Alors que les femmes ont toujours constitué une part importante des flux d’immigration en France, la dimension sexuée du phénomène a été très peu étudiée par les historiens. L’entre-deux-guerres, période exceptionnelle d’immigration, méritait qu’on s’y intéresse. Comment représente-t-on les hommes et les femmes immigrants ? L’immigration des femmes est-elle envisagée différemment de celle des hommes ? La France a-t-elle besoin d’une immigration féminine ? Le genre de l’étranger joue-t-il sur son droit au séjour et au travail ? L’accès à la nationalité française est-il équivalent pour les hommes et les femmes étrangers ?
Par l’étude de milliers de dossiers et de sources diverses et originales, l’auteure, qui travaille avec bonheur les jeux d’échelles – du national au local à travers l’exemple marseillais –, analyse avec finesse des représentations, des politiques, des parcours et des pratiques administratives. Remarquable contribution au savoir sur les migrations dans une perspective genrée, ce livre démontre plus largement qu’une analyse intégrant le genre est incontournable pour mieux comprendre la construction des États-nations et des citoyennetés.

http://catalogue-editions.ens-lyon.fr/fr/livre/?GCOI=29021100644000

genre immigrationLinda Guerry, ENS Éditions, 2013.

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La table  ronde Guerres, femmes et genre : la guerre a-t-elle un sexe ? a été un grand succès, la superbe salle du Conseil Général était bondée ce vendredi. Animée par Louis-Pascal JACQUEMOND (inspecteur d’académie honoraire, inspecteur pédagogique régional) les quatre intervenant-e-s ont répondu pour chaque période à la question de la pertinence des stéréotypes qui font des femmes des victimes et des hommes les principaux acteurs de la guerre, puis sur la pérennité des bouleversements provoqués par la guerre une fois celle-ci terminée. Puis ce fut au tour du public de poser de nombreuses questions.

Vous pouvez écouter  l’intégralité des interventions de cette table ronde co-organisée par le Conseil scientifique des Rendez-vous de l’histoire et notre association.

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avec

Aurélie DAMET, maîtresse de conférences à l’université de Paris I Panthéon-Sorbonne, histoire grecque.

Claude GAUVARD, historienne, professeure émérite à l’université de Paris I Panthéon-Sorbonne, histoire médiévale.

Véronique GARRIGUES, docteure en histoire à l’université de Toulouse II, histoire moderne.

Fabrice VIRGILI, directeur de recherche au CNRS, histoire contemporaine

 

POUR ALLER PLUS LOIN

Plusieurs chapitres  et dossiers de La Place des femmes dans l’histoire Une histoire mixte portent sur le sujet :

p.20 : Dossiers Masculin et féminin dans l’épopée homérique

un document parmi d’autres : « Réactions des hommes et des femmes à l’annonce de la mort de Patrocle »

p.102 : Dossier, Jeanne d’Arc, histoire et mythes

p.165 : Dossier, La place des femmes dans l’imaginaire politique

un document parmi d’autres : Les femmes et la paix civile : l’exemple de l’enlèvement des Sabines.

p.265 : Chapitre 24, La Grande Guerre

p.311 : Chapitre 28, La Seconde Guerre mondiale

p.321 : Chapitre 29, La France des années noires

p.363 : Dossier, Les Femmes dans la guerre d’Algérie

p. 378 Dossier, Le Viol comme tactique de guerre

 

pour mieux connaitre les intervenants de la table ronde :

Louis-Pascal Jacquemond

 

Aurélie Damet 

Véronique Garrigues

Claude Gauvard

Fabrice Virgili

 

 

 

 

 

 

Merci à Insolente Veggie  d’avoir en quelques dessins expliqué le genre, merci également de nous avoir autorisé à mettre son travail en ligne sur notre site.

