6mars2015

Mémorial de Caen, Vendredi 6 mars 2015 de 10h00 à 17h00

Journée d’étude  : « Les représentations des femmes dans la Seconde Guerre mondiale » en partenariat avec l’association « Osez le féminisme » et « Mnémosyne, l’association pour le développement de l’histoire des femmes et du genre »
Cette journée d’étude consacrée à la question des représentations des femmes dans l’historiographie de la seconde guerre mondiale fait suite à une réaction de l’association « Osez le Féminisme » contre l’œuvre de S. Johnson inspirée de la célèbre photo « le baiser de Time Square » prise en 1945. C’est l’occasion pour le Mémorial de Caen de réunir plusieurs spécialistes pour évoquer la place des femmes dans la Seconde Guerre mondiale et leurs représentations mémorielles depuis 1945.

à suivre sur notre compte twitter

Programme

10h – 10h15 : ouverture par Stéphane Grimaldi, directeur général du Mémorial de Caen

10h15 – 10h30 : « Construire l’égalité femmes-hommes » par Astrid Leray, présidente de l’association « Osez le féminisme ! 14 »

10h30 – 11h15 : « Les femmes dans la guerre : 1939-1945 » par Claude Quétel, historien, directeur de recherche honoraire au CNRS.

11h15 – 12h : « Les violences sexuelles en temps de guerre » par Fabrice Virgili, directeur de recherche au CNRS (UMR IRICE)

12h – 12h30 : questions

 

14h – 14h45 : « Les femmes dans la muséographie de la Seconde Guerre mondiale » par David Guillet, conservateur général du patrimoine du Musée de l’Armée – Invalides.

14h45 – 15h30 : « Amours, guerres et sexualités : une exposition » par François Rouquet, professeur d’histoire contemporaine à l’UCBN et Danièle Voldman, directrice de recherche émérite au CNRS-CHS.

15h30 – 16h : questions

16h00 – 16h45 : « La représentation de la femme dans le film de fiction de la Seconde Guerre mondiale » par Clothilde Mazau, médiatrice pédagogique au Mémorial de Caen, diplômée en études cinématographiques de l’UCBN.

16h45 – 17h : questions

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La journée « Genre et médias en France : de La Fronde à Causette »

Organisée en collaboration avec ANHIMA, UMR 8210 et en partenariat avec le magazine Causette est en ligne

avec Alice Primi (historienne) : Féminisme et journalisme de La Voix des Femmes à La Fronde.


Mnémosyne, journée d’étude 2014, Genre et… par mnemosyne_asso

Sandrine Levêque (politiste) : Des journalistes professionnelles au service dela cause des femmes ? Le lancement de F Magazine et Histoires d’Elles à la fin des années 1970


Mnémosyne, journée d’étude 2014, Genre et… par mnemosyne_asso

Liliane Roudière (rédactrice en chef) : le Magazine Causette


Liliane Roudière (rédactrice en chef) : le… par mnemosyne_asso

Michèle Dominici (réalisatrice) : Télévision : un féminisme discrètement nécessaire


Michèle Dominici (réalisatrice), Télévision… par mnemosyne_asso

Table ronde animée par Myriam Boussahba-Bravard et Fabrice Virgili

 

Les femmes n’ont représenté que 20 % des intervenant-e-s dans les médias audiovisuels en 2012 selon le CSA. Marginales dans l’espace d’expression, elles le demeurent aussi dans les postes de décision alors qu’elles représentent désormais 43 % des journalistes et 60 % des élèves des écoles de journalisme. Par ailleurs, leur image dans les medias reste, selon le constat dressé par Michèle Reiser et Brigitte Gresy (Réf : Rapports sur l’image des femmes dans les médias 2008 et 2011, http://www.ladocumentationfracaise.fr/rap- ports-pblics/084000614/), fortement stéréotypée. Pourtant, dès l’époque révolutionnaire, et plus encore à partir du XIXe siècle, féminisme et journalisme ont été étroitement liés.

Des femmes se sont emparées des médias pour plaider leur cause et sortir de leurs rôles traditionnels. Les médias ont-ils pour autant servi « la cause des femmes » ? Sont-ils au contraire rétifs à l’égalité entre femmes et hommes ? Après une année au cours de laquelle les débats n’ont pas manqué, mariage pour tous, « théorie du djendeure », prostitution, il nous a paru utile de nous pencher à nouveau sur la question médiatique au sens large en apportant l’éclairage de l’histoire. L’Association pour le développement de l’histoire des femmes et du genre – Mnémosyne consacre donc sa journée d’étude annuelle le 25 janvier 2014 à une double thématique : la participation des femmes à la sphère médiatique depuis le XIXe siècle ; l’appropriation par les médias de la question de l’égalité entre les sexes.

