Le prix Mnémosyne 2017 a été attribué au master de Camille Dejardin, Madame Blakey, une femme entrepreneure au XVIIIe siècle, master 2 recherche histoire économique et sociale, dir. Anne Conchon, Université Paris 1, 2017.
Une mention spéciale a également été décernée au mémoire de Romane Suire, De la maîtresse royale à la femme capable. Parcours et actions de Louise de Keroualle, master 2 d’histoire, dir. Lucien Bély, Université Paris-Sorbonne, 2017.

Romain Jaouen, L’inspecteur et l' »inverti » : la police face aux sexualités masculines à Paris, 1919-1940, Rennes, PUR, 2018

 

en librairie dès le 1er février

Julie Le Gac et Fabrice Virgili présentent le recueil en 3 minutes
L’Europe des femmes XVIIIe-XXIe, Paris, Perrin, 2017

Ouvrage collectif pensé et réalisé par : Peggy Bette, Sonia Bledniak,
 Myriam Boussahba-Bravard, Anne-Laure Briatte, Véronique Garrigues, Louis-Pascal Jacquemond, Julie Le Gac, Amandine Malivin, Dominique Picco, Yannick Ripa, Mélanie Traversier et Fabrice Virgili.
Partenariat Mnémosyne – LabEx EHNE

Vidéo : L’Europe des femmes en 3 minutes

et en anglais : L’ Europe des Femmes, 2017, an anthology for Europeans and the World

Revue de presse et du web

Ouest France 24 mai 2019

« L’Europe, une chance pour les femmes ? Le genre de l’intégration européenne », codirigé par Anne-Laure Briatte, Éliane Gubin et Françoise Thébaud, est issu d’un colloque organisé par le laboratoire EHNE (Écrire une histoire nouvelle de l’Europe). Ce laboratoire de recherche a produit également une encyclopédie en ligne (https ://ehne.fr/) et l’ouvrage L’Europe des femmes, XVIIIe-XXIe siècle, recueil de textes écrits par des femmes de toute l’Europe, coordonné par Julie le Gac et Fabrice Virgili.

50/50 Magazine, 23 mai 2019

« Cet ouvrage inédit montre à quel point les femmes d‘Europe ont contribué à son développement, à son rayonnement scientifique et à sa vie intellectuelle et artistique, tout en luttant pour être reconnues dans leur domaine d‘excellence. Chaque chapitre est accompagné d‘une bibliographie précise qui permet de mieux connaitre la personne présentée et son époque, il peut donc constituer un point de départ pour des études approfondies de l‘une ou l‘autre de ces formidables Européennes »

Var Matin, Nice Matin, Monaco Matin, 21 janvier 2018

« ça vient de paraître, entretien avec Julie Le Gac et Fabrice Virgili. (…) « A propos du harcèlement sexuel, nous présentons dans le recueil un texte d’Adelheid Popp, une Autrichienne qui en 1909 décrit comment les ouvrières sont des « proies » pour leur contremaîtres et employeurs L’actualité montre a quel point plus de cent ans après, son combat demeure d’actualité »

Vingtième siècle Revue d’histoire, janvier-mars 2018

« Juchée sur une structure métallique, une silhouette féminine en robe, redingote et chapeau, photographie la ville de Berlin en 1910. La couverture de L’Europe des femmes est sans ambiguïté : les femmes portent un regard sur le monde auquel elles participent et qu’il est nécessaire de redécouvrir. »

Clara, janvier-février 2018

Une histoire européenne des femmes. Ce livre est une première. On y trouve les textes, dans leur langue d’origine et traduits en français, de femmes aussi connues qu’Alexandra Kollontal ou Virginia Woolf mais aussi de femmes moins connues, ou d’hommes «féministes». (…) Avec une première grande partie, « On ne naît pas femme on le devient », qui annonce le parti pris résolument féministe de la douzaine d’auteur e s qui a participe a cet ouvrage. Une œuvre importante qui, au travers d’une disparité voulue des documents (chansons, discours, correspondance, texte littéraires, affiches), forme un panorama assez précis de l’histoire des femmes européennes

Féminitude, décembre 2017

« Ces femmes qui en trois siècles nous ont faites européennes et libres. Donner la parole en version originale aux Européennes aux penseuses et actrices de trois siècles d’histoire, telle est la mission que remplit avec pertinence l’essai L’Europe des femmes. Un livre passionnant qui met en perspective les préoccupations égalitaristes et libératrices des femmes. Un opus a mettre entre toutes les mains »

