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Clio Femmes, Genre, Histoire

Le « socialisme réel » à l’épreuve du genre

Depuis la chute du mur de Berlin, on a un peu oublié comment vivaient les femmes et les hommes dans les pays dirigés par les partis communistes et communément appelés du « socialisme réel ». Ce numéro, qui offre des contributions sur l’URSS, la Mongolie, divers États d’Europe de l’Est après 1945, la Chine et Cuba, tente de répondre à deux questions: comment et jusqu’où le socialisme, porteur d’une utopie égalitaire, a-t-il modifié les rapports de genre? Qu’est-ce qu’une approche de genre fait comprendre du socialisme?

 

http://www.cairn.info.gate3.inist.fr/revue-clio-femmes-genre-histoire-2015-1.htm

http://www.editions-belin.com/ewb_pages/f/fiche-article-clio-femmes-genre-histoire-n-41-24150.php

Au Conseil Supérieur des Programmes :

Malgré notre insistance et l’engagement des présidents du Conseil Supérieur des Programmes, plusieurs tentatives de rendez-vous (de mars 2014 à avril 2015) ont échoué. Nous le regrettons d’autant plus que les programmes qui  sont soumis à la consultation nationale ignorent totalement la question du genre. Les associations qui avaient souhaité travailler avec le CSP, et quelques autres,  sont donc obligées de réitérer leurs propositions :

Le principe d’égalité filles/garçons, femmes/hommes est absent des programmes (sauf très ponctuellement) alors qu’il est fondamental dans la compréhension et l’explication des sociétés et du monde. Nous souhaitons qu’il apparaisse comme tel  dans toutes les disciplines et pour toutes les orientations d’éducation. Nous renvoyons aux prescriptions de la loi du 4 août 2014 ainsi qu’aux textes et directives officielles. Les programmes proposés sont quasi exclusivement rédigés au masculin. Nous souhaitons que leur rédaction soit au masculin ET AU FÉMININ (comme il a été retenu : « Les Françaises et les Français », nous proposons d’ajouter systématiquement les féminins : femmes et hommes, filles et garçons, citoyennes et citoyens,  ouvrières et ouvriers, etc.).  Les stéréotypes sexués ne doivent pas échapper à la vigilance de tout éducateur-éducatrice. Il importe donc que la lutte contre les stéréotypes  fasse partie des recommandations officielles tant dans les orientations  que dans l’ensemble des disciplines (sciences dures comme sciences sociales). L’intégration d’une réflexion sur le genre et l’égalité dans les programmes des différentes disciplines doit aider à comprendre comment les inégalités et les préjugés se perpétuent, et permettre de mieux les combattre.

Associations signataires : Association nationale des études féministes, Association de recherche sur le genre en éducation et formation.,   Arpege(Approches pluridisciplinaires du Genre),   Centre Hubertine Auclert,   Coordination française pour le Lobby Européen des Femmes (CLEF), Etudiant-e-s et jeunes chercheure-s en Etudes Féministes, Genre et Sexualités (EFiGiES),  Femmes & Mathématiques,  Femmes & Sciences,  Institut Emilie du Châtelet, Laboratoire de l’égalité,   Mnémosyne – Association pour le développement de l’histoire des femmes et du genre,   Réussir l’égalité femmes-hommes (REFH),   Fédération de recherche sur le genre – RING. « 

Dans les coulisses des archives : où sont les femmes ?

Archivistes et historien-ne-s : un couple d’avenir ? Les premiers identifient, collectent, classent, trient, inventorient, cataloguent, échantillonnent ; les seconds utilisent des fonds constitués sans eux et sans elles, y recherchent des traces qui leur permettront d’écrire l’histoire pour donner à voir selon leur regard ce qui se laisse parfois difficilement déceler, cheminent de déceptions en découvertes inattendues.

L’historiographie a depuis longtemps souligné l’oubli voire l’invisibilité des femmes dans l’histoire, la difficulté à rassembler des sources les concernant,  ce fameux « silence de l’histoire » qui est aussi celui de la documentation. Les pratiques archivistiques sont pourtant aujourd’hui en plein renouvellement. À l’heure du numérique, de la révision d’un certain nombre de circulaires sur la constitution des fonds, de débats sur les critères de préservation ou de destruction, l’Association pour le développement de l’histoire des femmes et du genre – Mnémosyne et les Archives nationales proposent une demi-journée de discussion sur les métiers d’archivistes, de bibliothécaire et d’historien-ne-s et la manière dont ils peuvent contribuer à l’écriture de l’histoire des femmes et du genre.