 

 

 

 

 

La Journée d’études est en ligne

26 janvier 2013, Musée de l’Armée – Hôtel national des Invalides

1. Genre et musées du monde

Débat animé par Jean-Baptiste Bonnard (Université de Caen)

Avec la participation de:

Karen Offen (International Museum of Women – Stanford University)


Des musées et des femmes, journée d’études du… par mnemosyne_asso

Isabelle Vahé (Musée Louise de Bettignies, St-Amand-les-Eaux)


Isabelle VAHE, Musée Louise de Bettignies, St… par mnemosyne_asso

Fabrice Virgili ( à propos du Women’s Active Museum-Tokyo, IRICE/CNRS).


Des musées et des femmes, journée d’études du… par mnemosyne_asso

Stefania Pitscheider (Frauenmuseum, Hittisau, Autriche) et l’amicale traduction de Myriam Boussahba


Stefania PITSCHEIDER (Frauenmuseum, Hittisau… par mnemosyne_asso

 

2. Un musée d’histoire pour les femmes?

Débat animé par Danièle Voldman (CHS XXe/CNRS)

Christine Bard (Muséa – Université d’Angers)


Christine BARD (Muséa – Université d’Angers) par mnemosyne_asso

Elise Dubreuil (Musée de l’armée, responsable du Département inventaire et experts)


Elise DUBREUIL (Musée de l’armée, responsable… par mnemosyne_asso

Sylvie Le Ray-Burimi (Musée de l’armée, responsable du département iconographie)


Sylvie Le Ray-Burimi (Musée de l’armée… par mnemosyne_asso

Florence Rochefort (CNRS) Exposition de la BHVP, Photos, femmes féminisme


Florence ROCHEFORT (CNRS, Exposition de la BHVP… par mnemosyne_asso

 

Et avec la participation de: Marianne Amar (Responsable du département «Histoire et recherche», Cité Nationale de l’Histoire de l’Immigration)

La journée a été annoncée dans L’écho du Dôme n°26, janvier, mars 2013, p.4

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Avec le soutien de l’UMR IRICE (Identités relations internationales et civilisations de l’Europe) et du Musée de l’Armée où s’est déroulé cette manifestation en l’auditorium Austerlitz

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Histoire des femmes et du genre au Royaume- Uni

Revues et sociétés savantes: diffusion, rayonnement, circulation

28 janvier 2012

Vous pouvez écouter et voir l’intégralité de la journée d’étude en cliquant sur les liens suivants

1ère partie : présentation de la journée et intervention de Pr. June Hannam, South West of England University, R. U., pour Women’s History Network Magazine.

1ère partie (suite) :intervention de Pr. Maire Cross, Newcastle University, R.U., pour Women in French

2ème partie : intervention de Pr. June Purvis, Portsmouth University, R.U., pour Women’s History Review (Routledge) et de Pr. Lynn Abrams, Glasgow University, R.U., pour Gender & History (Wiley-Blackwell).

3ème partie : table ronde animée par Gabrielle Houbre et Myriam Boussahba Bravard suivie d’une discussion générale

 

 

Les revues d’histoire des femmes et du genre sont indispensables à la vie intellectuelle et scientifique du champ des études de genre.

L’association Mnémosyne dont l’objectif est de promouvoir l’histoire des femmes et du genre est à l’initiative d’une Journée d’études en partenariat avec l’université Paris Diderot, journée où seront invitées les représentantes de quatre revues publiées au Royaume-Uni:

Pr. June Purvis, Portsmouth University, R.U., pourWomen’s History Review (Routledge). Pr. Lynn Abrams, Glasgow University, R.U., pour Gender & History (Wiley-Blackwell). Pr. June Hannam, South West of England University, R. U., pourWomen’s History Network Magazine. Pr. Maire Cross, Newcastle University, R.U., pour Women in French, groupe de chercheur-e-s sans revue.

Notre intention est de présenter ces revues à un public français, universitaire et non-spécialiste. Nous nous attacherons à dégager les caractéristiques de chacune d’entre elles; certaines étant des revues de sociétés savantes à plus petite diffusion et liées à des réseaux d’universitaires et de chercheur-e-s indépendant-e-s; les autres étant des revues à large diffusion publiées par des éditeurs privés.