Libération, 27 décembre 2017

« L’histoire de Woolf à Lobkovskaya. Aussi riche par ses sources que par leur variété. [Ce recueil] réunit 77 textes de femmes et d’hommes, célèbres ou beaucoup moins : Virginia Woolf, Anne Frank, Nicolas de Condorcet ou Fifi Brindacier, mais aussi les «trois Marias», qui publièrent un magnifique texte féministe sous la dictature portugaise, la pacifiste autrichienne Bertha von Suttner ou Nina Lobkovskaya, tireuse d’élite dans l’armée de Staline – interdite d’entrée à Berlin et priée de se faire discrète une fois la guerre gagnée. Un panorama européen complété par des affiches et photos, comme celle des mannequins d’accouchement de Mme du Coudray, qui permirent, au XVIIIe siècle, de former des sages-femmes dans tout le royaume et de baisser le taux de mortalité en couches. »

Libération – Next, 23 décembre 2017

« L’essentiel, cependant, tient à ce que les documents recueillis — fictions, chansons, affiches, discours, essais, correspondances, objets, photographies — disent de «la diversité des expériences du peuple des femmes», qu’elles soient artistes, intellectuelles, ou migrantes, ouvrières, domesti- ques, paysannes. »

Causette, décembre 2017

« Si l’on retrouve nos chères Simone Weil ou Virginia Woolf, on découvre également une palanquée de femmes inconnues et incroyables, telle l’Espagnole Josefa Amar y Borbon et son «Plaidoyer pour l’intelligence des femmes», qui date de 1786. S’ajoute à cela une riche iconographie. La garantie d’une balade réussie à travers l’Histoire Où se confirme que le développement du féminisme (le mouvement préexiste au mot), depuis trois siècles, a été une lutte de tous les pays. »

Fabula.org, 1er décembre 2017.

nonfiction.fr, 30 novembre 2017.

« Très attendu dans le domaine des « gender studies », L’Europe des femmes (XVIIIe-XXIe siècle), sous la direction de Julie Le Gac et Fabrice Virgili est assurément novateur par son angle d’approche et sa volonté de diffuser les derniers résultats de la recherche historique dans le domaine de l’histoire des femmes. Longtemps resté en retrait, malgré les travaux pionniers de Michèle Perrot, celle-ci connaît, en France, un nouveau souffle depuis quelques années ; ce livre en est la preuve. » (…) Un livre majeur sur l’histoire des femmes L’Europe des femmes est un livre militant, soutenu par l’association Mnemosyne (qui défend le développement d’une histoire des genres). Les auteurs l’annoncent dès l’introduction : « Ce livre a vocation à sensibiliser les jeunes générations, et les moins jeunes, aux inégalités du genre ». Il ne s’agit pas ici d’un livre épistémologique réservé aux spécialistes qui a pour but de définir et de faire évoluer les « gender studies ». Comme son illustre prédécesseur l’Histoire des femmes en Occident, dirigé par Georges Duby et Michèle Perrot, l’Europe des femmes est là pour montrer comment vivent les femmes en Europe depuis le XVIIIe siècle. Certes, ce dernier est moins ambitieux que l’histoire totale voulue par l’Histoire des femmes en Occident qui a embrassé toute l’histoire depuis l’Antiquité. L’entreprise se place néanmoins dans la lignée de ce que voulaient faire Duby et Perrot, c’est-à-dire présenter les dernières avancées de la recherche à un large public. L’Europe des femmes n’assomme pas son lecteur de notions, ni d’articles très longs. Un livre à la fois accessible, militant et européen.

Les clionautes : la cliothèque

« C’est donc un livre d’une grande richesse que L’Europe des femmes. Il trouvera bien sa place dans les CDI et cabinets d’histoire des établissements scolaires. Certes, il ne couvre qu’une (large !) période contemporaine, et ne répond toujours pas entièrement aux besoins des enseignants du secondaire, en mal de réaliser une histoire mixte avec les documents qui leurs sont proposés par les manuels scolaires, mais il offre d’intéressantes perspectives dans le domaine historique, et l’on ne peut qu’être séduit.e par l’ambition européenne de l’ouvrage.  »

Les Affiches de Normandie, 29 novembre 2017.

