Quels étaient les critères chez les Anciens pour déterminer si un homme ou une femme était digne d’assumer une fonction ? Ce détour par l’Antiquité avec l’outil du genre met en perspective les discours et les pratiques du présent.

Magistrat, pater et mater familias, reine ou encore marchande de ruban, orateur, poète ou courtisane : nous connaissons avant tout les hommes et les femmes de l’Antiquité par la fonction qu’ils occupent dans les différentes pratiques sociales, économiques et politiques des sociétés grecques et romaines. Mais qu’en est-il des individus eux-mêmes ?
Recourir à la méthode du genre est une façon de mettre en perspective les critères antiques établissant la bonne concordance entre l’individu et sa fonction. Qu’est-ce qui fait qu’un chorège, un conseiller politique, une guerrière ou une prêtresse soit considéré à sa place et efficace ? À quel moment les caractéristiques considérées comme propres à l’individu (charisme, qualités morales et esthétiques, savoir et connaissances techniques) sont-elles perçues comme opposées à une fonction (de père ou de mère, d’amant ou d’aimer, de poète ou de marchand par exemple) ? Le terme de « fonction » intègre non seulement les domaines administratifs, institutionnels et religieux, mais également ceux que les sociétés contemporaines relient plus volontiers au champ du métier et de l’art d’une part, du personnel et/ou du familial d’autre part.
En historicisant les notions de sexe, d’individu, de pouvoir et d’autorité, ce livre établit la part que prend le genre parmi les critères de distinction potentielle des individus.

http://www.editions.ehess.fr/ouvrages/ouvrage/des-femmes-en-action

Métis-femmes-Boehringer

Des femmes en action L’individu et la fonction en Grèce antique
Sandra Boehringer & Violaine Sebillotte Cuchet (eds.)
Paris, Editions de l’EHESS, 2013

 

La Journée d’études est en ligne

26 janvier 2013, Musée de l’Armée – Hôtel national des Invalides

1. Genre et musées du monde

Débat animé par Jean-Baptiste Bonnard (Université de Caen)

Avec la participation de:

Karen Offen (International Museum of Women – Stanford University)


Des musées et des femmes, journée d’études du… par mnemosyne_asso

Isabelle Vahé (Musée Louise de Bettignies, St-Amand-les-Eaux)


Isabelle VAHE, Musée Louise de Bettignies, St… par mnemosyne_asso

Fabrice Virgili ( à propos du Women’s Active Museum-Tokyo, IRICE/CNRS).


Des musées et des femmes, journée d’études du… par mnemosyne_asso

Stefania Pitscheider (Frauenmuseum, Hittisau, Autriche) et l’amicale traduction de Myriam Boussahba


Stefania PITSCHEIDER (Frauenmuseum, Hittisau… par mnemosyne_asso

 

2. Un musée d’histoire pour les femmes?

Débat animé par Danièle Voldman (CHS XXe/CNRS)

Christine Bard (Muséa – Université d’Angers)


Christine BARD (Muséa – Université d’Angers) par mnemosyne_asso

Elise Dubreuil (Musée de l’armée, responsable du Département inventaire et experts)


Elise DUBREUIL (Musée de l’armée, responsable… par mnemosyne_asso

Sylvie Le Ray-Burimi (Musée de l’armée, responsable du département iconographie)


Sylvie Le Ray-Burimi (Musée de l’armée… par mnemosyne_asso

Florence Rochefort (CNRS) Exposition de la BHVP, Photos, femmes féminisme


Florence ROCHEFORT (CNRS, Exposition de la BHVP… par mnemosyne_asso

 

Et avec la participation de: Marianne Amar (Responsable du département «Histoire et recherche», Cité Nationale de l’Histoire de l’Immigration)

La journée a été annoncée dans L’écho du Dôme n°26, janvier, mars 2013, p.4

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Avec le soutien de l’UMR IRICE (Identités relations internationales et civilisations de l’Europe) et du Musée de l’Armée où s’est déroulé cette manifestation en l’auditorium Austerlitz

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Vient de paraître : Anaïs Dufour, Le pouvoir des « dames » Femmes et pratiques seigneuriales en Normandie (1580-1620), Rennes, PUR, 2013.  Anaïs Dufour est la lauréate du prix Mnémosyne 2010.