Journée d’étude présentée par Pascale Barthelemy et animée par Michelle Perrot

Yann Potin (Historien, chargé d’études documentaires aux Archives nationales), Genre et histoire des archives

Présentation de la journée par Pascale Barthelemy et intervention de
Yann Potin, Genre et histoire des archives par mnemosyne_asso

Nicole Dufournaud (Historienne), Les femmes dans les archives de l’Ancien Régime


Nicole Dufournaud, Les femmes dans les archives… par mnemosyne_asso

Antoine Meissonnier (adjoint au chef du bureau du contrôle et de la collecte des archives publiques


Intervention d’Antoine Meissonnier (adjoint au… par mnemosyne_asso

Pauline Chougnet (Bibliothèque nationale de France),


Pauline Chougnet, conservatrice à la… par mnemosyne_asso

Denise Ogilvie, (Archives nationales)


Denise Ogilvie (Archives nationales) par mnemosyne_asso
Nathalie Clot ( Centre des archives du Féminisme).


Nathalie Clot, directrice de la bibliothèque… par mnemosyne_asso

 

Débat avec le public animé par Julie Verlaine et Emmenuelle Giry


Débat avec le public animée par Julie Verlaine (Ménmosyne) et Emmanuelle Giry (Archives nationales) par mnemosyne_asso


Programme Journée 2015 en pdf

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Archives nationales, Pierrefitte-sur-Seine

59 rue Guynemer, 93380 Pierrefitte-sur-Seine

Métro : Saint-Denis Université (Ligne 13)

 

sur le site des Archives

CLIO, Femmes, Genre, Histoire is  proud to announce the publication of our on-line English version  of 2014/1 (n°39) « Gendered laws of war »

http://www.cairn-int.info/journal-clio-femmes-genre-histoire-2014-1.htm

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La Maison des Sciences de l’Homme Lorraine (USR 3261 CNRS – Université de Lorraine) propose un contrat postdoctoral
dans le cadre du projet de recherche EDULUM « Educatrices et Lumières : l’exemple de Marie Leprince de Beaumont ».

Le projet EDULUM (1er janvier 2015 – 31 décembre 2017) a été sélectionné par l’ANR dans le cadre de son appel Franco-Allemand 2014.
Logique continuité du projet « Femme-Auteur » soutenu et financé par la MSH Lorraine depuis 2009, il a pour objet de mener une réflexion
sur le rôle des femmes comme auteures et éducatrices, dans le mouvement européen des Lumières à partir de l’exemple de Marie Leprince de Beaumont.

Le/la chercheur/e travaillera avec l’équipe constituée autour du projet
(MSH  Lorraine, Université Paris‐Est Créteil Val de Marne, Universität Augsburg Lehrstuhl für Romanische Literaturwissenschaft).

Début du contrat : 1er septembre ou 1er octobre 2015

Cliquez sur ce lien pour connaître :
– La description du projet dans lequel le poste s’inscrit et missions
-Les programme/méthodologie/calendrier
– Le profil attendu et compétences requises
– Le type de contrat proposé
– et les modalités de candidature

http://petitlien.fr/posdocedulum

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Voici un appel à contributions pour le numéro spécial de la revue de l’association sœur de Mnémosyne en Italie, la Società Italiana delle Storiche (SIS)Genesis  (2016,1), intitulé :
« Femmes « ordinaires » pendant la Première Guerre mondiale »
La revue encourage la publication de contributions couvrant un large éventail de contextes historiques, en Europe et au-delà, et publie des articles en italien, français et anglais.

CALL FOR PAPERS. Genesis. Rivista della Società Italiana delle Storiche, 2016, 1
“Ordinary” women in Europe during the First World War

