Nous avons souhaité participer à la consultation lancée par le ministère de l’éducation nationale pour les programmes de l’école primaire et du collège.
Nous avons d’une part, avec plus d’un dizaine d’autres associations, souligné l’absence du genre dans les nouveaux programmes et rappelé nos propositions communes
<https://mnemosyne-asso.com/a-propos-des-nouveaux-programmes-du-primaire-et-du-college/>

le 3 juin, à la Sorbonne nous avons participé au forum sur l’enseignement de l’histoire organisé par le CSP et retransmis sur France culture par la Fabrique de l’Histoire et sommes intervenus pour rappeler la nécessité d’une histoire mixte, non pas cantonnée  en un ou deux chapitres consacrés aux femmes, mais bien de manière transversale dans la totalité du programme.

Aujourd’hui, voici la contribution spécifique de l’association à propos des programmes d’histoire
Bonne lecture et n’hésitez pas à relayer nos proposition,

« Au nom de Mnémosyne, Association pour le développement de la recherche et de l’enseignement l’histoire des femmes et du genre, je vous prie de bien vouloir trouver ci-dessous nos propositions de modifications des projets de programme en Histoire pour l’école primaire et surtout le Collège (cycles  2, 3 et 4).

1. Remarques préalables

·      Le principe d’égalité filles/garçons est absent des programmes (sauf très ponctuellement) alors qu’il est fondamental dans la compréhension et l’explication des sociétés et du monde. Nous souhaitons qu’il apparaisse comme tel au service de toutes les disciplines et pour toutes les orientations d’éducation. Nous renvoyons aux prescriptions de la loi du 4 août 2014 ainsi qu’aux textes et directives officielles.

·      Les textes proposés sont quasi exclusivement rédigés au masculin. Nous souhaitons que leur rédaction soit au masculin ET AU FÉMININ (comme il a été retenu : « Les Françaises et les Français », nous proposons d’utiliser systématiquement les féminins : femmes et hommes, filles et garçons, citoyennes et citoyens,  ouvrières et ouvriers, etc.).

·      Les stéréotypes sexués ne doivent pas échapper à la vigilance de tout éducateur et de toute éducatrice. Il importe donc qu’ils soient pris en compte et fassent partie des prescriptions tant dans les orientations qu’au service de toutes les disciplines (sciences dures comme sciences sociales).

·      L’intégration d’une réflexion sur le genre et l’égalité dans les programmes des  différentes disciplines doit aider à comprendre comment les inégalités et les  préjugés se perpétuent, et permettre de mieux les combattre.

Après relecture des documents en consultation, voici quelques modifications et recommandations de nature à indiquer dans quel esprit nous appelons des modifications de programme:

2.  Les termes à mettre au féminin:

-Cycle 2 : CP-CE1-CE2

-page 41 : Comprendre les organisations du monde. Connaissances : Quelques modes de vie des hommes et des femmes…

-page 42 : Repères de progressivité : les élèves découvrent et comparent les modes de vie de quelques personnages, grands et petits, hommes et femmes (un paysan ou une  paysanne, un artisan ou une artisane, un ouvrier ou une ouvrière, soldat, puissant…)

-Cycle 3 : CM1-CM2-6ème

-volet 2 domaine 3 des objectifs du cycle 2 « …les droits…. et les devoirs qui incombent aux citoyens et aux citoyennes »;

-volet 3 du cycle 2 en « repères annuels de programmation d’histoire » en 6ème: « l’entrée des activités humaines dans l’agriculture et l’élevage interroge l’intervention des hommes et des femmes sur leur environnement. »

-Cycle 4 : 5ème-4eme-3ème

-page 7, Contributions essentielles au « Domaine 3 du socle commun », « la formation de la personne et du citoyen ». Enseignement moral et civique : Comprendre les enjeux de la laïcité, de la liberté de conscience et de l’égalité des citoyens hommes et femmes.

-Page 9, contribution essentielle au « Domaine 5 du socle commun », « les représentations du monde et de l’activité humaine », Enseignement moral et civique : Expliquer le sens et l’importance de l’engagement individuel ou collectif des citoyens et des citoyennes dans une démocratie.

