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Qu’est-ce qu’être une femme ou un homme ? Ce que nous pensons «féminin» ou «masculin» l’est-il bien ? Est-ce conjoncturel, culturel, ou bien profondément inscrit dans nos corps et plus ou moins intangible ? Ces questions se posent de nos jours dans un contexte radicalement nouveau : celui de la remise en cause globale de la domination masculine, celui des recherches foisonnantes que cette contestation a engendrées, celui des politiques publiques qui tentent de mettre en œuvre l’égalité des sexes. Autant d’approches qui viennent bousculer les idées reçues et les pratiques sociales.

Le domaine de la recherche scientifique n’échappe pas à ces tiraillements. Les études se sont multipliées depuis une trentaine d’années et aboutissent aux mêmes constats : l’inégalité entre femmes et hommes formate inconsciemment nos esprits, agissant jusque dans les opérations conçues comme les plus « scientifiques », les plus «objectives», quand elle ne conduit pas à de véritables blocages du fonctionnement de la pensée.

C’est à l’exploration de ces questions que nous invite ce livre iconoclaste, auquel ont travaillé des spécialistes venus d’horizons très divers – des « humanités » aux sciences de la vie, en passant par le droit, les arts, la primatologie …

Qu’est-ce qu’être une femme ou un homme ? Ce que nous pensons «féminin» ou «masculin» l’est-il bien ? Est-ce conjoncturel, culturel, ou bien profondément inscrit dans nos corps et plus ou moins intangible ? Ces questions se posent de nos jours dans un contexte radicalement nouveau : celui de la remise en cause globale de la domination masculine, celui des recherches foisonnantes que cette contestation a engendrées, celui des politiques publiques qui tentent de mettre en œuvre l’égalité des sexes. Autant d’approches qui viennent bousculer les idées reçues et les pratiques sociales.

Le domaine de la recherche scientifique n’échappe pas à ces tiraillements. Les études se sont multipliées depuis une trentaine d’années et aboutissent aux mêmes constats : l’inégalité entre femmes et hommes formate inconsciemment nos esprits, agissant jusque dans les opérations conçues comme les plus « scientifiques », les plus «objectives», quand elle ne conduit pas à de véritables blocages du fonctionnement de la pensée.

C’est à l’exploration de ces questions que nous invite ce livre iconoclaste, auquel ont travaillé des spécialistes venus d’horizons très divers – des « humanités » aux sciences de la vie, en passant par le droit, les arts, la primatologie…

http://www.editions-belin.com/ewb_pages/f/fiche-article-la-difference-des-sexes-26957.php?destroy=1

Eliane Vient et Nicolas Mathevon, Belin 2017

Eliane Viennot et Nicolas Mathevon, Belin, 2017.

Premier pays en Europe et dans le monde sans doute, la France est entrée dans la révolution démographique.  » Le vieillissement démographique » du début du XXème siècle est vécu comme un problème, voire une menace. Relevant d’un traitement collectif, la vieillesse devient un problème social. Encore rejetée en 1910, la notion de retraite fédère désormais un groupe d’âge capable de se faire entendre et de réaménager positivement la fin de son cycle de vie.

http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=52551

9782343103174r

 

 

 

Élise Feller, L’Harmattan, 2017

De nos jours, le vieux mot « bâtard » reste une insulte cuisante, comme pour rappeler ce qu’il y a d’essentiel dans  l’appartenance familiale et la filiation. Sujet anthropologique ou sociologique, la bâtardise est aussi objet d’histoire. Confrontant études de cas, réflexions juridiques et représentations littéraires, Sylvie Steinberg montre de façon saisissante qu’elle fut paradoxalement un pivot de l’ordre absolutiste. Mais comment une société fondée sur le mariage chrétien, monogame et indissoluble, fit-elle une place, au sein de l’institution familiale, à des individus dont l’identité témoignait de l’inconduite de leurs géniteurs ?
Les bâtards, qu’ils soient issus de la paysannerie ou de l’aristocratie, furent au centre de débats juridiques et moraux, portant sur les comportements des individus et des groupes, et se trouvèrent à partir de la fin du XVIe siècle au cœur du dispositif de mise en discipline de la société. La loi de 1600, qui exigeait une naissance légitime ou légitimée de tout membre de la noblesse, faisait entrer en conflit règles de filiations et conditions sociales. Elle donna à l’État un droit de regard sur des questions qui relevaient auparavant de l’ordre privé.