Genesis, the Journal of the Italian Association of Women Historians, invites contributions for a
forthcoming issue on total mobilization in European societies during the First World War.
The issue aims to discuss women’s participation to the Great War, and its long-term consequences
in relation to processes of nationalization, politicization and modernization, in a transnational
perspective. Participation is understood both as involvement, direct and indirect, and as resistance,
active and passive.
International historiography has long investigated the qualitative and quantitative aspects of
women’s participation in the war and in the workforce (both as paid and voluntary workers) during
and after the war. Studies have focused on the organization of civil mobilization (and its role in
linking battle-front and home front), on gender relations in the labour market, on the forms of
opposition to the conflict that contributed to create new forms of welfare, on the activities, the
divisions and contradictions of the feminist movement and among women’s associations.
We encourage the submission of papers based on the comparison between different national
contexts, aimed to investigate the time and manner in which total mobilization involved “ordinary”
women belonging to the middle and working classes, as well as women of peasant and artisan
origin.
We intend to focus on how these social segments related to and reacted to the demands, the
pressures, the propaganda, the works of the institutions, enterprises and civil society organizations
in various states and at different stages of the war. We intend to analyse the transmission and
manipulation of ideas and practices, forms of resistance, gender power asymmetries and the
repercussions of these processes on social, family and generational relationships as well as in the
workplace, in the public sphere, in daily and private life.
In this view, we are especially interested in papers addressing the following issues:
• The leading role of women in the war mobilization and in opposition to the war;
• Training for new jobs, functions and professions, in the context of the reorganization of the
relationship between the productive and reproductive sphere brought about by total
mobilization, the compression of consumption, and social crises;
• Work and assistance as places of social, gender and geographical mixing, but also as places
where cultures, customs and languages met and clashed; forms of protest and solidarity
taking place in spaces of conflict and social union, at work, in the markets and squares;
• The economic activities and social policies that involved people in occupied territories;
• The transformations experienced by families in the cities and in the countryside, near and far
from the front, throughout the war and at the time of veterans’ return;
• The impact of the conflict on the education of people (teenagers and girls) born in the early
years of the Twentieth century, who lived the war as daughters of mobilized military or
civilians.

Proposals must contain an abstract (no more than 300 words) and a short CV and must be emailed
by May 15, 2015 to the editors: Roberto Bianchi roberto.bianchi(at)unifi.it and Monica Pacini
monicapacini(at)libero.it. They will communicate by May 30, 2015 if the proposals submitted have
or have not been selected for possible publication. Articles based on the selected proposals (no more
than 50.000 characters including spaces and footnotes) must be submitted by September 30, 2015
and will then undergo a double blind referee process.
Texts in Italian, English and French will be considered for publication.

et le site de la SIS >>> http://www.societadellestoriche.it/

 

 

European Platform of Women Scientists présente chaque moi sur son site une des associations membre du réseau EPWS. Myriam Boussahba–Bravard, Professeure à l’université Paris Diderot – Paris 7 répond pour Mnémosyne aux questions d’EPWS : Interview of the Month

 

Annonceprix2014

 

 

 

 

 

 

 

 

 

à l’occasion de l’assemblée générale de l’association samedi 24 janvier aux Archives nationales le prix  le 12e prix Mnémosyne a été remis à :

Emilie Druilhe pour son mémoire « Farouche Atalante. Portrait d’une héroïne grecque antique » sous la direction de Violaine Sébillotte-Cuchet, Université de Paris 1

Cette année une mention spéciale du jury a été décernée à Anna CABANEL pour son mémoire « Pionnières du Nord – Universitaires norvégiennes et réseaux féminins internationaux (1882-1940) »,  sous la direction d’Olivier Wievorka, ENS de Cachan, et de Sylvie Chaperon, Université de Toulouse Jean Jaurès, 2014.

 

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Le prix proposé par la Società Italiana delle Storiche, association sœur de Mnémosyne en Italie est désormais ouvert aux travaux en langue française

Le prix de thèse Franca Pieroni Bortolotti a été institué en 1990 à Florence (Italie) en collaboration entre la mairie de Florence et la Società Italiana delle Storiche. Après une interruption de trois ans, depuis 2012 nous collaborons avec la Région Toscane.
Le prix est décerné chaque année à deux à trois thèses inédites d’histoire des femmes et du genre (de l’Antiquité jusqu’à l’époque contemporaine).
Nous primons les thèses ‘magistrali’ (master 2)  et les thèses de doctorat.
Il s’agit du seul prix à dimension nationale d’histoire des femmes et du genre en Italie.
Depuis 2013, nous accueillons les travaux rédigés en français, anglais et espagnol (outre qu’en italien naturellement).

Généralement le dépôt des candidatures est en mai/juin, la remise du prix à mi-décembre.
Le ou la lauréat(e) du premier prix reçoit 2500,00€

Cette année le prix sera décerné à deux thèses de doctorat, une d’histoire médiévale et une d’histoire contemporaine, qui ont également mérité la publication dans la Collection du Prix.
Quatre autres travaux recevront une mention spéciale.
La remise des prix aura lieu à Florence le 13 décembre 2014, à l’occasion d’une journée entièrement consacrée au Prix et à son histoire (programme et lauréates en doc attaché).