– l’intitulé du thème 3 du programme de 3ème, page 40 mentionne « Les Françaises et les Français en République de 1944 à nos jours ». Il est pertinent. Par conséquent d’autres thèmes et d’autres titres similaires devraient figurer : « Hommes et femmes de la Révolution », « Les ouvriers et les ouvrières au XIXème siècle », etc

– Annexe : piste pour des travaux interdisciplinaires, page 58 : « à quoi ressemblons-nous » : « Femme et homme, une question de genre. »

3. Libellés des thèmes et contenus annoncés de certaines leçons : nos propositions

-CM1, thèmes 2 et 3 : la France d’avant la France  et le temps des Rois : outre la dimension obsolète du questionnement initial, on peut imaginer un questionnement sur la construction du pouvoir royal qui intègre une réflexion sur la masculinité du pouvoir (avec par exemple une référence à la loi salique). On peut souligner aussi l’importance de certaines femmes dans la vie politique française (des régentes par exemple) et l’importance des échanges matrimoniaux dans la politique royale, par le biais des dots. Dans les repères de programmation, on peut ajouter des figures féminines comme Blanche de Castille, Jeanne d’Arc, Catherine de Medicis.

-CM2 : thème 1, Le temps de la République

*On peut non seulement montrer que les Français ont vécu différentes expériences politiques depuis la révolution, mais aussi que la république n’a pas la même signification pour les hommes et les femmes, qui ne peuvent voter, alors que les lois constitutionnelles de la IIIème République se réfèrent au Suffrage dit Universel (mais exclusivement masculin) pour les élections. On peut se demander si droits et devoirs sont les mêmes pour les deux sexes. On peut questionner le choix de Marianne comme symbole.

*On peut préciser les caractéristiques des lois Ferry et insister sur les différences d’objectifs d’éducation des filles et des garçons ; on peut évoquer les programmes scolaires spécifiques des filles, la rareté de l’enseignement secondaire féminin et l’absence de bac.

-CM2 : thème 2 : l’âge industriel en France

*Le travail à la mine, à l’usine, à l’atelier, au grand magasin : préciser les modalités du travail des hommes et des femmes, dans la répartition des tâches, la hiérarchie, la qualification, les salaires, les revendications.

*le monde rural : même questionnement relatif au genre.

Page 40

-5ème : Thème 1 : *l’Islam, débuts, expansion, sociétés et cultures : on peut, dans la partie société, inciter à s’interroger sur « hommes et femmes dans le Coran et le nouvel Empire ».

Thème 2 : *Une société rurale encadrée par l’Église, conserver l’orientation du précédent programme qui incitait à distinguer travaux masculins et féminins dans les campagnes.

*Essor des villes et éducation : dans l’étude des sociétés urbaines, on peut aussi mettre en place la distinction des genres dans le rapport à la famille, au travail, au pouvoir politique.

*La construction du Royaume de France et l’affirmation du pouvoir royal :  spécificité du modèle « français » qui exclut les femmes de la succession, même si les reines sont sacrées. Cette exclusion des femmes de la politique se renforce avec la monarchie absolue, qui consacre la sujétion des femmes (Thème 3).

-4ème :

-Thème 1 : Le monde dominé par l’Europe : empires coloniaux, échanges commerciaux, traites négrières. On peut ici aborder l’impact de la traite sur les sociétés africaines et la situation des hommes et des femmes déportées (division raciale et sexuelle du travail) : proposition : « Hommes et femmes dans les sociétés négrières ».

*Sociétés et cultures au temps des Lumières : ne pas oublier de citer des femmes parmi les penseurs des Lumières, par exemple Émilie du Chatelet ainsi que les « salonnières ».

*la Révolution française et l’Empire : « Hommes et femmes de la Révolution française  et de l’Empire». Discuter la notion d’Homme dans la DDHC en un sens dit universaliste. Souligner la présence des femmes dans de nombreux épisodes clés de la Révolution, en dépit de leur éviction du pouvoir législatif. Un extrait de la « déclaration des droits de la femme » d’Olympe de Gouges peut être présentée en contrepoint. Napoléon modifie fortement et pour très longtemps les rapports hommes femmes en imposant une nouvelle hiérarchie des sexes et transformant les femmes en mineures perpétuelles (étudier quelques articles du Code Civil).

-Thème 2 : Le XIXème siècle : un bouleversement inédit des économies, des sociétés et des cultures.