Alors à ceux qui ne comprennent toujours pas ce qu’est le Djendeure

 

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Lettre ouverte à Jean-Marc Ayrault,  Premier ministre,

Lors d’une interview au quotidien La Croix, vous venez, à la suite du ministre de l’Éducation nationale Monsieur Vincent Peillon, de rejeter « la théorie du genre ». Pourtant la porte-parole de votre gouvernement avait en juin dernier expliqué que la théorie du genre n’existait pas.

http://www.najat-vallaud-belkacem.com/2013/06/09/la-theorie-du-genre-nexiste-pas/

Elle relayait ainsi l’ensemble de ceux qui en sciences humaines travaillent sur les relations entre hommes et femmes dans nos sociétés et s’interrogent sur le genre. Voir : https://mnemosyne-asso.com/mnemosyne/le-genre/ 

Nous sommes une association  d’enseignant-e-s et de chercheur-e-s qui travaillons sur l’histoire des femmes et du genre. Le genre n’est pas une théorie mais une catégorie d’analyse, une manière de considérer le sexe hors de sa dimension biologique, le « sexe social » si vous préférez. Il n’y a pas de gêne XX « rose », « vaisselle », « tendresse »  ni de gêne XY « bleu », « moto » et « force ».

Aussi, face aux mouvements qui voient dans le genre une « théorie » subversive il serait urgent et nécessaire que vous souteniez au contraire une recherche qui depuis plusieurs années a rendu les femmes visibles dans l’histoire et a montré combien les différences entre hommes et femmes, combien le « genre » est une grille de lecture des sociétés qui en enrichit l’analyse.

Monsieur le Premier ministre, nous sommes heureux et heureuses de vous offrir « La place des femmes dans l’histoire. Une histoire mixte » ouvrage collectif publié par notre association et les éditions Belin et justement destiné à nos collègues de l’enseignement secondaire pour que le genre prenne toute sa place dans les programmes scolaires.

Veuillez, Monsieur le Premier ministre, recevoir nos respectueuses et féministes salutations.

Pascale Barthélémy et Fabrice Virgili

Présidente et Vice-Président de Mnémosyne

Le 3 octobre 2013

Pour rappel, l’extrait de l’interview au quotidien La Croix le 29/09/2013

« Certains évoquent l’introduction d’une « théorie du genre » à l’école. Faut-il s’en inquiéter ?
J.-M. A. : De quoi parle-t-on ? S’il s’agit de faire reculer les stéréotypes, je pense que tout le monde sera d’accord. En effet, il reste énormément de progrès à faire en matière d’égalité entre les hommes et les femmes. Ces dernières ont des salaires moins élevés, des progressions de carrière moindres et elles sont moins nombreuses à occuper des postes à responsabilités, y compris dans la haute fonction publique.

En revanche, il n’est pas question d’introduire je ne sais quelle idéologie à l’école ! Il n’est pas question d’un temps d’enseignement sur la théorie du genre, pas plus dans les programmes scolaires que dans la formation des enseignants. Le ministre de l’éducation nationale, Vincent Peillon, a été clair là-dessus. L’objectif, c’est la lutte contre les stéréotypes, et cela passe par l’école. Je pense par exemple au partage équilibré des tâches familiales entre les parents. »

Dans une lettre qui nous a été adressée le 14 octobre le Premier ministre nous remercie de lui avoir adressé La Place des femmes dans l’histoire. Une histoire mixte, (voir éditorial du 3 octobre 2013). Il écrit « Le gouvernement que je dirige a l’ambition d’ancrer dans le réel l’égalité entre les femmes et les hommes » et appelle à « un travail sur nos propres représentations, notamment dans les domaines de la recherche historique et de l’éducation ».

On espère que la lecture de La Place des femmes dans l’histoire. Une histoire mixte, lui sera profitable.