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Cet ouvrage reconstruit les parcours de femmes nobles qui, à la faveur d’un héritage ou de circonstances particulières, sont promues « dame », à la charnière entre XVIe et XVIIe siècles. Dans l’espace de la Normandie, province où la Coutume est pourtant réputée très sévère à l’égard des femmes, l’analyse met en relief l’importance des fiefs hérités par des filles sans frère et les modalités originales d’administration féodale que ces successions peuvent introduire.

« Ils n’échangèrent pas un mot. Ils se regardaient, complices. Et brusquement, il la suivit, comme un toutou. » Monique Lerbier est heureuse : elle épousera bientôt l’homme qu’elle aime. Un soir, pourtant, elle le surprend en compagnie de sa maîtresse. Humiliée, elle se venge avec le premier venu, puis, au lieu de rentrer dans le rang comme ses parents le lui intiment, elle décide de prendre en main son destin et ses amours. Avec gourmandise, curieuse de tout, Monique va alors multiplier les expériences émancipatrices, avec des femmes comme avec les hommes qu’elle ravale au rang de simples reproducteurs ou de « belles machines à plaisir »… Si les femmes ont commencé à se couper les cheveux « à la garçonne », c’est grâce à ce roman de 1922 qui fut le plus grand best-seller des Années folles. L’énorme scandale qu’il déclencha valut également à Victor Margueritte (1866.1942) d’être radié de la Légion d’honneur.

http://www.payot-rivages.net/livre_La-garconne–Victor-Margueritte_ean13_9782228908450.html

 

La garçonne

La garçonne Victor Margueritte, Préface de Yannick Ripa, Paris, Petit bibliothèque Payot, 2013.

 

 

Frenchwomen-Rogers A Frenchwoman’s Imperial Story: Madame Luce in Nineteenth-Century Algeria,Rebecca Rogers, Stanford, Stanford University Press, 2013.

Description: Eugénie Luce was a French schoolteacher who fled her husband and abandoned her family, migrating to Algeria in the early 1830s. By the mid-1840s she had become a major figure in debates around educational policies, insisting that women were a critical dimension of the French effort to effect a fusion of the races. To aid this fusion, she founded the first French school for Muslim girls in Algiers in 1845, which thrived until authorities cut off her funding in 1861. At this point, she switched from teaching spelling, grammar, and sewing, to embroidery—an endeavor that attracted the attention of prominent British feminists and gave her school a celebrated reputation for generations.

Reviews:

« This book opens up an entire social universe detailing the vicissitudes of indigenous girls’ schooling in French Algeria and the shifting politics of colonial education that remained largely concealed until now. Rogers’ study stands out due to the originality of its approach, the freshness of its conceptualization, and the elegance and clarity of the prose. »—Julia Clancy-Smith, University of Arizona.

« This work is a stunning achievement. It presents a fascinating and important contribution to the history of women, empire, and historical biography. »—Whitney Walton, Purdue University.

http://www.sup.org/book.cgi?id=22026

 

 

L’auteure présente quelques figures de femmes du XVIIe au XXe siècle et invite à écouter les propos étrangement familiers et résolument actuels que nous adressent quelques-unes de ces singulières. Ce livre se fait l’écho de récits alertes et d’analyses lucides du fonctionnement d’une société patriarcale qui surveille les aspirations et les comportements jugés hors norme.

http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=39181

 

Celibataire-Guilpain LES CÉLIBATAIRES, DES FEMMES SINGULIÈRES Le célibat féminin en France (XVIIe-XXIe siècle), Geneviève Guilpain Paris, L’Harmattan,2013.

