A l’occasion de l’Assemblée générale de l’association.

prix2013Moszkowski


Liste des 29 mémoires admis à concourir pour le prix Mnémosyne 2013 :

Histoire ancienne

1. Marion Briend, « Alcibiade, un effeminé ? »,

M2 Université Paris I-Panthéon Sorbonne, dir. Violaine Sébillotte Cuchet, juin 2013.

Histoire médiévale 

2. Florie Croibier-Muscat, « Place et pouvoir des femmes au sein de l’abbaye Sainte-Marie de Saintes d’après son cartulaire »,

M2 Université Bordeaux III, dir. Isabelle Cartron, 2013.

3. Clémentine Letellier, « La mise en scène du corps féminin dans les fabliaux français : une mise en valeur (xiie– xives.) »,

M2 Université de Caen, dir. Christophe Maneuvrier, 2013.

4. Hugo Dufour, « “Il est homme hardy et subtil et prudent en tous ses faiz”, La masculinité princière au temps de la guerre Armagnacs-Bourguignons »,

M2 Université Paris I, dir. Patrick Boucheron et Jean-Philippe Genet, 2013.

 

Histoire moderne

5. Delphine Froment, « Représentations et interprétations de la condition féminine dans les Indes orientales : Jeminma Kindersley, voyageuse britannique

de la seconde moitié du XVIIIe siècle »,Master 1 ENS Ulm, dir Silvia Sebastini, 2013.

6. Charlotte Fuchs, « Luis Vives et l’éducation de la femme à la Renaissance : essai sur le De Institutione foemina christianea »

Université François Rabelais de Tours,

7. Flavie Leroux, « Madame de Montespan : fortune politique et fortunes familiales d’une favorite royale au xviie siècle »,

Master 2 EHESS, dir. Fanny Cosandey, 2013.

8. Pauline Moszkowski-Ouargli, « La politisation des femmes de Beaumont-du-Périgord pendant la période révolutionnaire (1790-An III).

Femmes libres »,M2 Université de Bordeaux III,  dir. Michel Figeac et Dominique Picco, 2013.

9. Charlotte Moysan, « Meurtre(s) en famille. Réflexions sur la culpabilité à partir des murder pamphlets et des canards français dans la première

moitié du XVIIe siècle »,M2 Université de Nantes, dir. Eric Schnakenbourg, 2013.

9 bis. Ksenia Elovskikh, « La franc-maçonnerie d’adoption : les femmes actrices de la sociabilité »,

M2 Paris Sorbonne, dir Dominique Bourel

Histoire contemporaine

10. Anaïs Bensaad, « La représentation des communardes dans le roman français de 1871 à 1900 »,

Université Paris 8, dir Isabelle Tournier, 2013.

11. Justine Bonno, « Barbie tambien puede eStar triste, La Rabia, Pets : Mise en place de dispositifs post-pornographiques par la réalisatrice

argentine Albertina Carri », Master d’études romanes de l’Université de Toulouse 2,

12. Amélie Corbel, « La femme, le fisc et l’époux – les réformes de l’abattement pour conjoint au Japon »,

M2 du Centre d’études européennes de Sciences po, dir. Pierre Lascoumes, juin 2013.

13. Sophie de Chivré, « Cultiver les précieuses graines de la patrie. Mères, filles et garçons dans le Petit écho de la mode, 1914-1940 »,

M2, Université Paris Diderot – Paris 7, dir Gabrielle Houbre, 2013.

14. Aurore Dufresne, « Les expositions d’artistes femmes en France entre 1975 et 2009 : coulisses d’une histoire de la marginalité »,

M2 histoire de l’art, Université François Rabelais de Tours, dir. Benoît Buquet, 2013.

15. Ilana Eloit, « Du corps objet au corps sujet : performer le féminin dans l’œuvre d’Hannah Wilke »,

Master 1 histoire/histoire de l’art, Université Paris I, dir. Pascal Rousseau, septembre 2012

15bis. Ilana Eloit « Le sujet politique lesbien à Paris : compositions, recompositions et décompositions du sujet féministe (1970-1984) »,

Master 2 de l’Université Paris 8 Vincennes-Saint Denis, dir. Elsa Dorlin, 2013.

