparatrice pour l’agrégation d’histoire et vacataire à l’université de Paris 7 et Paris 8. Est également présente Fanny Gallot, maîtresse de conférence en histoire contemporaine à l’université de Créteil, membre du CRHEC, et formatrice à l’INSPE en Master MEEF, que vous avez déjà rencontré dans l’épisode 3 de ce podcast.

Ensemble, nous parlons du travail féminin sur deux périodes distantes de 500 ans : le XVe et le XXe siècle. Après un temps d’échange sur les recherches de nos deux intervenantes, nous discutons des caractéristiques du travail féminin. Enfin, Julie Pilorget et Fanny Gallot nous proposent deux exemples de transposition dans le secondaire.

Bibliographie :

  • Françoise Battagliola, Histoire du travail des femmes, Paris, La Découverte, 2000.
  • Cécile Beghin, « Entre ombre et lumière : quelques aspects du travail des femmes à Montpellier (1293-1408) », Mediévales, Printemps 1996 : Les dépendances au travail, p. 45-54.
  • Cécile Beghin, « Donneuses d’ouvrages, apprenties et salariées aux XIVè-XVè siècles dans les sociétés urbaines languedociennes », Clio (Histoire, Femmes, sociétés), 3, 1996 : Métiers, Corporations, syndicalismes, p. 31-54.
  • Cécile Beghin, « La tentation du veuvage. Patrimoine, gestion et travail des veuves dans les villes du Bas-Languedoc aux XIVè-XVè siècles », in La famille, les femmes et le quotidien (XIV-XVIIIè siècles), Textes offerts à Christiane Klapisch-Zuber, Publications de la Sorbonne, 2006, p. 163-180.
  • Michel de Certeau, L’invention du quotidien, 1. Les arts de faire. Folio Essai 1990.
  • Fanny Gallot, « La « crise de nerfs », de la souffrance à la résistance ? », Clio (Femmes. Genre. Histoire), 29, 2009, pp. 153-164.
  • Fanny Gallot, « La revanche du soutien-gorge. Le corps des ouvrières de la lingerie (1968-2012) », Clio (Femmes. Genre. Histoire), 38, 2013, pp. 61-78.
  • Fanny Gallot, En découdre, comment les ouvrières ont révolutionné le travail et la société, La Découverte, 2015.
  • Bernard Lepetit, Les formes de l’expérience : autre histoire sociale, Albin Michel, Paris, 1995.
  • Laure Machu, Isabelle Lespinat-Moret, Vincent Viet (dir.), 1914-1918 : main-d’œuvre en guerre, Paris, La documentation française, 2018.
  • Jean-Marc Olivier (dir.), Le travail en Europe Occidentale des années 1830 aux années 1930. Mains d’oeuvres artisanales et industrielles, pratiques et questions sociales, Colin, 2020.
  • Michelle Perrot, Mélancolie ouvrière, Grasset Paris 2012.
  • Julie Pilorget, La problématique du veuvage féminin en Picardie à la fin du Moyen Âge, Intervention proposée dans le cadre de la journée d’étude du 22 mars 2014 organisée par Elisabeth Crouzet-Pavan (Paris-Sorbonne, UMR 8596).
  • Julie Pilorget, « La fin du Moyen Âge, un moment charnière pour l’histoire des femmes ? Les embarras de la périodisation », Questes, 33 | 2016, p. 95-107.
  • Julie Pilorget, Des femmes dans la ville : Amiens (1380-1520), thèse de doctorat dirigée par Elisabeth Crouzet-Pavan, Université de Paris 1, 2018.
  • Sylvie Schweitzer, Les femmes ont toujours travaillé. Une histoire du travail des femmes aux XIXè et XXè siècles, Paris, Odile Jacob, 2002.
  • Edward Palmer Thompson, La formation de la classe ouvrière anglaise, Points Histoire 2017 (réed.).
  • Nicola Verdon, Rural women workers in 14th century England : gender, work and wages, Woodbridges, Boydell Press, 2002.
  • Michelle Zancarini-Fournel, Xavier Vigna (dir.), Clio (Femmes, Genre, Histoire), n°38, 2013 : Ouvrières, ouvriers .

Crédit :

Générique : Musique libre de droit par Musicincloud.