« S’il est un ouvrage original, riche, mais attendu, c’est bien L’Europe des femmes. XVIIIe-XXIe siècle, (…)  il parcourt trois siècles tumultueux, des Lumières à l’avancée spectaculaire de ce qu’on a appelé «la révolution féministe», où l’on s’est interrogé sur les rapports de genres, la place de la femme dans l’intime et dans la cité. »

L’Agefi – indices (Suisse)13 novembre 2017, Notre part d’humanité. « Un ouvrage unique qui permet de prendre conscience du chemin emprunté par la moitié de l’humanité pour sortir du statut de minorité d’aucuns ont voulu et veulent encore la maintenir. »

CNRS Le Journal, n°290, automne 2017, « Histoire de femmes », p.62.

Blog littéraire, L’amour des mots, léger badinage, 9 octobre 2017 :

« J’ai énormément apprécié cette lecture car au delà de l’évident sujet du féminisme qui me passionne, j’ai pu découvrir des auteurs et des textes qui m’étaient inconnus. Je vous le recommande, homme et femme du XXIème siècle qui souhaitent apprendre d’hier pour créer demain !  »

criminocorpus, septembre 2017 : « Pour la première fois rassemblés et commentés plus de 70 textes fondateurs de l’histoire des femmes, du XVIIIE siècle à nos jours »

Utiliser les réseaux comme outil d’analyse en histoire est aujourd’hui devenu incontournable. Les sociétés humaines, conçues en tant qu’espaces relationnels de coopération ou de confrontation, concernent en effet toutes les périodes historiques. En outre, les outils actuellement disponibles afin de représenter graphiquement les réseaux sociaux permettent d’apporter un regard plus aiguisé sur la densité des liens, voire leur nature, ainsi que le degré d’intégration des individus dans ces réseaux.

Parallèlement, les recherches sur le genre ont également connu un formidable essor, mais elles ne croisent que de manière extrêmement marginale la thématique des réseaux.

La spécificité de cet ouvrage collectif, dû à l’initiative d’une équipe d’historien·ne·s des universités de Bordeaux Montaigne et de Rennes 2, est de proposer une approche au carrefour de l’histoire des réseaux et des gender studies.

Sur un temps long – du xvie siècle à nos jours –, cet ouvrage s’intéresse à la place et au rôle des femmes dans les réseaux, qu’il s’agisse de la formation de réseaux exclusivement féminins ou de la participation à des réseaux mixtes. L’approche envisagée est résolument transdisciplinaire, afin d’enrichir la réflexion historique des apports et de la comparaison avec d’autres disciplines telles que la sociologie, discipline pionnière dans l’analyse des réseaux, l’anthropologie, la géographie ou bien encore le droit.

http://www.pub-editions.fr/index.php/reseaux-de-femmes-femmes-en-reseaux-xvie-xxie-siecles-4657.html

Carole Carribon, Dominique Picco, Delphine Dussert-Galinat, Bernard Lachaise, Fanny Bugnon,

Presses universitaires de Bordeaux, 2018.

« Venez apprendre comment, nées compagnes de l’homme, vous êtes devenues son esclave. Apprenez qu’on ne sort de l’esclavage que par une grande révolution. Cette révolution est-elle possible ? C’est à vous seules à le dire. » Officier d’artillerie et écrivain, Pierre Choderlos de Laclos (1741-1803), publie en 1782 les fameuses Liaisons dangereuses, et écrit l’année suivante ce texte sur l’émancipation des femmes. Préface de Geneviève Fraisse.

http://editionsdesequateurs.fr/enLibrairie/oo/DeLeducationDesFemmes

equateurs Education Femme Couverture

Pierre Choderlos de Laclos , éditions des Equateurs, 2018.

C’est le 3e essai du passager clandestin qui passe en poche, avec une préface de Geneviève Fraisse revenant sur les 5 années écoulées depuis la parution originale.

Ce livre réunit environ 60 entretiens et articles écrits depuis les années 1970 (de L’Humanité aux Cahiers du genre en passant par Le Monde) par l’autrice d’une œuvre d’exception sur le féminisme. Ce florilège met en lumière à la fois l’histoire du féminisme depuis plus de 40 ans et la constance de l’engagement de Geneviève Fraisse pour les droits des femmes.