Par-delà droit et théologie, cette histoire de la filiation aborde enfin la dimension vécue des liens entre enfants et parents, qui ne se réduisaient pas aux problèmes de nom et de patrimoine. Entre les « sans-familles » et leurs parents, l’amour, l’attachement, les sentiments de possession ou d’exclusion composaient un tableau changeant des normes et des comportements. Sommes-nous étrangers à cette histoire ?

http://www.albin-michel.fr/ouvrages/une-tache-au-front-9782226315151

 

Sylvie Steinberg, Albin Michel, 2017

 

De Seitô aux modèles de politique sociale.

La revue Seitô parue de septembre 1911 à février 1916, première revue entièrement gérée par des femmes, a suscité un formidable engouement chez ses lectrices et un renouveau de l’écriture féminine. La créativité littéraire s’y déploie. L’objectif de ce recueil est de présenter et analyser les différents parcours des membres de la revue dans les années 1910-1930, leur place dans l’histoire du féminisme au japon, la réception de leurs écrits et les perspectives d’études qu’elles offrent encore aujourd’hui.

9782343106182r

Sous la direction de Christine Lévy et Brigitte Lefèvre

L’Harmattan, 2017

 

 

 

 

 

http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=52372

 

1685, année terrible, est à la fois marquée par l’adoption du Code Noir, qui établit les fondements juridiques de l’esclavage « à la française », et par la révocation de l’édit de Nantes, qui donne le signal d’une répression féroce contre les protestants. Prendre cette date pour point de départ d’une histoire de la France moderne et contemporaine, c’est vouloir décentrer le regard, choisir de s’intéresser aux vies de femmes et d’hommes « sans nom », aux minorités et aux subalternes, et pas seulement aux puissants et aux vainqueurs.
C’est cette histoire de la France « d’en bas », celle des classes populaires et des opprimé.e.s de tous ordres, que retrace ce livre, l’histoire des multiples vécus d’hommes et de femmes, celle de leurs accommodements au quotidien et, parfois, ouvertes ou cachées, de leurs résistances à l’ordre établi et aux pouvoirs dominants, l’histoire de leurs luttes et de leurs rêves.
Pas plus que l’histoire de France ne remonte à « nos ancêtres les Gaulois », elle ne saurait se réduire à l’« Hexagone ». Les colonisés – des Antilles, de la Guyane et de La Réunion en passant par l’Afrique, la Nouvelle-Calédonie ou l’Indochine – prennent ici toute leur place dans le récit, de même que les migrant.e.s qui, accueilli.e.s « à bras fermés », ont façonné ce pays.

9782355220883

Michelle Zancarini-Fournel, Paris, La Découverte, 2016

 

 

 

 

 

 

http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-Les_luttes_et_les_r__ves-9782355220883.html

Ce livre est le résultat d’un travail colossal. Durant des mois, conservateurs et historiens ont exploré les Archives nationales avec pour objectif de rassembler pour la première fois les minutes de procès faits aux femmes. Des sorcières aux empoisonneuses, des communardes aux tondues de la Libération, ce sont les extraits les plus saisissants qui sont remis en scène.

Sur des procès verbaux d’interrogatoires ou des « auditions de bouche », face à des juges ou des témoins, ces paroles de femmes, par le truchement du document en fac-similé, résonnent à vif. Certaines sont émouvantes, comme celles de cette jeune femme analphabète accusée de sorcellerie et qui sera brûlée vive, d’autres, venant de Louise Michel ou Arletty, sont des morceaux de bravoure.

