De la princesse idéale à la « reine scélérate », de la traîtresse étrangère à la figure martyre, de l’héroïne adolescente à la mère bigote, de la femme de culture à l’icône de mode, l’image de la reine Marie-Antoinette, tour à tour adorée ou honnie, n’a cessé d’évoluer au cours des siècles.
En suivant le fil de l’exposition qui se tiendra à la Conciergerie du 16 octobre 2019 au 26 janvier 2020, cet ouvrage, à travers 14 essais et 16 notices, commentera les multiples représentations de la reine et montrera comment le rapport à Marie-Antoinette a souvent été passionnel, déterminant des cultes, des hommages, ou au contraire de violentes attaques.
Si la France de son temps l’a peu comprise – aux portraits de cour et images pieuses répondent les caricatures –, les imaginaires s’en sont emparé par la suite, jusqu’à en faire une héroïne de cinéma interprétée par les plus grandes actrices (de Sarah Bernhardt à Diane Kruger), le personnage culte d’un manga japonais (La Rose de Versailles de Riyoko Ikeda) ou encore un produit de grande consommation.
La reine Marie-Antoinette connaît aujourd’hui un revival étonnant. Devenue une icône, un objet de pop culture, elle est la figure historique la plus internationalement commentée dans les livres ou les films, la plus dépeinte par les artistes contemporains ; elle incarne, tout simplement, une jeune femme de son/notre temps.