Un podcast produit par l’Association Mnémosyne avec Cécile Béghin, animé par Fanny Cohen-Moreau. Textes lus par Clémentine Letellier :

  • extrait de l’article de Fanny Gallot, « La « crise de nerfs », de la souffrance à la résistance ? », Clio (Femmes. Genre. Histoire), 29, 2009, p. 158.
  • extrait du texte de Julie Pilorget, La problématique du veuvage féminin en Picardie à la fin du Moyen Âge, Intervention proposée dans le cadre de la journée d’étude du 22 mars 2014 organisée par Elisabeth Crouzet-Pavan (Paris-Sorbonne, UMR 8596), p. 10

Retour à la liste des épisodes


Lucie Jardot, Sceller et Gouverner », PUR, Prix Mnémosyne 2018, 2020.

Comment le pouvoir féminin a-t-il pu s’exprimer au Moyen Âge et à l’époque moderne ?

Aujourd’hui, nous recevons Lucie Jardot, professeure agrégée d’histoire et doctorante en Histoire médiévale à la Sorbonne (Paris). Elle nous parle de son ouvrage, Sceller et Gouverner. Pratiques et représentations du pouvoir des comtesses de Flandre et de Hainaut (XIIIe – XVe siècles), édité aux PUR dans la collection Mnémosyne, en 2020.

Ensemble, nous allons parler de l’expression d’un pouvoir féminin à travers une source médiévale rarement étudiée sous l’angle du genre : le sceau.
Nous avons ensuite demandé à Lucie Jardot comment adapter cette problématique du pouvoir féminin aux programmes du secondaire. Elle nous a alors proposé deux adaptations possibles.

Bibliographie :

Moyen Âge

  • Balouzat-Loubet Christelle, Mahaut d’Artois, une femme de pouvoir, Paris, Pellerin, 2010.
  • Bousmar Éric, Dumont Jonathan et Marchandisse Alain (dir.), Femmes de pouvoir, femmes politiques durant les derniers siècles du Moyen Âge et au cours de la première Renaissance, Bruxelles, De Boeck, 2012.
  • Dubois-Nayt Armel, Santinelli Emmanuelle, Femmes de pouvoir et pouvoir de femmes dans l’occident médiéval et moderne, Valenciennes, Presses Universitaires de Valenciennes, 2009.
  • Gaude-Ferragu Murielle, La reine au Moyen Âge. Le pouvoir au féminin, XIV-XVe siècle, Paris, Tallandier, 2014.

Epoque moderne

  • Cosandey Fanny, La reine de France. Symbole et pouvoir, Gallimard, 2000
  • David-Chapy Aubrée, Anne de France, Louise de Savoie inventions d’un pouvoir au féminin, Paris, Classiques Garnier, 2016.
  • Zum Kolk Caroline, Wilson-Chevalier Kathleen, Femmes à la cour de France. Charges et fonctions (XVe-XIXe siècle), Villeneuve d’Ascq, Septentrion, 2018.
  • Wanegffelen Thierry, Le pouvoir contesté. Souveraines d’Europe à la Renaissance, Payot, 2008

Crédit :

Générique : Musique libre de droit par Musicincloud.

Un podcast produit par l’Association Mnémosyne avec Cécile Béghin, animé par Fanny Cohen-Moreau. Textes lus par Clémentine Letellier.

Retour à la liste des épisodes


Qu’est-ce que le genre ?

Dans cet épisode, Cécile Beghin nous explique dans ce premier épisode le concept de genre, son utilité dans les sciences sociales, son évolution et son lien avec le féminisme. Un résumé fort utile permettant d’expliquer un concept encore mal connu et pourtant essentiel.

Du genre dans l’histoire est un podcast produit par l’Association Mnémosyne. Cette dernière agit pour promouvoir la place des femmes dans la recherche historique et l’histoire des femmes et du genre comme objet de recherche historique. Elle s’intéresse également à la place des femmes et du genre dans l’histoire enseignée à l’école. Son objectif est d’informer, de former et de forger les outils facilitant la mixité des connaissances historiques transmises aux élèves et leur mise en œuvre par les enseignants dans leur cours.

Accompagnée par Fanny Cohen-Moreau, nous tâcherons dans ce podcast de toucher un public élargi d’enseignant.es n’ayant pas accès aux stages de formation ou n’en voyant pas la nécessité.

Nous suivre : 

Retour à la liste des épisodes