Mais d’un interrogatoire à l’autre, par la manière même dont il est mené, ce qui se dessine est plus frappant encore : la femme avant même d’être jugée, est « présumée coupable ».

http://www.editions-iconoclaste.fr/spip.php?article2321

1507-1Elisabeth Badinter, Fanny Bugnon, Pierre Fournié, Claude Gauvard, Michel Porret, Annick Tillier, Fabrice Virgili

Paris, L’Iconococlaste, 2016

 

Cette correspondance présente la relation que la romancière, Georges de Peyrebrune, a entretenue avec une dizaine de ses contemporaines, entre 1881 et 1917. Toutes étaient littératrices et, comme elle, étaient membres du jury du prix Vie heureuse et affiliées à la Société des gens de lettres.

NszMS01b

édition de Nelly Sanchez, Classiques Garnier, Correspondances et mémoires, 2016.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

https://www.classiques-garnier.com/editions

 

Le Front populaire est une « embellie » porteuse de congés payés, de mixité, de démocratisation des loisirs et de diminution du temps de travail. Les femmes y tiennent une place inédite, au sein du gouvernement, dans les grèves ouvrières, les occupations d’usines mais aussi sur la route des vacances et dans les auberges de jeunesse. Un vent de liberté semble souffler sur leur histoire.
Pour la première fois, Léon Blum nomme des femmes sous-secrétaires d’État, alors même qu’elles n’ont pas acquis les droits de vote et d’éligibilité. Ces droits, le Front populaire ne les leur accordera pas. Les conventions collectives comme les accords salariaux entérinent les inégalités entre hommes et femmes, favorisant seulement les droits liés à la maternité et à la famille. Malgré des promotions par l’enseignement ou le barreau et la suppression de l’incapacité juridique des épouses, la déception des féministes est grande.
Louis-Pascal Jacquemond dresse un panorama vivant des femmes de toutes conditions sous le Front populaire. Il montre un bilan immédiat mitigé mais aussi, et surtout, l’apparition d’une nouvelle génération dont l’engagement se prolongera, quelques années plus tard, dans la Résistance.

front pop

 

 

 

 

 

 

 

Louis-Pascal Jacquemond, Belin, 2016.

http://www.editions-belin.com/ewb_pages/f/fiche-article-l-espoir-brise-27848.php

 

 

En trois siècles et demi d’existence, l’Académie a beaucoup travaillé à masculiniser le français. Porte-bannière des partisans du «genre le plus noble», ce vestige de la monarchie absolue mène depuis le milieu des années 1980 une croisade contre la «féminisa­tion», en dépit des besoins langagiers d’une société où l’égalité des sexes progresse – en dépit, surtout, des logiques de la langue française et des évolutions à l’œuvre dans les autres pays francophones. Sans se soucier de remplir le rôle pour lequel l’entretiennent les contribuables, les Immortel·les en habit vert campent sur des positions purement idéologiques, en proférant des sentences qui se veulent paroles d’Évangile alors qu’elles vont à rebours des dynamiques du français. Les «Quarante», il est vrai, ne sont ni grammairiens, ni linguistes, ni philologues… et pas toujours écrivains.

L’Académie contre la langue française retrace cette guerre de trente ans, menée à coup de déclarations aussi péremptoires qu’infondées, réactionnaires et sexistes, face auxquel­les les protestations n’ont pas manqué. Il permet également de faire le point sur les objets de ces controverses, et de comprendre pourquoi la France a fini par entamer sa «révolution langagière» envers et contre les avis des Messieurs-Dames du Quai Conti.

http://www.editions-ixe.fr/content/lacademie-contre-la-langue-francaise

acad.1re-couv sous la direction d’Éliane Viennot, éditions iXe, 2016.

Ce livre retrace le dialogue de longue durée entre les extrêmes droites italiennes et françaises depuis le début des années 1960. De ces relations d’abord personnelles naissent de véritables réseaux qui bénéficient du soutien bienveillant des régimes dictatoriaux portugais et espagnol. Certains des membres de cette « communauté de combat » occidentale participent à la série d’attentats du terrorisme « noir » qui frappent l’Italie à partir de 1969.

Liaisons dangereuses-Picco-2

Liaisons dangereuses-Picco-2

Pauline Picco, PUR, 2016,

http://www.pur-editions.fr/detail.php?idOuv=4085