Hommes et femmes participent à l’industrialisation, qui modifie les modes de production et les rapports entre les sexes. Dans le textile les femmes sont majoritaires (de 60 à 90% des ateliers et manufactures) alors que dans la mine et les autres industries, elles sont minoritaires.

Les représentations du travail féminin à l’usine diffèrent de celles du travail masculin. La situation professionnelle des deux sexes est difficile mais la subordination des femmes dans le monde de l’industrie est double ou triple (hiérarchie des prolétaires, hiérarchie patronale, hiérarchisation masculine au travail et dans la vie domestique). Le développement de l’instruction et du secteur tertiaire à la Belle Époque entraîne des transformations sociales et culturelles importantes, surtout dans les villes.

-Thème 3 : D’un siècle à l’autre : la transformation du monde

*Construire, affirmer, consolider la République en France : Outre l’histoire classique de la IIIème République et de ses grands moments, on peut revenir sur le problème de la citoyenneté des femmes et retracer l’histoire du premier féminisme et du suffragisme (évoquer des personnages important comme Hubertine Auclert et Marguerite Durand).

*La première Guerre mondiale et les violences de guerre : brutalisation et mise à l’épreuve des sociétés. Hommes et femmes (Le front/l’arrière les zones occupées) bouleversés.

-3ème :

– Thème 1 : le libellé « Les femmes au cœur des sociétés qui changent » du thème « De Versailles à Nuremberg » (qui n’est pas obligatoire !) devrait être reconsidéré : « la place des femmes et des hommes au cœur des transformations sociales  XXème et XXIème siècles »

àeffectivement ce chapitre isolé dans le Thème 1 est étrange. Il serait intéressant de le supprimer et de placer un quatrième thème sur les transformations sociales, culturelles et artistiques au XXème siècle, qu’on pourrait reformuler de la façon suivante : « La place des hommes et femmes dans les transformations sociales, culturelles et artistiques du XXème siècle ». Cela permettrait en plus de travailler aussi sur l’art de la seconde moitié du XXème siècle. On intégrerait donc à ce thème 4 le chapitre obligatoire intitulé : « Les France des années 60-70, une société en mutation ». Cela deviendrait un thème obligatoire.

4. Remarques annexes

-Concernant  la dualité questions obligatoires et questions facultative, le choix devrait relever de la liberté pédagogique sous réserve qu’une énonciation initiale des grandes questions soit abordées sur l’ensemble du cursus : les trois monothéismes, les sociétés médiévales, l’Ancien Régime, la Révolution Française, les Républiques, les deux Guerres mondiales, les totalitarismes, la colonisation et le décolonisation, ….

– les mots « égalité », « parité », « mixité », et « genre » (sauf pour la grammaire) ne sont jamais cités en Histoire et rarement ailleurs. Ils ont pourtant toute leur place à la fois comme concepts et comme terminologie historique et politique. L’éducation civique et l’EPS ne doivent pas être le seul « réduit » de l’égalité filles-garçons : « Les droits égaux des garçons et des filles dans toutes les situations de la vie scolaire », « Le respect du corps entre les filles et les garçons en EPS ». L’application du principe de l’égalité fille-garçon relève de toutes les disciplines, donc de l’Histoire !

Signé : Mnémosyne »

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Clio Femmes, Genre, Histoire

Le « socialisme réel » à l’épreuve du genre

Depuis la chute du mur de Berlin, on a un peu oublié comment vivaient les femmes et les hommes dans les pays dirigés par les partis communistes et communément appelés du « socialisme réel ». Ce numéro, qui offre des contributions sur l’URSS, la Mongolie, divers États d’Europe de l’Est après 1945, la Chine et Cuba, tente de répondre à deux questions: comment et jusqu’où le socialisme, porteur d’une utopie égalitaire, a-t-il modifié les rapports de genre? Qu’est-ce qu’une approche de genre fait comprendre du socialisme?