A cette occasion, nous présenterons également le deux ouvrages qui ont mérité la publication l’année dernière et qui paraissent cette année chez Pisa University Press (en édition digitale, open access, disponibles sous peu sur le site de la SIS)
Les ouvrages de la collection déjà parus sont téléchargeables gratuitement depuis le site de la Società Italiana delle Storiche.

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La revue Clio. Femmes, Genre, Histoire, lance un appel à contributions pour un numéro intitulé « Citoyennetés »

Vous trouverez le texte de l’appel ci-dessous et en pièce jointe en quatre langues, français, anglais, espagnol et italien. Les propositions sont à envoyer pour le 10 décembre 2014 (détails en pièce jointe).

Call for Papers Clio. Femmes, Genre, Histoire.  « Citizenships » issue, Spring 2016, no. 43

The deadline for proposals in English, French, Spanish or Italian is December 10, 2014.  See the Call for Papers attached.

Appel à contributions – Call for papers, Citoyennetés


 

La revue Clio. Femmes, Genre, Histoire, lance un appel à contributions pour un numéro intitulé « Citoyennetés »

Le pluriel du titre choisi pour ce futur dossier de la revue Clio, Femmes, Genre, Histoire invite à réfléchir à la plasticité et à la polysémie du concept de citoyenneté, aux mots traduits par « citoyen.ne.s » ou « citoyenneté » dans différentes langues, à la diversité des pratiques en montrant comment l’histoire des femmes et du genre a contribué à redéfinir le vocabulaire et les contours de ce que nous appelons la citoyenneté et donc notre conception du politique. Il s’agit par conséquent d’interroger nos catégories et pratiques contemporaines et occidentales, en les confrontant à celles d’autres périodes et d’autres sociétés.

En effet, la participation de tous et de toutes aux affaires collectives est désormais un enjeu partagé et une revendication forte pour nombre de peuples en lutte. Dans cette perspective, l’histoire de la citoyenneté se lit comme celle de l’émancipation des individus, d’une autonomie sans cesse réaffirmée dans le cadre idéal des « droits universels ». Or la notion de citoyenneté est d’abord une notion occidentale, construite dans une perspective généalogique qui donne l’illusion d’une continuité voire d’une invariance entre l’Antiquité classique – présentée comme l’origine et le lieu d’une définition authentique de la citoyenneté – et nos sociétés contemporaines.

Initialement, cette citoyenneté s’est débord définie par l’exercice de droits dits politiques. Le cercle des citoyens s’est progressivement élargi, de quelques privilégiés à, idéalement, l’ensemble des adultes résidents stables d’un territoire donné. Cette citoyenneté a été d’abord définie au travers d’expériences qui furent très longtemps réservées à des hommes. Elle s’est ainsi imposée comme un privilège lié à la filiation, à la fortune, à la résidence et au genre.

Nombre de travaux ont contribué à analyser cette réalité, à l’expliquer, sans que les auteurs soient toujours d’accord sur les raisons, les modalités, le tempo de l’exclusion des femmes du politique.

L’historiographie a aussi montré que loin de se limiter au droit de vote et d’éligibilité, la citoyenneté suppose l’acquisition et l’exercice de droits civils, économiques et sociaux. La notion de « citoyenneté sociale » s’est ainsi imposée au terme de débats importants. Le concept de citoyenneté au sens large intègre par conséquent les pratiques sociales et politiques qui ne sont pas seulement du ressort du droit ou de son affirmation mais résultent de rapports sociaux plus complexes où les inégalités de genre croisent les inégalités économiques et culturelles.

En choisissant de considérer les citoyennetés au pluriel nous voulons confronter des définitions et des pratiques différentes de l’accès à la prise de décision collective, des échelles de réflexion variées (celle du village, de la cité, de la commune, de l’Etat, de l’empire, d’une fédération), qui ne lient pas exclusivement la citoyenneté à la configuration de l’État-nation territorialisé.

Plusieurs axes de réflexion sont proposés, qui ne sont pas exclusifs les uns des autres et nous invitons vivement les auteur-e-s à proposer des articles croisant ces différents axes.