Pour chacune revue, on s’interrogera sur le bilan de leur activité, sur leur diffusion, sur leur lectorat, sur la prise en compte des générations d’auteur-e-s et de lecteurs-trices, sur leurs choix intellectuels, leur rayonnement au-delà du Royaume-Uni et leurs objectifs immédiats et à moyen terme dans un paysage éditorial en mutation notamment par l’utilisation du numérique.

La question de la langue d’écriture/de conception sera posée au plan de la sélection des articles et des thématiques. Y-a-t-il des moyens affectés à la traduction? Est-ce un objectif? Y-a-t-il une volonté de couvrir des aires culturelles variées? Qu’en est-il de l’évolution des principales thématiques abordées?

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Samedi 19 mars 2011

Lycée Jules Ferry, 77 boulevard de Clichy, 75009 Paris

 

Introduction: Joëlle Dusseau (IGEN) et Henriette Zoughebi (Vice-présidente chargée des lycées à la Région Ile-de-France)

 

Présentation: Irène Jami, Geneviève Dermenjian, Françoise Thébaud, Annie Rouquier

 

15h-16h: Points de vue et lectures critiques suivis d’échanges avec la salle.

 

Anne Rebeyrol (Chargée de mission à la parité à la Direction de l’Enseignement scolaire)

 

Patrick Garcia (historien, MCF à l’IUFM de Versailles)

 

Nicole Cadène (docteur en histoire, professeur certifié, chercheure associée à l’UMR Telemme)

 

 

16h30-17h30: Usages et réception dans les classes.

 

Nathalie Hérault (enseignante en histoire-géographie au lycée de Sarcelles)

 

Isabelle Cabat-Houssais (professeure des écoles, militante de Mix cité)

 

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« L’histoire des femmes et du genre est dynamique dans la péninsule ibérique comme en Amérique latine. Elle est, par ailleurs, particulièrement bien insérée dans les réseaux internationaux européens et nord-américains. Très présente dans le tissu associatif, occupant des positions désormais visibles au sein des milieux académiques en Espagne, au Mexique, au Brésil, avec la création de chaires, l’ouverture de formations diplômantes, l’existence de groupes de recherche et de revues spécialisées, la vitalité des études de genre y favorise une production scientifique et éditoriale foisonnante. La masse et la dispersion de ces recherches (…) faisaient de la publication d’un grand livre de référence un défi important à relever » observait Luc Capdevila en 2008 (« L’histoire des femmes dans les sociétés espagnole et latino-américaines », Clio, n°27-2008, p. 277-283).

L’historia de las Mujeres en España y America Latina en quatre volumes, dirigée par Isabel Morant, est un événement éditorial que Mnémosyne a voulu saluer et faire connaître en France lors de sa journée d’études annuelle organisée au Colegio de España le 30 janvier 2010.

Genre et Histoire a publié les conférences telles qu’elles furent prononcées lors de cette rencontre, proposant une lecture croisée qui permet de réfléchir aux spécificités et aux échos que l’ouvrage suscite parmi des chercheur-e-s français et invitant aussi au décentrement et au comparatisme.

Pour lire les interventions de la journée : Genre & Histoire n°7

et le site de Asociación Española de Investigación de Historia de las Mujeres

logoAEIHM

http://www.aeihm.org/

Aix-en-Provence, BM, ms. 22, f. 17 : Heures à l’usage de Rouen, Rouen, vers 1460-1470

 

Journée d’études 2009

 

 

 

Longtemps, l’école républicaine a privilégié l’alphabet, la lecture et la production de textes, renvoyant les livres d’images à la sphère des loisirs. Aujourd’hui, les images appartiennent pleinement à la culture scolaire. Mais, noyées dans la masse des messages visuels, elles se banalisent. Censées être accessibles à tous et relever de l’ordre du sensible, elles peuvent faire illusion.

Dans le domaine de l’histoire, les images sont devenues un objet d’étude fécond (travaux sur les représentations de Marianne ou de Jeanne d’Arc, sur les lieux de mémoires, sur la photographie ou le cinéma etc.). Mais quand il s’agit de femmes, les présupposés esthétiques et symboliques forment écran et provoquent plus encore adhésion ou répulsion, passion ou indifférence. Plus l’icône semble «parler» d’elle-même, plus elle risque de provoquer des malentendus. Flottant entre la vulgarisation (réduites au rôle d’illustration) et l’expertise (soumises aux grilles de l’histoire de l’art, de l’héraldique ou de l’iconologie), les femmes en images méritent plus encore l’attention.