17. Manon Gozard, « La place et l’identité des femmes dans le plan agraire chartiste en Grande-Bretagne (1845-1851) »,

Université Paris Sorbonne – Paris IV, direction Fabrice Bensimon, juin 2013.

18. Julie Janin, « Eva Gonzales, étude féministe »,

M2 histoire/histoire de l’art, Université de Franche Comté, dir jean-Loup Korzilius, 2013.

19. Claire Lafon, « Le lobby européen des femmes. Histoire d’une organisation multinationale à la représentativité problématique »,

Master 2 d’histoire Université Sorbonne Nouvelle, dir. Christine Manigand, 2013.

20. Marion Legentil, « Presse, mode et féminisme : Femina et l’émancipation féminine, 1901-1914 »,

M2 Université de Caen, dir. Benoît Marpeau, septembre 2012.

21. Anna Le Pennec, « Affreuses, sales et méchantes. Les femmes en prison au xixe siècle en France »

Université Toulouse II Le Mirail, dir. Sylvie Chaperon, juillet 2013,

22. Lucile Pelletier, « Transgresser l’ordre moral : la figure de la fille séduite à Paris (1880-1918) »,

M2, Université Paris I, dir. Dominique Kalifa

23. Sandrine Pons, « Femmes criminelles à la marge en Haute-Garonne, 1843-1914 »,

M2 dir. Sylvie Chaperon, Université de Toulouse 2, 2013.

24. Camille Richet, « Les ouvrières à domicile du Rhône, de la première à la seconde guerre mondiale. Genre et travail et travail du genre »,

M2 dir. Sylvie Schweitzer, Université Lyon 2, 2013.

25. Fanny Senimon, « Vers la coupe à la garçonne, une histoire de cheveux coupés des années 1900 à 1925 »,

M2 dir. Pascal Ory, Université Paris I, 2013

26. Charlène Voreppe, « La désobéissance civile au féminin. L’engagement féministe de Gisèle Halimi, 1960-1980 »,

M2, Université Pierre Mendès France de Grenoble, dir. Olivier Forlin, 2013.

27. Julie Ricard, « Les “bonnes mères émancipées” du Bolsa Família : évolution de l’incorporation des femmes dans la rhétorique du combat contre la pauvreté (1990-2013) », M2, Septembre 2013, Paris Diderot (VII).

Le prix 2012, remis à Colette Pipon l’an dernier et publié par les Presses Universitaires de Rennes sous le titre Et on tuera tous les affreux. Le féminisme au risque de la misandrie (1970-1980) vient de paraître et sera bientôt disponible.

Irène Joliot-Curie a traversé la première moitié du XXe siècle comme une personnalité triplement symbolique : elle a été à la fois une scientifique nobélisée comme sa mère Marie Curie, l’une des trois femmes ministres du gouvernement Blum de juin 1936 et une militante des droits des femmes qui se revendiquait féministe. Sa vie s’est frottée aux grands événements internationaux, comme les deux guerres mondiales, et aux moments de tension nationale et de crispation internationale qu’ont été la crise de 1929 et la guerre froide après 1945. Elle a aussi contribué à la mutation des sciences, à l’avènement de la physique nucléaire et à la création du campus universitaire d’Orsay. Elle a enfin été le témoin de trois moments clés de l’histoire du féminisme : le temps des suffragettes à la Belle Époque, le front sanitaire durant la Grande Guerre et la difficile émancipation qui a suivi, le militantisme antifasciste et procommuniste au moment de la Seconde Guerre mondiale et aux heures tragiques de la guerre froide.
À travers le cheminement de cette chercheuse de talent éprise d’égalité et d’équité, c’est aussi l’histoire d’un couple, d’une famille et de tout un milieu intellectuel et politique qui est ici proposée. Le destin hors du commun d’une femme d’exception enfin révélé dans ses facettes multiples.