Le premier axe de réflexion pourra être celui des mots et de ce qu’ils recouvrent, du lexique et de ses usages (et donc des effets de traduction). Derrière les mots, quels types de privilèges, de statut, de droits ou de devoirs dans différents contextes historiques ? Que traduit-on par citoyen, par citoyenne, par citoyenneté dans différentes sociétés et à différentes époques ? Dans chaque communauté se rencontrent des termes différents : celui de citadinité (cittadinanza dans l’historiographie des communes italiennes de la fin du Moyen Âge) ou de « droit de bourgeoisie » dans l’Europe moderne, ceux de ciudadano/ciudadana dans les sociétés d’Amérique latine, celui de politès (citoyen) dans l’Antiquité grecque, qui ne s’emploie quasiment qu’au masculin quand les termes athênaia/athênaios (athénien/athénienne) s’utilisent au masculin et au féminin. Derrière les mots, quels sont les droits et les pratiques ? Par exemple, toutes les sociétés associent-elles suffrage et citoyenneté ? Quels liens entre citoyenneté et représentation ?

Deuxième axe : Dans la plupart des analyses sur la citoyenneté, hommes et femmes apparaissent comme des groupes homogènes, recevant un jour en bloc la citoyenneté. Or, les différences de fortune, de niveau d’éducation, de couleur de peau, de religion, induisent non seulement des droits parfois différents mais aussi des revendications et des pratiques variées. Il s’agit ainsi de réfléchir aux différents degrés de citoyenneté, aux politiques discriminatoires liées au sexe, au genre mais aussi à d’autres critères, économiques ou culturels.

Troisième axe : La question de la citoyenneté est indissociable dans nos conceptions contemporaines (et surtout française) de celle de la nationalité. L’histoire des étrangers montre que des femmes et des hommes, il n’était en réalité question que de certains et certaines, à savoir les nationaux (susceptibles le plus souvent de porter les armes), les résidents d’origine étrangère étant en fait considérés hors du cercle de la citoyenneté. Les situations impériales permettent pourtant de nuancer cette idée car elles complexifient l’articulation entre citoyenneté, souveraineté et nationalité. Ce dossier souhaite ainsi poser la question des frontières et des territoires de la citoyenneté.

Quatrième axe : Il consiste à interroger les pratiques repérables derrière les différentes formes légales de citoyenneté. Comment s’exerce la citoyenneté ? Les personnes citoyennes ont-elles une réelle capacité d’action politique, sous quelle forme ? En quoi l’engagement citoyen participe-t-il aussi de la définition de la masculinité ? Le genre de la citoyenneté a-t-il alors un sens ?

Ce dossier souhaite par conséquent souligner la valeur heuristique du concept de genre lorsqu’il permet de penser la diversité des réalités que recouvre le concept de citoyenneté dans le monde et à différentes époques. Privilégiant la diversité des expériences de citoyenneté, ce dossier privilégiera les études portant sur d’autres contextes historiques que ceux de la France moderne et contemporaine dans ses frontières métropolitaines.

Les propositions d’articles inédits en anglais, français, espagnol ou italien sont à envoyer pour le 10 décembre 2014 à : barthelemypascale@yahoo.fr ET violaine.sebillotte@univ-paris1.fr

·         Elles devront comporter 4000 signes et présenter les sources, la problématique, les thématiques envisagées et la manière dont l’article s’insère dans l’historiographie.
·         Elles seront accompagnées d’une bibliographie de 5 titres maximum et d’un court CV.

·         Une réponse du comité de rédaction sera donnée sur l’acceptation ou le refus de la proposition pour le 15 janvier 2015.
·         Les articles seront à remettre pour le 15 juin 2015 – ils seront soumis à expertise interne et externe au comité de rédaction.
·         Les auteur-e-s seront informé-e-s de l’acceptation définitive de leur texte en septembre 2015
·         La publication est prévue au printemps 2016 (version papier en français suivie d’une version électronique en anglais : voir http://clio.revues.org/ et http://www.cairn-int.info/revue-clio-femmes-genre-histoire.html


 

Call for Papers Clio. Femmes, Genre, Histoire.  « Citizenships » issue, Spring 2016, no. 43

The journal Clio, Femmes, Genre, Histoire solicits proposals for articles on the theme of citizenships (in the plural) for our Spring, 2016 issue.  We hope to receive articles that analyze citizenship, both as concept and practice, in all of its complexity and multiple meanings in different historical contexts and languages.  We are very interested in work that builds on the last decades’ contribution of gender and women’s history to advances in our understanding of the terminology of citizenship,  the diversity of citizenship practices, and how a gendered focus has changed how we understand the political itself. We seek, finally, to interrogate our, current, western, categories and practices, by confronting them with those of other periods and other societies.