Partant de ces constats, cette demi-journée d’études s’est voulu pratique et méthodique. À partir d’expériences concrètes et de corpus précis, ont été posées des questions sur les modes de lecture, sur les usages, sur la nécessité de référer et d’inscrire les femmes en images dans des contextes historiques précis. Comment dépasser le statut de document «preuve» pour retrouver les conditions de production et la multiplicité des sens possibles ? Comment les façons de recourir à ce langage visuel affectent-elles l’histoire des femmes et du genre, et sa transmission dans une société elle-même saturée d’images ?

 

Les interventions de cette journée ont été publiées dans le Bulletin d’informationn°7, septembre 2009.

Cécile Dauphin : Introduction

Christiane Klapisch-Zuber : Histoire des femmes, histoire du genre et images médiévales

Christine Barbier-Bouvet : Les sources de la radio-télévision

Chantal Enderlin : Des images des femmes changent-elles le regard des élèves d’une classe de Quatrième sur la Révolution française ?

Caroline Rimbault-Minot : L’utilisation des images aux archives, une source privilégiée ?

Annie Rouquier : L’inconnue du manuel scolaire : « la » femme artiste

 

 

Journée d’études du 27 janvier 2007

Pour sa 4e journée d’études, l’Association Mnémosyne a souhaité réfléchir sur la question de la transmission dans l’histoire des femmes et du genre sous l’angle de l’édition. Il s’agissait d’explorer l’apparition de collections « femmes » au moment où l’histoire des femmes s’est développée dans le sillage d’un mouvement des femmes dans les années 1970. En effet, l’une des particularités de ce champ de recherche a été l’écart, presque dès l’origine, entre sa difficile réception dans le milieu universitaire et son succès auprès du grand public.

Peut-on cerner de manière plus précise le rapport entre le contexte de l’édition en général, celui du mouvement féministe en particulier, et le développement des publications portant sur les femmes ou le genre ? De quelle manière le « succès » éditorial a-t-il eu des effets sur l’évolution du champ lui-même ? Dans une réflexion sur la transmission de nos jours, y a-t-il des stratégies à penser et à développer eu égard aux évolutions des trente dernières années ?

La journée a été consacrée dans un premier temps aux premières initiatives des années 1970. Puis, dans un second temps, à une table ronde réunissant directrices de collection et représentant-e-s de maisons d’édition.

 

Journée d’études du 27 janvier 2007

Les interventions de cette journée ont été publiées dans le Bulletin d’information, n°5, octobre 2007

 

Rebecca Rogers et Évelyne Diebolt : Introduction

Odile Krakovitch : Une collection « Mémoire des femmes », une maison d’édition « Côté-femmes »,deux expériences de publication d’histoire féministe dans les années 1970-1980

Bibia Pavard : L’histoire des femmes aux éditions des femmes : faire de l’histoire ou la publier ?

 

Table ronde coordonnée par Irène Jami : Éditer Aujourd’hui : les collections d’histoire des femmes et du genre

Avec la participation de Marlène Coulomb (Presses universitaires du Mirail), Éliane Viennot (Publications universitaires de Saint-Étienne), Dominique Fougeyrollas et Hélène Rouch (coll. Bibliothèque du Féminisme chez L’Harmattan), Judith Ezekiel pour le projet de site « The Second Wave and Beyond »

 

26 janvier, 13h30-17h30

Université Denis-Diderot-Paris 7

Faut-il être féministe pour écrire et enseigner

l’histoire des femmes et du genre ?

Voir les conférences

(Archives audiovisuelles de la Recherche – Fondation Maison des Sciences de l’Homme)

La cinquième journée d’études de l’association Mnémosyne propose de réfléchir aux liens entre engagement, recherche et transmission. Comme cela a déjà été souligné sur le plan de l’édition (cf. journée d’études 2007), la naissance et le développement de l’histoire des femmes (puis du genre) sont en effet indissociables du mouvement des femmes de la décennie 1970.

Ce contexte a pesé, et pèse encore, dans la méfiance de l’institution et de nombreux historiens envers ce nouveau champ de recherche, notamment au nom de l’objectivité de la méthodologie et de l’analyse, et au nom de la validation des savoirs. Antérieurement, d’autres thématiques (par exemple l’histoire du mouvement ouvrier) ont également souffert d’une telle méfiance, liée à la proximité avec l’objet de recherche.