JoliotLouis-Pascal Jacquemont, Odile Jacob, 2014.

http://www.odilejacob.fr/catalogue/documents/biographies-memoires/irene-joliot-curie_9782738130334.php

 

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Téléchargez le n° 55 de la Lettre de la FIRHF : IFRWH Newsletter Dec 2013

Fédération internationale pour la recherche en histoire des femmes / International Federation for Research in Women’s History

 

Chers tous et toutes
Nous sommes heureux et heureuses de vous annoncer la parution du numéro 12-13 de la revue Genre & Histoire.
http://genrehistoire.revues.org/1635
Bonne lecture
Le comité de rédaction

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12-13 | Printemps-Automne 2013

Sous la direction de Dominique Picco

Cher-e-s ami-e-s des Etudes genre,

Les informations sur notre Maîtrise en Etudes genre 2014-15 sont maintenant en ligne.

http://www.unige.ch/etudes-genre/master/Maitrise20142015.html

Nous vous remercions de diffuser dans vos réseaux.

Si vous désirez des flyers, n’hésitez pas à nous contacter.

Bien cordialement

Véronique Savary, secrétaire

Etudes genre-Sociologie-Faculté SES
Université de Genève
40, bd du Pont-d’Arve CH-1211 Genève 4

Ils sont des dizaines de milliers, nés entre 1941 et 1949. On les appelle les « enfants de Boches ». Ce livre-événement, qui a nécessité dix ans de recherche, éclaire leur destin et celui de leurs parents. Histoire de l’intime, histoire politique, histoire de la filiation, il aborde des thèmes comme l’amour et la maltraitance, le secret et la quête des origines, la réconciliation.

NaitreEnnemi Fabrice Virgili, Petite Bibliothèque Payot, 2014

http://www.payot-rivages.net/livre_Naitre-ennemi-Fabrice-Virgili_ean13_9782228910286.html

Rien ne destine la jeune Louise de Bettignies, cultivée et polyglotte, née dans une grande famille désargentée du Nord de la France, catholique fervente, à devenir une véritable espionne et héroïne de la Grande Guerre.

En 1914, révoltée par l’invasion allemande de la Belgique et de sa ville de Lille, Louise s’engage au sein de l’Intelligence Service dont elle devient agent secret sous le pseudonyme d’Alice Dubois. Elle est chargée d’organiser un réseau d’évasion et de renseignements militaires, le réseau Ramble. Arrêtée par les Allemands en octobre 1915, jugée et condamnée à mort, la jeune femme est enfermée dans la sinistre forteresse de Siegburg où elle prend la tête de la rébellion des prisonnières. Punie de cachot, Louise en sort gravement malade et meurt faute de soins le 27 septembre 1918.

Mystique et avide de sacrifice, son courage lui vaut le surnom de «Jeanne d’Arc du Nord». À l’aide de documents familiaux inédits, Chantal Antier retrace les multiples épisodes de la vie de Louise de Bettignies, apporte un nouvel éclairage sur sa foi et son patriotisme, et fait surgir devant nous une femme résolument en avance sur son époque dont l’exemple ne doit pas tomber dans l’oubli.

bettigniesChantal Antier, Tallandier, 2014

http://www.tallandier.com/ouvrages.php?idO=723

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Une Convention internationale qui s’impose aux États qui la ratifient

2013 : 30e anniversaire de la ratification, par la France,

de la Convention pour l’Élimination des Discrimination à l’Égard des Femmes (CÉDEF) 1.

 

Nicole Fouché, présidente de REFH, CNRS/Céna-Mascipo-EHESS,

Catherine Chadefaud, secrétaire générale de REFH, professeure d’Histoire en CPGE.