Universal access to collective participation is currently a shared goal and urgent demand for many embattled peoples.  From this standpoint, the history of citizenship often reads as one of the emancipation of individuals, of a perpetually reaffirmed autonomy of the individual in the context of ‘universal rights.’ In fact, however, this idea of citizenship is not universal, but born in the West, and later given an illusionary genealogy that creates a false continuity from classical antiquity — presented as the origin of authentic citizenship — to our contemporary societies.

This form of citizenship was, historically speaking, initially defined by the exercise of rights understood to be political.  The circle of citizens was gradually widened, from a few privileged men to, ideally, all adults residing permanently within a given territory.  Citizenship, understood as a privilege linked to parentage, property, residence, and gender, was limited for a very long time to men.

Many scholars have worked to explain, without reaching consensus, the modalities and temporalities of women’s exclusion from the political.  This historiography has also shown that far from being limited to the right to vote and to hold elected office, citizenship implied the acquisition and exercise of civil, political and economic rights.  The concept of « social citizenship, » has, therefore, won acceptance after considerable debate.  Citizenship thus broadly defined includes social and political practices that are not simply those of defined by law but the result of complex social relations where gender inequalities intersect with those of culture or economy.

By conceptualizing citizenships in the plural we hope to confront these different definitions and practices of access to collective decision making, and different scales of polity (village, cities, counties, states, empires, federations), that are not limited to citizenship as it is defined in the territorially-based nation-state.

We solicit articles using a variety of approaches, and particularly encourage submissions that cross several of these approaches.

The first approach is that of words — citizen, citizenship, national, etc – including their usage, and effects of translation.  What kinds of privileges, of status, of rights or obligations are covered by these words in different historical contexts?  How does one translate citizen or citizenship in different societies and different periods? One encounters different terms in each community:  having the rights to the city (cittadinanza in the historiography of the Italian city states of the late Middle Ages) or « bourgeois rights » in Early Modern Europe, those of ciudadano/ciudadana in Latin American societies, that of politès (citizen) in Ancient Greece, which is almost always used in the masculine form while the terms athênaia/anthênaios (Athenian) are used in both the masculine and feminine.  What are the rights and practices behind those words? For example, do all societies link the vote and citizenship? What links are there between citizenship and representation?

The second approach: In most analyses of citizenship, men and women are taken as homogeneous groups, granted citizenship en masse, whereas in fact differences of wealth, education, skin color, and religion have generated not only different rights, but also different demands and practices.  We encourage submissions, therefore, that analyze the different degrees of citizenship, of gender, cultural, and economic discrimination.

Third approach:  In our contemporary conceptualization (particularly in France), it is often assumed that citizenship and nationality are coterminous; citizens are nationals and non-citizens are foreigners.  We are eager for proposals for articles that expose the relationship of citizenship, nationality and sovereignty, analyzing how those relationships are differently gendered in different contexts.  There are times, for example, when men resident on national or imperial territory are granted the rights of citizens (often as a result of military service) while their wives and daughters are not.  In some contexts, residents born abroad are considered nationals but not citizens or citizens but not nationals; these categorizations are sometimes also gendered.

Fourth approach:  Here we are looking for work interrogating the various forms of practice hidden behind the legal forms of citizenship.  How was citizenship actually exercised? Did citizens have a real capacity for political action? of what kind? How did acting as a citizen shape the definition of masculinity? Does the « gender of citizenship » have meaning?
This dossier underscores the heuristic value of the concept of gender as it allows one to think about the diversity of realities covered by the concept of citizenship in the world in different periods. Privileging the diversity of experiences of citizenship, we will give preference to studies that concern historical contexts other than metropolitan France in the early modern and modern periods.

The deadline for proposals in English, French, Spanish or Italian is December 10, 2014.

Please send them to: barthelemypascale@yahoo.fr ET violaine.sebillotte@univ-paris1.fr

Proposals should:
·         be 4000 signs long and include the sources, the topic, and the argument as well as indicate the historiographical conversation in which the article is engaged.
·         be accompanied by a bibliography of a maximum of 5 titles and a short c.v.
·
The editorial committee will let you know by January 15, 2015 if your proposal has been accepted.

The deadline for articles is June 15, 2015.  They will at that point be sent for evaluation by the editorial committee and outside readers.
Authors will be informed of the definitive acceptance of their articles in September, 2015.
Publication is scheduled for Spring 2016. The French paper edition will be followed by an English version available on-line.

See: http://clio.revues.org/ et http://www.cairn-int.info/revue-clio-femmes-genre-histoire.html