« Les sexes font l’histoire », observe Geneviève Fraisse, qui nous rappelle que c’est dans l’histoire en acte que les questions théoriques du féminisme ont pris et continuent d’avoir des chances de prendre forme. Les femmes ont changé le code civil, lutté pour s’imposer dans l’espace politique, franchi des interdits non explicites comme passer le baccalauréat ou reconnaître la multiplicité des sexualités. Mais, même si les droits civils et politiques se sont égalisés, les droits économiques ont été énoncés, l’égalité dans la famille a été pensée et actée (autorité parentale, transmission du nom, union homosexuelle), le réel est encore loin de pratiquer l’égalité des sexes, comme on le redécouvre à chaque nouveau « scandale ».

Geneviève Fraisse revient sur l’ensemble de ces enjeux et de ces luttes, jusqu’à ce qui se dessine aujourd’hui autour du corps des femmes, du corps reproducteur (PMA, GPA et filiations nouvelles) au corps sexuel (violences, du harcèlement au viol). Une pensée d’une brûlante actualité, qui reconstitue avec limpidité le puzzle de la domination masculine.

http://lepassagerclandestin.fr/catalogue/poche/la-fabrique-du-feminisme.html

LA FABRIQUE DU FÉMINISME-POCHE-170X110-DEFGeneviève Fraisse, Le passager clandestin, 2018

Par Julie Verlaine, présidente de Mnémosyne

Comme chaque année Mnémosyne a son AG fin janvier, avec la remise du prix, les ré-adhésions et l’arrivée de l’ouvrage de Romain Jaouen L’Inspecteur et “l’inverti“ au PUR (prix 2016).  Et bien entendu la journée d’étude, cette année Les femmes à la conquête des sciences en partenariat avec EPWS .

Plus d’informations sur l’évènement Facebook : ici

Alors passez de bonnes fêtes et rendez-vous au 27 janvier 2018.

flyer Mnemosyne de la JE du 27 janvier

Les travaux de recherche historique de la fin du XXème siècle et du début du XXIème mettent en lumière le travail de femmes scientifiques dans de très nombreuses disciplines, et pour toutes les époques depuis l’Antiquité. Mais le préjugé selon lequel les femmes sont inaptes aux sciences semble tenace. Aussi des figures féminines doivent-elles être sollicitées pour aborder l’histoire des sciences, par exemple dans le programme de seconde, « l’essor d’un nouvel esprit scientifique et technique ». Le cas d’Émilie du Chatelet, mais pas seulement elle, peut donc constituer un véritable sujet d’étude. Si l’on veut que des écolières, des collégiennes et des lycéennes se déterminent pour une orientation scientifique, il est nécessaire de ne plus associer exclusivement sciences et masculinité et indispensable d’évoquer des figures de femmes comme personnalités marquantes de l’histoire des sciences.

Parallèlement les programmes d’enseignement ont mis en exergue la portée pluridisciplinaire de l’éducation à l’égalité filles/garçons, femmes/hommes. Il ne peut s’agir d’aborder cette problématique par des leçons de morale ni de heurter des valeurs familiales. La passage par l’histoire des différentes sciences pourrait permettre de rendre compte de la place respective des hommes et des femmes et de leur contribution aux évolutions scientifiques et techniques.

Comment stimuler l’émulation, l’ambition, le désir de recherche, si les filles ne peuvent pas se reconnaître dans des images positives de femmes scientifiques ? A quoi serviraient les bourses et les prix récompensant les chercheuses si les jeunes filles pensent que la place des femmes n’est pas dans les sciences dures ? De quelle manière les filles se reconnaîtraient-elles aussi compétentes que les garçons si des exemples n’étaient pas mis en valeur ?

Pour le lycée, l’objectif est d’aider les professeurs à s’appuyer sur des cas de femmes dans les chapitres d’histoire des sciences grâce au thème de la classe de seconde: « L’essor d’un nouvel esprit scientifique et technique du XVIème au XVIIIème siècle ». Il s’agit de faire connaitre ou mieux connaître l’existence de nombreuses femmes scientifiques et la spécificité de leur parcours et de leur travail, entre le début du XVIème siècle et le début du XIXème siècle pour rester dans le cadre chronologique fixé par le programme et dans l’esprit du chapitre. Il s’agit aussi d’enrichir les connaissances sur les personnalités déjà identifiées, comme Emilie du Chatelet ou Marie-Anne Lavoisier, et de les comparer à d’autres scientifiques moins connues d’autres pays européens, et à celles des hommes de leur temps.

On pourra également s’interroger sur la formation intellectuelle donnée aux jeunes filles et sur l’originalité et la détermination de nombre de ces savantes pour qui l’accès aux sciences, avant même le problème de la reconnaissance, a été très difficile, ce qui explique souvent leur choix de travailler en binôme avec un homme, père, mari ou frère.