            Site www.reussirlegalitefh.eu

Courriel : reussir.egalitefh@orange.fr

 

            En 1945, la communauté internationale proclame, dans la Charte des Nations Unies : « […]  Le respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales pour tous, sans distinction de race, de sexe, de langue ou de religion ». Cette déclaration de principe — confirmée en 1948 par la Déclaration universelle des Droits de l’Homme « Chacun peut se prévaloir de tous les droits et de toutes les libertés proclamés dans la dite déclaration, sans distinction aucune, notamment de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d’opinion politique ou de toute autre opinion, d’origine nationale ou sociale, de fortune, de naissance ou de toute autre situation » — quoique fondamentale, ne suffisait pas pour aligner les droits des femmes sur ceux des hommes : il fallait mettre en place des mécanismes de contrôle pour la réalisation et l’application du principe retenu.

L’ONU, après débats, avait considéré que ces questions des droits des femmes devaient être examinées dans des instances dédiées, d’où la création, au sein de la Commission des droits de l’homme, de la sous-« Commission de la condition de la femme », érigée en commission de plein exercice en 1947 (en anglais, CSW : Commission on the Status of Women ; en français, CCF : Commission de la condition de la femme). La CCF comptait 15 États membres à sa création (aujourd’hui 45). La CCF est alors chargée de présenter au Conseil économique et social de l’ONU (Ecosoc) des recommandations et des rapports sur les voies et les moyens :

1) de promouvoir les droits des femmes,

2) d’améliorer leur situation.

La CCF est ainsi à l’origine de plusieurs conventions soumises à la ratification des États membres : 1952 (droits politiques des femmes) ; 1957 (nationalité des femmes mariées) ; 1962, (consentement au mariage, l’âge minimum des mariages et l’enregistrement du mariage). La Commission est à l’origine de la désignation de l’année 1975 comme l’« Année de la femme » et de la conférence de Mexico, première conférence thématique de l’ONU sur le sujet. Elle sera suivie des conférences de Copenhague (1980), Nairobi (1985) et Mexico (1995) qui furent l’occasion d’une mobilisation croissante des ONG de femmes. Le texte adopté par les Etats à l’issue de la conférence de Mexico  invitait la CCF à rassembler dans un même traité à valeur normative les objectifs en matière d’égalité des sexes.

Pendant quatre ans, la CCF rédigea ce qui allait devenir la Convention sur l’élimination des discriminations à l’égard des femmes (CÉDEF ; CEDAW de son acronyme anglais). Elle fut adoptée par l’Assemblée générale de l’ONU en 1979 et mise en œuvre en 1981 (après sa ratification par 20 États). La France a ratifié la CÉDEF en 1983. Cette Convention constitue une véritable synthèse des politiques encouragées par les féministes au cours des trois décennies précédentes. Elle envisage la promotion de l’égalité dans l’ensemble des droits : civils, politiques, sociaux, économique et de nationalité et prévoit des engagements concrets de la part des États membres pour en garantir l’exercice. Actuellement (2013) la CEDEF a été signée par plus de 90% des États représentés à l’ONU. Depuis 2000, un Protocole facultatif additionnel, ratifié par 70 États, dont la France, «  judiciarise » la convention.

Les États qui ont ratifié la convention doivent remettre au secrétariat de l’ONU, dans l’année qui suit la ratification, un rapport dit rapport initial sur la situation de l’État au regard de ses engagements conventionnels et ensuite un rapport périodique, tous les quatre ans. Après consultation de ces rapports, le Comité d’experts de la CCF liste les principaux sujets de préoccupation et formule des recommandations aux États.

La CCF a inspiré, dans les années 1970, dans les instances intergouvernementales et nationales, la mise en place de services ou de ministères chargés des droits ou de la condition des femmes, d’abord au sein de la Commission européenne et du Conseil de l’Europe, et désormais dans la plupart des États. On sait qu’en fonction des moyens qui leur sont accordés, l’influence de ces instances est plus ou moins importante…  Aujourd’hui on parle d’inclure la notion de genre dans toutes les politiques. On le doit à la CCF qui continue à travailler sur de nouveaux droits.

Et en France ?