AVIS DE MISE AU CONCOURS
Dans le cadre d’un projet de recherche Sinergia financé par le FNS et portant sur l’histoire de l’allaitement maternel (« Lactation in history : a crosscultural research on suckling practices, representations of breastfeeding and politics of maternity in a European context »), nous mettons au concours

Un poste de postdoc à 80%

Descriptif du poste:
Le/la titulaire du poste sera un(e) spécialiste de l’histoire européenne de l’époque moderne. Il/elle sera appelé(e) à travailler sur des problématiques propres à l’histoire sociale et à la culture médicale dans le cadre du projet collectif sur l’histoire de l’allaitement maternel. Le champ d’étude spécifique comprendra l’étude de sources manuscrites (ego-documents, correspondances) et de textes médicaux européens, notamment francophones, pour les 17e et 18e siècles. Une sensibilité démontrée pour des approches genre sera un atout.

Le/la candidat(e) souhaité(e) devra être capable de travailler de façon indépendante et être à l’aise dans la collaboration avec une petite équipe. Il/Elle devra prendre part aux activités du groupe de recherche « Lactation in History », et publier ses résultats dans des revues internationales et en participant à un des projets de publication collective du groupe de recherche.

Qualifications demandées:
-Doctorat en histoire (époque moderne, siècles XVIIe-XVIIIe) ou titre jugé équivalent ;
-expérience de la recherche en archives ;
-compétences linguistiques requises : français (langue de travail), anglais et allemand ; la connaissance du latin est souhaitée.

Entrée en fonction: 1er janvier 2014

Institution de rattachement : Université de Genève, Institut d’Histoire de la Médecine et de la Santé.

Durée du contrat: Une année, renouvelable pour une période de deux ans (1+2).

Rémunération: la classe de rémunération dépend de l’expérience du candidat. Le montant maximum disponible pour ce poste est de 60’500 francs/ans (1ère année)  à  66’300 francs/ans (3e année).

Délai de candidature: 30 novembre 2013

Documents requis :
* lettre de motivation
* C.V.
* copies des diplômes
* résumé de la dissertation de doctorat (max 2 pages)
* un projet personnel (en cours ou à réaliser) en rapport avec la thématique du projet (1-2 pages)
* 2 lettres de recommandation envoyées directement par les signataires (document PDF avec signature).

Les candidatures contenant les documents et les lettres de recommandation sont à envoyer par courriel aux adresses suivantes:
Daniela.Solfaroli(at)unige.ch; Andrea.Carlino(at)@unige.ch; Philip.Rieder(at)unige.ch.

Désirant associer tant des femmes que des hommes à l’enseignement et à la recherche, l’Université souhaite recevoir davantage de candidatures féminines.

Renseignements: pour de plus amples informations, contacter les responsables du projet.

Ce livre s’intéresse au rôle politique des femmes de l’aristocratie dans la Fronde et aux représentations dont il fait l’objet au XVIIe siècle, de façon à en faire apparaître les enjeux politiques, sociaux et culturels.
Les actions accomplies, mais surtout les discours, les mises en scène et, plus généralement, toutes les stratégies de communication qu’emploient les Frondeuses et leur entourage pour intervenir dans la guerre civile sont examinés, ainsi que les témoignages des contemporains. Or, les sources écrites et la documentation iconographique révèlent une conception du pouvoir, du champ d’action des femmes et des rapports entre femmes et pouvoir bien plus ouverte et audacieuse que ne le laisse entendre la règle de l’exclusif masculin.
Tous les projets politiques auxquels participent ces femmes, une quinzaine environ, sont considérés, du début de la régence d’Anne d’Autriche en 1643 à l’avènement du règne personnel de Louis XIV en 1661. Deux modes d’action principaux apparaissent : les interventions à caractère militaire des Amazones de la Fronde d’une part, celles qui relèvent de la diplomatie occulte accomplies par les « intrigantes » d’autre part. L’examen des moyens employés conduit à souligner l’ancrage des Frondeuses dans des réseaux familiaux, amicaux et clientélaires puissants où elles occupent des positions stratégiques. Pour plusieurs d’entre elles, l’analyse des actes et des discours avant, pendant et après les troubles civils pose la question d’une éventuelle démarche d’émancipation à caractère féministe

http://www.champ-vallon.com/Pages/Pagesepoques/Vergnes.html

 Vergnes1Sophie Vergnes, Champ Vallon, 2013.