 

http://www.cairn.info.gate3.inist.fr/revue-clio-femmes-genre-histoire-2015-1.htm

http://www.editions-belin.com/ewb_pages/f/fiche-article-clio-femmes-genre-histoire-n-41-24150.php

Au Conseil Supérieur des Programmes :

Malgré notre insistance et l’engagement des présidents du Conseil Supérieur des Programmes, plusieurs tentatives de rendez-vous (de mars 2014 à avril 2015) ont échoué. Nous le regrettons d’autant plus que les programmes qui  sont soumis à la consultation nationale ignorent totalement la question du genre. Les associations qui avaient souhaité travailler avec le CSP, et quelques autres,  sont donc obligées de réitérer leurs propositions :

Le principe d’égalité filles/garçons, femmes/hommes est absent des programmes (sauf très ponctuellement) alors qu’il est fondamental dans la compréhension et l’explication des sociétés et du monde. Nous souhaitons qu’il apparaisse comme tel  dans toutes les disciplines et pour toutes les orientations d’éducation. Nous renvoyons aux prescriptions de la loi du 4 août 2014 ainsi qu’aux textes et directives officielles. Les programmes proposés sont quasi exclusivement rédigés au masculin. Nous souhaitons que leur rédaction soit au masculin ET AU FÉMININ (comme il a été retenu : « Les Françaises et les Français », nous proposons d’ajouter systématiquement les féminins : femmes et hommes, filles et garçons, citoyennes et citoyens,  ouvrières et ouvriers, etc.).  Les stéréotypes sexués ne doivent pas échapper à la vigilance de tout éducateur-éducatrice. Il importe donc que la lutte contre les stéréotypes  fasse partie des recommandations officielles tant dans les orientations  que dans l’ensemble des disciplines (sciences dures comme sciences sociales). L’intégration d’une réflexion sur le genre et l’égalité dans les programmes des différentes disciplines doit aider à comprendre comment les inégalités et les préjugés se perpétuent, et permettre de mieux les combattre.

Associations signataires : Association nationale des études féministes, Association de recherche sur le genre en éducation et formation.,   Arpege(Approches pluridisciplinaires du Genre),   Centre Hubertine Auclert,   Coordination française pour le Lobby Européen des Femmes (CLEF), Etudiant-e-s et jeunes chercheure-s en Etudes Féministes, Genre et Sexualités (EFiGiES),  Femmes & Mathématiques,  Femmes & Sciences,  Institut Emilie du Châtelet, Laboratoire de l’égalité,   Mnémosyne – Association pour le développement de l’histoire des femmes et du genre,   Réussir l’égalité femmes-hommes (REFH),   Fédération de recherche sur le genre – RING. « 

Dans les coulisses des archives : où sont les femmes ?

Archivistes et historien-ne-s : un couple d’avenir ? Les premiers identifient, collectent, classent, trient, inventorient, cataloguent, échantillonnent ; les seconds utilisent des fonds constitués sans eux et sans elles, y recherchent des traces qui leur permettront d’écrire l’histoire pour donner à voir selon leur regard ce qui se laisse parfois difficilement déceler, cheminent de déceptions en découvertes inattendues.

L’historiographie a depuis longtemps souligné l’oubli voire l’invisibilité des femmes dans l’histoire, la difficulté à rassembler des sources les concernant,  ce fameux « silence de l’histoire » qui est aussi celui de la documentation. Les pratiques archivistiques sont pourtant aujourd’hui en plein renouvellement. À l’heure du numérique, de la révision d’un certain nombre de circulaires sur la constitution des fonds, de débats sur les critères de préservation ou de destruction, l’Association pour le développement de l’histoire des femmes et du genre – Mnémosyne et les Archives nationales proposent une demi-journée de discussion sur les métiers d’archivistes, de bibliothécaire et d’historien-ne-s et la manière dont ils peuvent contribuer à l’écriture de l’histoire des femmes et du genre.

Journée d’étude présentée par Pascale Barthelemy et animée par Michelle Perrot

Yann Potin (Historien, chargé d’études documentaires aux Archives nationales), Genre et histoire des archives

Présentation de la journée par Pascale Barthelemy et intervention de
Yann Potin, Genre et histoire des archives par mnemosyne_asso

Nicole Dufournaud (Historienne), Les femmes dans les archives de l’Ancien Régime


Nicole Dufournaud, Les femmes dans les archives… par mnemosyne_asso

Antoine Meissonnier (adjoint au chef du bureau du contrôle et de la collecte des archives publiques


Intervention d’Antoine Meissonnier (adjoint au… par mnemosyne_asso

Pauline Chougnet (Bibliothèque nationale de France),


Pauline Chougnet, conservatrice à la… par mnemosyne_asso

Denise Ogilvie, (Archives nationales)


Denise Ogilvie (Archives nationales) par mnemosyne_asso
Nathalie Clot ( Centre des archives du Féminisme).