Enfin, on peut aussi poser la question de leurs publications, de l’enseignement, des échanges avec les autres scientifiques, bref, de la participation des femmes à la « République des Sciences » et de la reconnaissance de leurs travaux.

PDF à télécharger : Blois2017Eurêka

Pour le collège, au sujet de cette même période – de la fin du Moyen-Age à la Révolution française – quelques personnalités émergent (en 4e, L’Europe des Lumières et le développement de l’esprit scientifique) et pour la période la plus contemporaine (fin du cycle 4), toutes les disciplines concourent à mieux faire comprendre le monde d’aujourd’hui (le monde depuis 1945 en Histoire, l’organisation de l’Univers dans les sciences comme la Physique et la Chimie et la place et les droits des hommes et des femmes dans nos sociétés démocratiques en Education morale et civique).

Des pistes pédagogiques seront proposées en s’appuyant sur le travail interdisciplinaire en EPI, entre histoire et sciences physiques par exemple. En lien avec le programme de 5e, et pour partie sur le début du programme de 4ème il s’agit de faire prendre en compte le rôle des femmes dans les découvertes scientifiques, et plus particulièrement en astronomie pour la période de la Renaissance et le XVIIème siècle. Il s’agit, pour les élèves, de concevoir un jeu de plateau (jeu de l’oie) où les cases seront illustrées par différentes découvertes, différents savants et savantes. Pour donner plus de poids aux femmes, le jeu réalisé devra avoir pour règle que seules les cases des femmes scientifiques ou de leurs actions feront avancer, tandis que les cases des échecs (ou des erreurs supposées comme telles à la Renaissance) ralentiront la progression des joueurs/joueuses. Quelques exemples parmi ceux qui seront à expliciter et à choisir: Margaret More-Roper fille de l’anglais Thomas More, la princesse Caroline d’Ansbach épouse de Georges II et correspondante de Leibnitz puis Newton, ou Elisabeth de Bohême qui discute avec Descartes, mais aussi Margaret Cavendish, Maria Winkelmann (épouse de l’astronome allemand Gottfried Kirch), Maria Emmart ou Nicole-Reine Lepaute sans compter les « faiseuses d’instruments » comme Madame Philippe-Claude Lebas pour l’Observatoire de Paris.

Pour le collège, il s’agit de montrer en quoi une discipline comme la Physique-Chimie est liée à d’autres parce qu’elle en partage les objectifs et les démarches. Ainsi la discipline des Sciences Physiques a vocation à mieux faire appréhender la contribution des femmes autour d’un sujet comme « Des femmes dans l’espace » et l’importance du contexte international de référence. L’expérience actuelle d’un Thomas Pesquet dans la station internationale ou le film américain sur « Les femmes de l’ombre » ont renouvelé et renforcé l’intérêt pour l’actualité à ce thème. Cette ressource audiovisuelle de l’INA « des femmes dans l’espace » permet donc à la fois de décrire l’organisation de la matière dans l’Univers, mouvements et interactions, et d’étudier l’importance des techniques et des méthodes, des observatoires aux satellites et aux sondes spatiales dont des femmes, scientifiques ou techniciennes, sont parties prenantes. Les sources étant nombreuses, en particulier audio-visuelles (avec la base Jalons de l’INA), celles qui touchent à l’information et à la vulgarisation de ces phénomènes seront être privilégiées.

http://www.fondation-lamap.org/fr/page/36839/males-et-femelles-quen-dit-la-science

 

Les écrits personnels féminins, conservés dans les archives publiques et privées sous forme de journaux intimes, de récits de vie ou encore de lettres, constituent un moyen privilégié d’écrire l’histoire des femmes au plus près des intéressées. Cette littérature ordinaire garde en effet la trace de leurs vécus et de leurs expériences singulières, révélant souvent une remarquable capacité à agir et à s’adapter aux rôles qui sont assignés aux femmes dans la société. Ces textes mettent aussi en évidence les représentations que les femmes donnent d’elles-mêmes et le rôle joué par l’écrit dans le développement d’une conscience de soi et la construction des identités féminines.

À la lumière d’études de cas et d’articles de synthèse, le présent volume explore, dans la France et la Suisse du XVIe au XXe siècle, ces paroles retrouvées de femmes et s’interroge sur les particularités éventuelles de l’écriture féminine.

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Emmanuelle Berthiaud, Editions Le Manuscrit, 2017.