Les études sur le genre, qui ont connu un essor important depuis les années 1970, offrent de nouvelles clés pour appréhender les disciplines traditionnelles. Alors que la science politique se montre plus rétive que d’autres à la prise en compte des perspectives du genre, l’objet de cet ouvrage est de révéler leurs apports décisifs à l’analyse du politique.

Les notices de ce dictionnaire pionnier recensent les concepts, théories et objets canoniques de la science politique (citoyenneté, libéralisme, administration, partis politiques, mondialisation, etc.) en montrant le rôle central du genre dans leur genèse et leur maturation. Elles révèlent aussi le fonctionnement des inégalités entre les femmes et les hommes dans les partis, les assemblées, et la manière dont se fabrique et s’exprime le rapport entre les sexes dans les discours et les comportements politiques. Enfin, elles présentent les nouveaux concepts forgés par les spécialistes du genre (care, féminisme d’État, intersectionnalité, etc.).

Écrit dans une langue claire et accessible, fort d’une approche comparative entre études anglophones et francophones et d’une vaste bibliographie constituant un outil de référence indispensable, cet ouvrage tire aussi sa richesse de la contribution de plus de 50 spécialistes de différentes générations, qu’il s’agisse d’auteur.e.s qui ont créé des concepts ou mené les premières enquêtes sur le genre en politique, ou de jeunes chercheur.e.s qui les utilisent et les font vivre aujourd’hui.

http://www.pressesdesciencespo.fr/fr/livre/?GCOI=27246100050350

dico genreCatherine Achin et Laure Bereni (dir), Presses de Sciences Po, 2013.

Paul et Louise s’aiment, Paul et Louise se marient, mais la Première Guerre mondiale éclate et les sépare. Paul, qui veut à tout prix échapper à l’enfer des tranchées, devient déserteur et retrouve Louise à Paris. Il est sain et sauf, mais condamné à rester caché. Pour mettre fin à sa clandestinité, Paul imagine alors une solution : changer d’identité, se travestir. Désormais il sera… Suzanne. [D’après l’essai La Garçonne et l’Assassin, éditions Payot]

 

http://www.editions-delcourt.fr/catalogue/bd/mauvais_genre

 mauvais genre Chloé Cruchaudet, Delcourt, 2013.

À l’image des mouvements qui les ont produites, les affiches féministes sont hétéroclites, foisonnantes, utopiques. Et contrairement aux affiches communistes, socialistes ou fascistes, elles n’ont pas été fabriquées par des partis ou des organisations centralisées et structurées, mais par des groupes pluriels. Leur production laisse davantage place à l’artisanat. Leur objectif est de rendre visibles les femmes, les oppressions qu’elles subissent ou leurs combats. Il s’agit aussi de convaincre de la légitimité de la revendication de l’égalité entre les sexes, et d’influencer les mentalités en changeant les images disponibles, en revalorisant la femme et en proposant des rôles sexués alternatifs. Les affiches féministes sont ainsi en dialogue avec celles des partis politiques, mais également avec celles de la culture de masse, en particulier la publicité. Et comme il n’y a pas un féminisme, mais une multitude, cela conduit à une grande variété de styles et de messages. Pour autant, il est possible de repérer des continuités dans les thèmes abordés. Les auteures en ont retenu six : la vie politique ; le travail ; la maternité et la famille ; la colonisation et l’immigration ; la création artistique ; l’institutionnalisation du féminisme. Au-delà des évolutions chronologiques, ces questions traversent, comme autant de fils rouges, les luttes des femmes du XXe et du XXIe siècle.

http://www.myboox.fr/livre/femmes-en-lutte-2233365.html

femmes-en-lutte-collectif-bibia-pavard-michelle-zancarini-fournel-9782357660694Bibia Pavard & Michelle Zancarini-Fournel,
Éditions Les Échappés, 2013.