La dernière audition de la France devant le Comité, à Genève, date du 18 janvier 2008. Valérie Létard, alors secrétaire d’État à la Solidarité, a présenté le rapport gouvernemental, et Nicole Renault, le rapport alternatif de la Coordination française pour le lobby européen des femmes (CLEF), établi grâce à la contribution d’associations membres. Ce rapport a pour objectif de compenser les lacunes du rapport officiel.

Les principaux thèmes abordés dans le contre-rapport traitent, par exemple, du contexte législatif et institutionnel, de la participation insuffisante des femmes à la vie politique et publique, de la persistance des stéréotypes sexistes, notamment dans l’éducation et le choix des métiers, des violences à l’égard des femmes dans le couple, des discriminations dans l’emploi, des discriminations vis-à-vis des femmes immigrées et des femmes d’outre-mer. La Ligue des droits de l’Homme (LDH) a ainsi pu porter devant le Comité une note virulente sur la politique française sur la traite des femmes, politique qui criminalise les victimes au lieu de les protéger.

Les experts ont tenu compte de ces remarques.

Par ailleurs ils ont émis un certain nombre de recommandations. Le gouvernement français était incité :

  • à faire campagne pour pousser les femmes à recourir à la HALDE,
  • à promouvoir l’égalité entre les hommes et les femmes dans les médias,
  • à prendre des mesures pour supprimer toute forme de traite et de prostitution des filles,
  • etc.
  • ces recommandations furent assorties d’une demande : faire connaître plus largement la      Convention CÉDEF, par exemple en l’intégrant à la formation des personnels des professions       juridiques.

Pour les « ouvrières » du rapport alternatif, cette occasion est précieuse. Elle ne permet pas seulement de faire remonter un ensemble d’informations : « C’est en travaillant sur le contre rapport en 2003 qu’a été découvert que les filles étaient mariables à 15 ans et les garçons à 18 ! », explique Bernice Dubois, de la Clef. C’est à cette observation que l’on doit, trois ans plus tard, l’alignement à 18 ans inscrit dans la loi française.

Les prochains rapports du gouvernement français (les 7e et 8e) doivent être soumis au Comité d’experts cette année. Le Ministère des Droits des femmes est en pleine rédaction ainsi que la CLEF (pour le rapport alternatif), au nom des associations du collectif.

Les Françaises ont toujours été très actives dans les instances onusiennes garantes de la CÉDEF : Marie-Hélène Lefaucheux, Jeanne Chaton et Marcelle Devaud. Plus récemment encore (2013), le mandat de Françoise Gaspard au Comité d’experts (2001-2008) a été suivi par la nomination de Nicole Ameline, ancienne ministre de la Parité et de l’Égalité professionnelle, comme représentante de la France au Comité d’ expert-e-s , puis par l’élection en 2013 de Nicole Ameline  à la Présidence  du Comité Cedef. Cette élection permet à la France de prendre un rôle de pilote pour la CEDEF.

  Malgré leurs efforts réitérés, accompagnés par la levée récente (octobre 2013) des dernières réserves de la France à l‘application de la Convention pour l’élimination des discrimination à l’égard des Femmes 1 (CÉDEF), celle-ci peine à prendre, dans l’opinion publique française, sa place de texte fondateur. Quelques frémissements sont cependant observés.

Souhaitons que les années 2013 et 2014, qui commémorent le 30e anniversaire : d’une part, de la ratification de la France (1983), d’autre part, de l’application (1984), par la France, de la Convention et de son protocole additionnel, soient l’occasion d’une prise de conscience qu’un outil juridique international est à la disposition des femmes pour faire valoir leurs droits.

Ce texte a été compilé (15 novembre 2013) par deux membres du bureau de l’association « Réussir l’égalité femmes-hommes » (REFH) et relu par Françoise Gaspard.