Malgré une relative reconnaissance intellectuelle, la communauté historienne française garde encore ses distances vis-à-vis de l’histoire des femmes et du genre, suscitant en retour une réticence des jeunes chercheurs et chercheuses à adopter ce terrain et ces problématiques. Ils et elles craignent d’être pénalisés dans leur future carrière et/ou, parfois, rejettent ou assument difficilement le qualificatif “ féministe ”, qui est ailleurs couramment accolé à historyou Geschichte. L’accentuation de ce processus pour ceux et celles qui n’ont pas vécu la décennie 1970 pose également la question de la transmission entre générations de chercheurs et de chercheuses.

Une double approche offrira quelques éléments de réponse à la question posée. Dans un premier temps, deux exposés synthétiques explorent les liens entre engagement, militantisme, recherche : dans une perspective diachronique d’abord, puis dans une analyse comparative de la situation actuelle. Une seconde partie associe des chercheurs et chercheuses d’expériences et d’âges divers, relatant leur itinéraire et les modalités de transmission adoptées. L’organisation de la journée laisse une large place au débat.

 

I Engagement, militantisme, recherche (13h30)

Geneviève Fraisse (CNRS) : La pensée à l’épreuve

Delphine Gardey (Université Paris 8) : Subjections ? Statut du sujet, statut de la connaissance

 

Pause : 15h15-15h45

 

II Itinéraires et transmissions (15H45)

Débat mené par Patrick Fridenson

Avec Régis Révenin, Caroline Rimbault, Christine Bard, Cécile Béghin

 

 

Journée d’études 1er octobre 2005

 

Du point de vue de l’histoire des femmes et du genre, la bande dessinée demeure un terrain en friche. Véritable phénomène de société, elle mérite pourtant une attention particulière ne serait-ce qu’en raison du fort marquage des identités sexuées et de l’emprise des images dans notre culture contemporaine. Conformément aux autres domaines artistiques, la BD est un espace particulièrement masculin, dans sa production, son contenu et sa réception. Ce diagnostic n’exclut pas des zones d’ombre : œuvres et créatrices inconnues, discrétion du lectorat féminin. Il met d’autant plus en relief l’entrée récente dans ce domaine de femmes auteures, dessinatrices et scénaristes.

Sur un terrain en partie vierge, la journée proposait de réfléchir aux modalités d’une approche en termes de genre et aux outils à mettre en œuvre, à la fois pour déconstruire l’imaginaire androcentré qui nous constitue tous et toutes et pour évaluer les implications d’une féminisation de la production, d’un point de vue esthétique, sociologique et idéologique.

La réflexion a d’abord été menée sur le terrain de l’histoire des femmes et du genre. Comment le genre se décline-t-il dans l’image et les scénarios ? Quelles fonctions les différents stéréotypes masculins et féminins jouent-ils dans les trames discursives (faire-valoir de la virilité, peur du féminin et de l’altérité, etc.) ? Comment sont-ils repris, déplacés, subvertis sous le crayon des dessinatrices ? La BD est-elle devenue ou peut-elle devenir un espace de libération du sexe féminin ?

On s’est ensuite interrogé sur la fonction pédagogique de la BD. Le 9e art commence à entrer à l’école comme outil pédagogique : quels sont les mécanismes de compréhension et les effets sur l’imaginaire d’une lecture qui entremêle texte et dessin ? Quelle est son utilité, quels sont ses usages par rapport aux autres livres et outils pédagogiques ? Que peuvent-elles apporter à la transmission d’un critique féministe de l’école ?

Enfin, la participation de professionnelles a permis de s’interroger sur les conditions concrètes de production de la BD par des femmes et la production imaginaire des personnages de BD (inscription du genre dans le dessin, le langage et la narration, traitement de la violence, de la séduction, de la sexualité).

 

Journée d’études
1er octobre 2005

 

Introduction, par Cécile Dauphin

Représentation des femmes dans la BD : l’exemple des héroïnes.
Geneviève Dermenjian et Jacques Guilhaumou

Les femmes dans la collection Vécu , personnages historiques ou fantasmes contemporains.
L’exemple d’Ariane, héroïne des 7 Vies de l’épervier.
Julien Derouet

Shojo manga et genre dans la bande dessinée japonaise
Richard Mèmeteau

L’utilisation pédagogique de la BD, expérimentation auprès de neuf classes de CM2.
Olivier Terrades

Table ronde : La BD et les femmes
Avec Catherine Beaunez, Chantal Montellier, Jeanne Puchol, Perrine Rouillon (auteures) et Thierry Groensteen (éditeur).