 

Née dans une époque où les normes de genre sont particulièrement rigides, élevée dans un milieu militaire, catholique et provincial qui ne laisse aux individus qu’une infime marge de négociation, l’artiste et diariste lorraine Marie-Edmée Pau (1845-1871) éprouve avec intensité la contrainte qu’exerce la société du Second Empire sur les jeunes filles, sur leur destinée et sur leur corps. Son journal, commencé à l’âge de quatorze ans, poursuivi jusqu’à sa mort à vingt-cinq ans pendant la guerre de 1870, remarquable tant par sa qualité littéraire que par l’acuité du regard que la diariste pose sur elle-même, sur son environnement et sur son temps, illustre la difficulté pour une femme à s’imposer comme artiste, à accéder à la gloire ou simplement à la liberté. Marie-Edmée dresse un réquisitoire contre la condition féminine. Pourquoi confiner les femmes dans un cadre étriqué et mesquin ? Pourquoi les exclure de la vie publique, leur « interdire tout ce qu’il y a de grand dans l’emploi des forces humaines » ? Le mariage lui apparaît comme « un labyrinthe sans clé ». « Je suis mon énigme éternel [sic] » note-t-elle ailleurs, laissant deviner, par le biais de cet accord fautif, un malaise plus profond. Comment cette créature singulière, intransigeante et passionnée a-t-elle pu être érigée par la suite en modèle de la jeune fille catholique, pétrie de modestie et de soumission ? Analysé au prisme du genre dans une perspective micro-historique, croisé avec de nombreuses sources écrites et iconographiques, le journal de Marie-Edmée se révèle comme un observatoire privilégié pour interroger les identités sexuées.

Enigme-Cadene « Mon énigme éternel » Marie-Edmée…,une jeune fille française sous le Second Empire, Cadène Nicole, Aix-en-Provence, Presses universitaires de Provence, 2012.

 

Quels étaient la place et le statut des femmes et des hommes au Moyen Âge ? Quel rôle et quelle image les uns et les autres avaient-ils dans la vie quotidienne, au sein de la famille, du couple, mais aussi dans les institutions, les jeux de l’argent et du pouvoir ? Avec cet ouvrage alliant l’histoire des femmes à l’histoire des genres, l’auteur, spécialiste de l’histoire de l’intimité et de la famille, propose une synthèse.

http://www.armand-colin.com/livre/354010/hommes-et-femmes-au-moyen-age.php

Hommes et femmes au Moyen Âge, Didier Lett, Paris, Armand Colin, 2013.

 

 

La table ronde Genre et sociétés rurales : visibilité et invisibilité des paysannes dans l’histoire sera bientôt en ligne sur le site.

Avec Fabrice Boudjaaba, Ronald Hubscher, Louis-Pascal Jacquemond, Didier Lett, Violaine Sebillotte Cuchet.

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Carte blanche à l’Association pour le développement de l’histoire des femmes et du genre – Mnémosyne.

L’enregistrement de la table ronde : Le voile des femmes : notre Orient en question est en ligne. Avec la participation de Jocelyne Dakhlia, Frédéric Lagrange, Sophie Lalanne, Siobhan Mc Ilvanney, Florence Rochefort, Christelle Taraud

 

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Le voile des femmes est associé à l’Islam dans la France contemporaine. Sans revenir sur de récents débats, l’association Mnémosyne, qui promeut le développement de l’histoire des femmes et du genre, propose de rassembler des spécialistes des différentes périodes historiques pour examiner comment s’est élaborée, en France, une vision spécifique de la femme voilée. De la dissimulation des femmes barbares chez Hérodote au voile des belles Orientales du Maghreb colonial, en passant par le voile chrétien recommandé par Saint Paul et qui s’impose très progressivement dans les sociétés urbaines du Moyen-Orient à partir du VIIIe siècle, cette pièce de vêtement cristallise un rapport homme-femme toujours problématique dans la France laïque et républicaine.

INTERVENANTS : JOCELYNE DAKHLIA, directrice d’études à l’EHESS, FRÉDÉRIC LAGRANGE, maître de conférences à l’université de Paris IV, SOPHIE LALANNE, maître de conférences à l’université Paris I, SIOBHAN MC ILVANNEY, Senior Lecturer au King’s College de Londres, FLORENCE ROCHEFORT, chargée de recherche au CNRS, CHRISTELLE TARAUD, professeure à l’université de New York et à l’université de Columbia de Paris.

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Devant le stand de Mnémosyne : Fréderic Lagrange, Siobhan Mc Ilvanney, Dominique Picco, Pascale Barthelemy, Irène Jamy, Florence Rochefort et Sophie Lalanne

 

Devant le stand de Mnémosyne