 

Notes :

1) L’acronyme anglais est CEDAW (Convention on the Elimination of all Forms of Discrimination Against Women)

2) www. egalite-infos.fr/2010-12-21

3) Bibliographie :

  • Bouet-Devrière Sabine (1999). « La question des réserves à la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes : les dangers d’une négation légitimée des droits de la femme », Les Cahiers Rémois, n°1, www.univ-reims.fr
  • Gaspard Françoise (2006), « Les compétences parallèles : la condition de la femme » ; Collectif dirigé par Emmanuel Decaux, Les Nations Unies et les Droits de l’Homme, enjeux et défis d’une réforme, Éditions Pedone, Paris 2006, p 69-78.
  • Gaspard Françoise (2007). « Les droits des femmes à l’ONU », Florence Rochefort, (Dir),  Le pouvoir du genre, Laïcité et religions, 1905-2005, Toulouse, PUM.
  • Gaspard Françoise (2013), « La Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes  (CÉDEF) », Historiens et Géographes, à paraître, décembre.
  • Klejman Laurence (1989). « Les congrès féministes internationaux », in Mil Neuf Cent, Cahiers               Georges Sorel, N°7.
  • Procacci Giovanna et Rosellini Maria Grazia (1997). « La construction de l’égalité dans l’action  des organisations internationales », Christine Fauré (dir), Encyclopédie politique et historique des femmes, Paris, PUF.
  • Rupp Leila J. (1997). Worlds of Women, The Making of an International Women’s Movement, Princeton University Press, Princeton.
  • Schöpp-Schilling Hanna Beate, Flinterman Cees, Editors (2007). The Circle of  Empowerment, The Feminist Press at the City  University of New York, New York.

Texte complet, en français, de la Convention :

http://www2.ohchr.org/french/law/cedaw.htm

Texte complet, en français, du Protocole additionnel :

http://www2.ohchr.org/french/law/cedaw.htm

 

 

couv_rha272-small200Article de Chantal Antier,  » Deux femmes oeuvrant dans la Grande Guerre : Louise de Bettignies et la reine Elisabeth », Revue historique des armées, 2013, n°272 « Aux armes citoyennes », p.51-60.

http://rha.revues.org/7782 
 

 

Venant après deux autres, consacrés aux périodes 1750-1810 et 1600-1750, ce recueil poursuit l’exploration de l’ample controverse qui, durant plusieurs siècles, agita la France (et au-delà d’elle une bonne partie de l’Europe) à propos de la place et du rôle des femmes dans la société. Il remonte aux premiers temps de cette polémique, dont la « querelle du Roman de la Rose » entre Christine de Pizan et de grands intellectuels parisiens constitua le premier épisode retentissant, pour se clore sous le règne d’Henri IV, monté sur le trône après dix ans de guerre civile et de débats incessants sur la « loi salique » – prétendue règle d’exclusion des femmes de l’héritage de la Couronne. Il couvre ainsi l’une des périodes les plus prolixes sur le sujet, notamment en raison de la naissance de l’imprimerie, qui joua là un rôle majeur.
Revenant à nouveaux frais sur les textes canoniques de la Querelle, cet ouvrage s’attache également à des sujets, à des œuvres, à des lieux qui jusqu’alors n’y semblaient pas reliés, comme la création des premiers salons (l’une des réponses à l’essor des universités et des collèges accessibles aux seuls hommes), ou comme l’interminable « querelle de la Belle Dame sans merci », qui vit s’affronter les partisans et les adversaires du libre choix des femmes en amour. L’ensemble met en évidence à quel point le savoir et le pouvoir furent au cœur des échanges entre misogynes et philogynes, entre « champions des dames » et antiféministes. À quel point, aussi, celles et ceux qui voulaient l’égalité surent construire des espaces de résistance et des argumentaires qui allaient servir aux siècles suivants – et finalement mettre en échec le monopole des hommes sur ces domaines stratégiques.

https://publications.univ-st-etienne.fr/product.php?id_produit=865

 

querelle des femmes Armel DUBOIS-NAYT, Nicole DUFOURNAUD,Anne PAUPERT, Publications de l’Université de Saint-Etienne, 2013.