Nathalie Clot, directrice de la bibliothèque… par mnemosyne_asso

 

Débat avec le public animé par Julie Verlaine et Emmenuelle Giry


Débat avec le public animée par Julie Verlaine (Ménmosyne) et Emmanuelle Giry (Archives nationales) par mnemosyne_asso


Programme Journée 2015 en pdf

logo-archives-nationales logo-mnemosyne-droite

 

 

 

Archives nationales, Pierrefitte-sur-Seine

59 rue Guynemer, 93380 Pierrefitte-sur-Seine

Métro : Saint-Denis Université (Ligne 13)

 

sur le site des Archives

CLIO, Femmes, Genre, Histoire is  proud to announce the publication of our on-line English version  of 2014/1 (n°39) « Gendered laws of war »

http://www.cairn-int.info/journal-clio-femmes-genre-histoire-2014-1.htm

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La Maison des Sciences de l’Homme Lorraine (USR 3261 CNRS – Université de Lorraine) propose un contrat postdoctoral
dans le cadre du projet de recherche EDULUM « Educatrices et Lumières : l’exemple de Marie Leprince de Beaumont ».

Le projet EDULUM (1er janvier 2015 – 31 décembre 2017) a été sélectionné par l’ANR dans le cadre de son appel Franco-Allemand 2014.
Logique continuité du projet « Femme-Auteur » soutenu et financé par la MSH Lorraine depuis 2009, il a pour objet de mener une réflexion
sur le rôle des femmes comme auteures et éducatrices, dans le mouvement européen des Lumières à partir de l’exemple de Marie Leprince de Beaumont.

Le/la chercheur/e travaillera avec l’équipe constituée autour du projet
(MSH  Lorraine, Université Paris‐Est Créteil Val de Marne, Universität Augsburg Lehrstuhl für Romanische Literaturwissenschaft).

Début du contrat : 1er septembre ou 1er octobre 2015

Cliquez sur ce lien pour connaître :
– La description du projet dans lequel le poste s’inscrit et missions
-Les programme/méthodologie/calendrier
– Le profil attendu et compétences requises
– Le type de contrat proposé
– et les modalités de candidature

http://petitlien.fr/posdocedulum

Mai 68, une révolution sexuelle ? Serait-ce seulement à partir des années 1970 que les garçons et les filles auraient eu librement accès au plaisir ? Certes, la contraception et le droit à l’avortement ont transformé notre rapport à la sexualité. Mais les différences et inégalités de genre restent très présentes.
Dans les années 1950 et 1960, à l’heure où les surprises-parties battent leur plein et où les magazines pour adolescents exhibent les corps des idoles, les garçons n’hésitent pas à multiplier les conquêtes. Et à s’en vanter : « J’aime les filles pour dormir ensemble une nuit ou deux. » Ou à raconter sans détours d’autres expériences : « J’aime qu’un homme m’embrasse sur la bouche »…

Archives inédites à l’appui, cet ouvrage donne la parole aux garçons des Trente Glorieuses, et révèle que, loin des tabous et des codes traditionnels, autant que d’une innocence fantasmée, ils avaient sur le sexe, l’amour et les filles des idées bien précises. Et des pratiques plus libres qu’on ne l’imagine.

amour genre histoireRégis Revenin, éditions Vendémiaire, 2015

http://editions-vendemiaire.com/catalogue/a-paraitre/une-histoire-des-garcons-et-des-filles-regis-revenin/

La Résistance se développe sur un terreau fortement imprégné par la différence des rôles sociaux entre les sexes. Si elle entraîne quelques femmes dans une vie d’homme, la plupart agissent au cœur du foyer, dans la continuité des rôles traditionnels. Quand bien même elles acceptent le sacrifice à l’égal des hommes, les résistantes ne sont pas des combattants de l’ombre comme les autres.

 

Parce que l’histoire de la Résistance a longtemps été écrite au masculin, sa version féminine demeure méconnue. Que signifie résister au féminin ? Quel sens les résistantes ont-elles donné à leur engagement ? Comment a-t-il été perçu par la société, en temps de guerre puis après la guerre ? Autrement dit, dans quelle mesure l’identité féminine a-t-elle influé sur les modalités comme sur les représentations de l’engagement ?

 

L’ouvrage propose de découvrir la résistance féminine en l’éclairant d’un double regard : celui de sa répression orchestrée par l’occupant et celui des reconnaissances mises en œuvre à la Libération. Menée à l’échelle d’un laboratoire privilégié – le Nord, rattaché au commandement militaire allemand de Bruxelles –, cette étude de la mobilisation féminine dépasse les frontières régionales. En montrant le rôle majeur joué par les femmes dans le tissage des liens entre Résistance et société, elle donne sens à la formule du colonel Rol-Tanguy : « Sans elles, la moitié de notre travail eût été impossible. »

genre résistanceCatherine Lacour-Astol, Presses de Sciences-Po, 2015

 

 

 

 

 

 

 

http://www.pressesdesciencespo.fr/en/livre/?GCOI=27246100988050

Afin d’encourager la mobilité des jeunes chercheur-e-s, le GIS Institut du Genre soutiendra financièrement, de manière ponctuelle et limitée, des projets à l’international déjà existants ou en cours d’élaboration (conférences programmées, projets d’ateliers doctoraux, organisation de sessions ou de panels dans le cadre de congrès internationaux, montage de projets scientifiques, organisation d’écoles d’été internationales, etc.).

Dans ce cadre, le GIS Institut du Genre lance une campagne exceptionnelle de financement de missions “jeune recherche” pour participation au Congrès international des études féministes dans la francophonie, Montréal, août 2015 (http://cirff2015.uqam.ca/)

En raison de l’importance scientifique et stratégique du 7e Congrès des études féministes dans la francophonie (Montréal, 24-28 août 2015)), et conformément à sa mission de promotion à l’international de la recherche française dans le domaine du genre et des sexualités, le GIS Institut du Genre lance une courte campagne d’aide au financement de missions.

Cette aide concerne les jeunes docteur-e-s qui ne peuvent plus bénéficier de financements en provenance des Ecoles doctorales de leur ancien établissement de rattachement, ainsi qu’aux doctorant-e-s insuffisamment financé-e-s par leurs équipes et/ou leurs ED de rattachement. Priorité sera donnée aux jeunes chercheur-e-s dont les communications ont déjà été acceptées par le Congrès.

La demande de financement devra être accompagnée d’un argumentaire avec descriptif de la ou des communications prévues, d’une lettre d’acceptation s’il y a lieu, d’un petit budget prévisionnel, et d’une lettre de soutien d’un-e membre statutaire de l’unité de recherche dont relèvent les demandeur-e-s.

L’ensemble de ces documents devront être transmis à l’adresse suivante :

sg-gis-idgenre@mshparisnord.fr

La campagne est ouverte du mercredi 8 mai 2015 jusqu’au mercredi 20 mai 2015 minuit.
GISinstitutGenre

À la fermeture du jardin de la place des Vosges, les filles se répandent rue Saint-Antoine, rue de Rivoli, jusqu’à la tour Saint-Jacques. Déployées en tirailleuses, vous avez beau chercher à les éviter en changeant de trottoir, elles finissent par vous saisir au passage, c’est la véritable chasse à l’homme.
Gustave Macé

À la fin du XIXe siècle, Paris ne faillit pas à sa réputation de « Babylone moderne ». Si Parisiens, provinciaux et étrangers aiment tant flâner le long des boulevards, s’attarder à la terrasse des cafés, s’encanailler dans les bals et les cabarets, c’est qu’ils y sont en galante compagnie : dans le cabinet particulier d’un restaurant ou la luxueuse loge d’un théâtre, dans un hôtel garni ou dans une maison de rendez-vous, la nuit comme le jour, filles publiques anonymes, lorettes scandaleuses et célèbres courtisanes se vendent au plus offrant, sous l’œil attentif des agents des mœurs. Autant de lieux de prostitution, d’espaces de racolage et de rendez-vous galants qui façonnèrent la géographie de la ville et contribuèrent, pour longtemps, à consacrer Paris capitale de l’amour et des plaisirs.

http://editions-vendemiaire.com/catalogue/collection-chroniques/capitale-de-l-amour-lola-gonzalez-quijano/

couv-CapitaledelAmourLola Gonzales-Quijano, Vendémiaire, 2015.